E-MED: Subject: Glaxo essaye de bloquer l'acc�s aux m�dicaments g�n�riques
contre le SIDA VIH au Ghana
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Le 1er d�cembre, journ�e mondiale du SIDA, le Wall Street Journal a publi�
un article sur un conflit en mati�res de g�n�riques anti r�tro viraux au
Ghana, accusant implictement Glaxo de bloquer un g�n�rique, sans en avoir
le droit. Il est int�ressant de noter qu'un des pricipaux quotidiens de la
finance mondiale �claire ainsi l'action d'une grande valeur boursi�re.
Cet article a �t� publi� par E-Drug (traduction rapide par J. Dumoulin)
The Wall Street Journal, 1er Decembre 2000
Glaxo essaye de bloquer l'acc�s aux m�dicaments g�n�riques contre le SIDA
VIH au Ghana
Par MARK SCHOOFS, (WSJ)
Dans le violent d�bat international sur l�approvisonnement de l�Afrique en
m�dicaments anti-VIH, le g�ant pharmaceutique Glaxo Wellcome a lanc� une
nouvelle pol�mique en essayant de bloquer l'acc�s aux versions g�n�riques
de ses m�dicaments les plus vendus contre le SIDA-VIH. Dans des lettres �
un distributeur de m�dicaments au Ghana et � un fabricant indien de
g�n�riques, Glaxo dit que les ventes de versions g�n�riques du Combivir, au
Ghana, seraient ill�gales parce qu'elles violeraient des brevets de
l�entreprise. En cons�quence, la soci�t� indienne, Cipla Ltd de Bombay, a
cess� de vendre sa version peu co�teuse au Ghana, un petit pays en Afrique
occidentale. Cependant,des officiels de l'agence africaine multilat�rale
qui a publi� les brevets de Glaxo en question ont dit qu'ils sont soit non
valables au Ghana ou ne s'y appliquent pas.
Les actions de Glaxo sont, "fausses " a dit Christopher Kiige, examinateur
principal des brevets de l'organisation r�gionale africaine de propri�t�
industrielle. Il a d�clar� : �Si [ les officiels de Glaxo ] allaient au
tribunal ils perdraient." Un porte-parole de Glaxo � Londres a dit que le
laboratoire croit que son m�dicament-est prot�g� par brevete au Ghana mais
a refus�de fournir une explication ou une documentation juridique. Ce
d�saccord peut sembler comme une poussi�re minuscule sur un march� mineur
�loign�. Mais le conflit est la derni�re escarmouche dans un des questions
les plus controvers�es qui �mergent en Afrique subsaharienne, o� 25
millions de personnes sont atteints d'VIH, mais o� seulement une proportion
minuscule ont acc�s aux cocktails m�dicaments prolongeant la vie.
< texte coup� >
En effet, le produit en question a pour Glaxo une valeur de plus en plus
grande. Combivir est une combinaison des deux principaux anti VIH-SIDA: AZT
et 3TC. On s'attend � ce que des ventes mondiales totales d'AZT, de 3TC, et
de Combivir atteignent $1,1 milliard cette ann�e, partant d�environ $775
millions de 1997, selon IMS, une soci�t� de statistiques de ventes
localis�e � Westport, Connecticut.
Mais comme la pand�mie VIH-SIDA tue des millions de personnes dans la
pl�nitude de leur vie et produit des millions d'orphelins, les reponsables
de sant� publique et les activistes pr�conisent de plus en plus que les
nations africaines commencent � acheter les g�n�riques, m�me si cela
signifie que des droits de propri�t� intellectuelle sont viol�s.
En Afrique du Sud, la Treatment Action Campaign, un groupe d�action, a
r�cemment import� une version g�n�rique de Dilfucan, m�dicament
antifongique couteux de Pfizer, qui traite deux maladies opportunistes
fr�quentes chez les malades du SIDA-VIH. Cette semaine, le gouvernement
Sud-Africain a accord� une exemption l�gale au groupe, lui permettant de
continuer d'importer le m�dicament.
La bataille au Ghana est �troitement suivie ailleurs, en partie parce
qu'elle implique Cipla, un des principaux producteurs de m�decines
g�n�riques anti SIDA VIH du monde. Selon des analystes industriels, La
stature de Cipla, et sa capacit� � vendre ses m�dicaments dans toute
l'Afrique, peuvent �tre la raison pourquoi Glaxo a agit avec tant
d�agressivit� au Ghana. Glaxo indique qu'il prot�ge simplement ses brevets
selon la mani�re habituelle.
Il y a plusieurs mois, Healthcare Ltd, un distributeur pharmaceutique �
Accra, Ghana, a achet� une petite quantit� de Duovir, la version de Cipla
de Combivir de Glaxo. Peu apr�s, Glaxo a envoy� des lettres � Cipla et �
Healthcare accusant que l'" importation de Duovir au Ghana par Cipla ou ses
filiales repr�sente une infraction � ses droits de propri�t� intellectuelle
exclusifs. En cons�quence, Cipla a cess� de vendre Duovir au Ghana, selon
Amar Lulla, PDG de Cipla. Selon Healthcare, le distributeur au Ghana, les
cartons de Duovir sont rest�s ferm�s dans ses bureaux et qu�aucun patient
n�a re�u de ces m�dicaments.
Dans ses lettres, Glaxo a indiqu� quatre brevets publi�s par l'organisation
r�gionale africaine de propri�t� industrielle (ARIPO) � Harare, Zimbabwe,
qui donnent � Glaxo des droits exclusifs de commercialisation � ce
m�dicamaent au Ghana. Mais trois de ces brevets "ne sont pas valables au
Ghana, " dit M. Kiige d'ARIPO. Le quatri�me brevet couvre une formulation
sp�cifique, mais Cipla dit que le brevet ne concerne pas son produit.
M. Kiige a indiqu� que les trois brevets ne sont pas valables, parce que
lorsqu'ils ont �t� publi�s, le Ghana ne donnait pas de protection aux
brevets de m�dicaments. En effet, le Ghana avait class� des documents
juridiques, obtenus par le journal de Wall Street, qui �noncent clairement
que le pays avait rejet� les trois brevets. Le conservateur des brevets du
Ghana a refus� de commenter.
Tandis que le conflit continue, on s'attend � ce que ni Cipla ni tout autre
fabricant de g�n�riques ne fournisse au Ghana des g�n�riques contre le SIDA
VIH. " Glaxo a lach� les chiens, " dit Toby Kasper, un activiste de MSF, �
Capetown, Afrique du Sud, qui avait combattu pour des m�dicaments � plus
bas prix dans tout le continent. M.. Kasper dit que l'action de Glaxo "
explique largement pourquoi il y a tellement de scepticisme dans les pays
en d�veloppement sur des n�gociations entre les cinq laboratoires et les
nations africaines.
MARK SCHOOFS
J�r�me Dumoulin
IREPD
BP 47
F-38040 Grenoble CEDEX 9
tel 33 4 76 82 54 50
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