[e-med] Les �chos de Bangkok

E-MED: Les �chos de Bangkok
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Les �chos de Bangkok

  vendredi 16 juillet 2004, 14h00
Sida: la Conf�rence de Bangkok a permis de fixer les priorit�s

Photo
BANGKOK (AFP) - La 15e Conf�rence internationale sur le sida, qui s'est
achev�e vendredi � Bangkok apr�s six jours de travaux, a permis de fixer les
priorit�s de la lutte contre la pand�mie, jusqu'alors relay�es au second
plan par le combat pour la collecte des fonds, ont estim� des analystes.
Le financement, th�me r�current depuis l'apparition de la maladie en 1981,
va cependant rester un des sujets clefs de la prochaine conf�rence, qui se
tiendra � Toronto, au Canada, en 2006.

Avec plus de 20 millions de d�c�s, 38 millions de s�ropositifs et des
millions d'orphelins du sida, la facture ne pourra que cro�tre.

Il y a deux ans, l'Onusida estimait � 10,5 milliards de dollars en 2005 et
15 milliards de dollars en 2007 les besoins financiers des pays en
d�veloppement. Aujourd'hui, ils sont �valu�s � 12 et 20 milliards
respectivement.

Mais l'argent commence enfin � arriver. "Nous avons combattu tr�s dur pour
l'argent. Luttons dor�navant aussi fort pour rendre cet argent efficace",
d�clare le directeur g�n�ral d'Onusida, Peter Piot.

"Il faut maintenant s'assurer que ces ressources sont utilis�es de mani�re
efficace", rench�rit Helene Gayle, future pr�sidente de la Soci�t�
internationale du sida (IAS), qui a organis� la Conf�rence.

En haut des priorit�s, figure le traitement des malades et en particulier la
distribution rapide, efficace et �quitable des antir�troviraux (ARV) aux
pays pauvres.

"Ces m�dicaments ne peuvent pas �tre pris � l'aveuglette. Il faut recruter
et former des m�decins, des infirmi�res, des travailleurs sanitaires. Il
faut des cliniques, des laboratoires. Ce n'est pas un m�dicament qu'on prend
pour quelques jours ou deux semaines, c'est un traitement � vie", souligne
Joyce Namulondo Kadowe, employ�e � la Commission sida de l'Ouganda.

Il faut �galement se lancer dans la course contre la montre visant � sauver
le continent le plus peupl� du monde, l'Asie, v�ritable bombe � retardement
et en danger de rattraper l'Afrique d�vast�e, selon les experts.

La lutte devra aussi se concentrer sur les femmes, cibles particuli�rement
vuln�rables, rappelle Noeleen Heyzer, directrice g�n�rale du Fonds des
Nations unies pour les femmes (UNIFEM).

"La priorit� devrait �tre donn�e aux rapports sexuels entre diff�rentes
g�n�rations et aux mariages pr�matur�s, qui peuvent et doivent �tre chang�s,
aux lois de succession (in�gales) et � l'assurance d'un financement adapt�
aux femmes", ajoute-t-elle.

Quant au front scientifique, c'est plut�t du c�t� de la pr�vention que des
traitements qu'une perc�e peut �tre esp�r�e dans les ann�es � venir.

L'�volution des traitements va en effet "probablement �tre progressive"
plut�t que r�volutionnaire, estime Mme Gayle, de l'IAS, avec une
am�lioration des m�dicaments existants en vue de rehausser leur efficacit�
et limiter les effets secondaires. Mais un rem�de d�finitif reste toujours
illusoire, avertissent les experts.

En terme de pr�vention en revanche, la marge de progression de la recherche
d'un vaccin est plus grande. De plus en plus de produits exp�rimentaux sont
test�s, gr�ce � un accroissement des fonds, mais il faudra encore plusieurs
ann�es afin d'avoir une indication sur leur efficacit�.

La recherche sur le gel vaginal microbicide, capable de tuer le virus du
sida, est en revanche plus encourageante. "Les femmes des pays en
d�veloppement devraient avoir acc�s � des microbicides efficaces et fiables
dans les cinq ou sept prochaines ann�es", indique Zeda Rosenberg,
responsable du Partenariat international pour les microbicides (IPM).

voir http://www.aids2004.org/