E-MED: R�vision de la l�gislation pharmaceutique marocaine
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DR IDRISSI AHMED
Le 18 d�cembre 2003.
Lettre ouverte � qui la lira
Quel est votre avis humanitaire, tr�s cher lecteur ?
Comment concevoir que la Communaut�, aide pour le pain et l'huile un tant
soit peu, qu'elle nous laisse nous instruire sans taxer � l'importation les
livres, qu'elle permette, qui plus est, aux investisseurs dans les loisirs,
d'�difier de grands ensembles touristiques et des h�tels, utiles certes,
sans payer de taxes de douanes � l'importation, mais qu'� l'inverse, pour le
lait, elle harc�le les nourrissons par 42 % de taxes de douane ! Les
m�dicaments, paient jusqu'� 40 % de taxes iniques de d�douanement,
surmultipliant les peines et majorant en plus d'autres imp�ts, peu am�nes,
les m�contentements. En laissant ces taxes inf�mes sur les m�dicaments
ulc�rer le bon peuple du ROI, nous souffrons dans nos prescriptions et nous
contribuons aux exactions par
notre silence.
Inconsciemment, sans remettre en cause ses ressources douani�res, l'Etat
jaloux de ses fonctions sociales, continue de faire de v�ritables extorsions
sur les malades. Forfaiture sans �thique aucune ou simple insouciance v�cue
sans r�fl�chir chez les cadres, et avec autant de passivit� par les
citoyens, comme si c'�tait un arr�t in�luctable et malveillant du destin !
Oui, sauf pour de rares cr�neaux et encore � titre d'exception, les
cardiaques, les asthmatiques, les diab�tiques, jeunes et vieux,
neurologiques, myasth�niques, continuent de payer la DIME sur leurs tares et
leur sant� pr�caris�es ! C'est l�, une v�ritable honte � stigmatiser, si
l'Etat continuait, demain, quel que soit le degr� de gravit� des maladies, �
p�naliser encore plus la sant� de ceux qui souffrent et de ceux qui, faute
de travail pour tous, n'ont aucune couverture sociale !
Une m�chancet� inconsciente mais av�r�e, une perversit� perfide, un
laisser-faire inique, une habitude retorse h�rit�e des artefacts
administratifs des colons, pompe les populations, des plus pauvres aux rares
tranches des plus ais�es. Celles des campagnes, celles des bidonvilles,
comme celles que l'on voudrait pourtant aider, afin de relever le d�fi de la
modernit� et de continuer � obtenir le calme et la confiance des classes
pr�caris�es des quartiers d�sh�rit�s...Ce serait un aveuglement des
gestionnaires que de continuer � pr�ter le flanc aux d�rives malsaines de la
mis�re ! Celles des maladies, sensu stricto, qui s'amplifient sur les
tertres de la pauvret�. L� o� s'activent des manipulateurs et s'agitent des
populistes et des extr�mistes en tous genre.
Populations qu'un rien peut faire soulever et r�volter contre la superbe de
l'Etat qui les ignore ! Et cela, nous en sommes t�moins, malgr� le tr�s bel
exemple de Sidna, qui nous sert de phare et de courage !
Les hausses sur les m�dicaments, encore r�centes, quant � elles, persistent
malgr� le discours humanitaire de solidarit�. Des zones d'apartheid, dans
les douars crasses et les no man's lands subsistent et offensent ! L� o�,
dit-on, m�me les S�curitaires abhorrent p�n�trer. Cette population, autant
que les couches moyennes et d�sorient�es, seront de plus en plus m�contentes
et insatisfaites. Elles seront plus fragiles, et, l'ignorance et
l'analphab�tisme aidant, pr�dispos�es, elles c�deront volontiers aux sir�nes
des fanatiques des agitateurs de tous bords ! Ceux qui ach�teront leurs
voix, comme ceux qui les armeront de discours malveillants ou d'instincts
r�volt�s. Adieu alors, pour de bon, � la s�r�nit� l�gendaire du Maroc, � la
tol�rance des siens et � sa s�curit� exemplaire. La voie est ouverte pour
les lancer contre leurs fr�res, inciviques, dynamite au poing !
Tr�s chers lecteurs,
D�s lors, soulageons un peu plus les malades, pour faire moins de m�contents
autour d'eux et pour g�n�rer moins de malades handicap�s parmi eux !
Otons-leur toutes les taxes du chemin de leur droit � la sant�. D'abord
celles, inopportunes de la douane et ensuite, gr�ce � SM le Roi, Sidi
Mohammed, TOUTES les autres p�nalit�s et contraintes fiscales sur les
m�dicaments et leurs intrants ! On a bien vu le b�n�fice local et
international de la le�on que SM a administr�e, par Son action sur la
Moudawana !
Et que les meilleurs laboratoires et les meilleurs produits, g�n�riques ou
de r�f�rence, soient ceux qui �tant les plus abordables, puissent penser un
peu moins au lucre, mais un peu plus aux fr�res malades ! Avant que ne
s'ouvrent, demain, les vannes de la mondialisation !
C'est l�, pour les d�cideurs du moment, un gain politique percutant, pour
affirmer encore plus et �largir � l'ensemble de son Peuple, la politique
solidaire et cordiale de Notre Souverain bien aim�, Sidi Mohammed, que Dieu
Le garde !
Merci de votre �coute, tr�s cher Pr�sident et j'ose esp�rer grand Ami, avec
mes pri�res de vouloir bien transmettre ce message du coeur autour de vous,
afin que, M�decins et Pharmaciens, comme leurs amis Ordonnateurs, soient les
premiers cadres conscients de la lutte civique et civilis�e, pour la sant�
et le bien-�tre de leurs concitoyens ! Et ce n'est que juste �thique !
Parlez-en, je vous prie, autour de vous, aux oreilles g�n�reuses des patrons
et autres gourous du Pouvoir, aux concepteurs des lois, comme aux acteurs
bienveillants de l'industrie pharmaceutique de Rabat et de Casa.
Dr Idrissi M. Ahmed,
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