[e-med] Sénégal Un cours national de paludologie mis en route

PALUDISME - Environ 400 000 cas en moins pour 2008 : L’anophèle perd du
terrain
18-11-2008

Le Programme national de lutte contre le paludisme affiche ses premiers
résultats issus du deuxième plan stratégique de lutte contre la maladie,
lancé en 2006. A en croire son coordonnateur, moins de 600 000 cas sont
attendus cette année, si les tendances actuelles se poursuivent.

http://www.lequotidien.sn/index.php?option=com_content&task=view&id=2947&Ite
mid=9
Par Aly FALL

Le Sénégal semble bien s’inscrire dans une dynamique de réduire de moitié la
morbidité et la mortalité liée au paludisme d’ici à 2010, conformément aux
objectifs de son deuxième plan stratégique quinquennal de lutte contre la
maladie, lancé en 2006. Selon Dr Papa Moussa Thior, coordonnateur national
du Programme national de lutte contre le Paludisme (Pnlp), l’ensemble des
interventions à efficacité prouvée ont été mises en œuvre, notamment la
prise en charge des cas avec les Act, le Traitement préventif intermittent
(Tpi) et les moustiquaires imprégnées, sous-tendues par une bonne approche
communautaire.

Aussi, explique-t-il, un accent a-t-il été mis dans le renforcement à tous
les niveaux de la gestion du programme. Ainsi, révèle-t-il, les premiers
résultats, depuis la mise en place de ce plan, sont satisfaisants. Puisque,
se rappelle-t-il, en 2006, le Sénégal enregistrait pas moins de 1,6 million
cas de paludisme. En 2007, seul un million de cas a été relevé. Mais, pour
cette année, assure-t-il, si les tendances actuelles se poursuivent, ses
services attendent moins de 600 000 cas.

C’est en marge de la cérémonie d’ouverture du cours de paludologie hier à
Mbour que le coordonnateur national du Programme national de lutte contre le
paludisme a tenu ces propos non sans préciser que malgré ces résultats, des
efforts restent à faire. Car, l’étape de la mise à l’échelle des
interventions doit nécessairement aller de pair avec celle de la démarche
qualité des interventions. Or, il est d’avis que la prise en compte de cette
approche qualité passera inéluctablement par la formation des acteurs de la
lutte contre le paludisme, en particulier ceux du niveau opérationnel.

Le directeur de Cabinet du ministre de la Santé est revenu sur les objectifs
de ces cours qui vont durer trois semaines. Pour Cheikh I. Sall, la tutelle
en partenariat avec l’Oms et l’Institut de santé et développement de la
Faculté de médecine et d’Ondonto-stomatologie de l’Ucad, vise à travers
différents unités d’enseignement à former des cadres de la santé, afin
qu’ils puissent «acquérir des connaissances et compétences managériales
devant leur permettre de mettre en œuvre de manière optimale les
interventions de lutte contre le paludisme au niveau opérationnel».

A ce propos, fait remarquer Pr Anta Tall Dia, représentante de l’Ised, au
niveau des compétences managériales, des insuffisances sont surtout relevées
chez les personnels de santé. Ainsi, aux 25 participants, tous des médecins
chef de district sanitaire, M. Sall demandera «un investissement dans la
recherche afin d’en faire un outil d’éclairage de leurs interventions et
d’aide à la prise de décision, dans le but d’améliorer de façon notoire les
indicateurs de santé». En procédant à la formation de ces cadres de la
santé, les autorités sanitaires disent vouloir contribuer à renforcer les
capacités des participants dans tous les domaines de la lutte contre le palu
à la planification et à la gestion de la lutte en passant par la prise en
charge des cas et la prévention. Leur souci principal étant d’atteindre les
Objectifs du millénaire pour le développement d’ici à l’horizon 2015.
alyfall@lequotidien.snCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs
de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir