[e-med] Une méthode originale pour combattre la malnutrition dans la communauté

Une méthode originale pour combattre la malnutrition dans la communauté

http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2007/pr27/fr/index.html

7 JUIN 2007 | GENÈVE/NEW YORK/ROME -- Une méthode originale est en train de
faire ses preuves dans la lutte contre la malnutrition aiguë sévère qui
affecte quelque 20 millions d'enfants de moins de cinq ans dans le monde.
Elle combine l'administration de soins de santé à base communautaire aux
enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère et le traitement hospitalier
traditionnel.

Liens connexes
:: Déclaration commune sur la gestion à base communautaire de la
malnutrition aigue grave [pdf 646kb]
<http://www.who.int/entity/nutrition/topics/Statement_community_based_man_se
v_acute_mal_fre.pdf>

Une déclaration de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), du Programme
alimentaire mondial (PAM), du Comité permanent des Nations Unies sur la
nutrition (SCN) et de l'UNICEF publiée aujourd'hui apporte de nouvelles
preuves que les trois quarts des enfants atteints de malnutrition aiguë
sévère – ceux qui ont bon appétit et ne souffrent pas de complications
médicales – peuvent être traités à domicile à l'aide de aliments
thérapeutiques hautement fortifiés prêts à l'emploi.

Il s'agit d'aliments énergétiques, pâteux ou friables, au goût agréable
ainsi que les enfants peuvent consommer dès l'âge de six mois sans addition
d'eau, ce qui permet de réduire le risque d'infection bactérienne. Ces
aliments thérapeutiques apportent les nutriments nécessaires pour traiter à
domicile un enfant souffrant de malnutrition aiguë sévère, sans
réfrigération et même dans des conditions d'hygiène imparfaites. La
technologie permettant de fabriquer ces produits est relativement simple et
peut être utilisée dans tous les pays qui connaissent des taux élevés de
malnutrition aiguë sévère.

Les mesures traditionnelles en cas de malnutrition aiguë sévère consistent à
envoyer les enfants à l'hôpital ou dans un service de soins hospitaliers
spécialisé, afin qu'ils y reçoivent des régimes alimentaires spéciaux à base
de lait. Bien que ce traitement soit efficace, il arrive que les familles
n'aient pas facilement accès à des établissements de santé susceptibles de
dispenser de tels soins dans les pays les plus pauvres, où vivent la
majorité des enfants atteints de malnutrition aiguë sévère. Il se peut aussi
que l'hospitalisation ne soit pas une solution pour des parents qui ne
peuvent pas se permettre de quitter leurs foyers pendant plusieurs semaines.
En outre, les enfants atteints de malnutrition sévère sont vulnérables aux
infections en raison de leur faible immunité et courent donc des risques
dans des hôpitaux bondés.

Mise en œuvre à grande échelle et combinée de manière appropriée avec un
traitement hospitalier des enfants qui présentent des complications, la
prise en charge au niveau communautaire de la malnutrition aiguë sévère peut
permettre d'éviter chaque année la mort de centaines de milliers d'enfants.
Cette méthode a déjà permis d'améliorer considérablement les taux de survie
d'enfants sévèrement malnutris dans des situations d'urgence survenues dans
des pays tels que l'Ethiopie, le Malawi, le Niger et le Soudan. Le but est
d'étendre cette méthode pour atteindre les nombreux enfants atteints de
malnutrition aiguë sévère qui vivent dans des communautés non touchées par
des situations d'urgence.

On estime que la malnutrition aiguë sévère tue au moins un million d'enfants
par an - en moyenne un enfant toutes les trente secondes. Ces enfants
risquent jusqu'à 20 fois plus de mourir que des enfants bien nourris.

"Les 20 millions d'enfants de moins de cinq ans qui souffrent aujourd'hui
dans le monde de malnutrition aigue grave ont urgemment besoin d'un
traitement. Cette méthode combinée devrait donner une nouvelle impulsion," a
déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l'OMS. "Il est urgent que
cette méthode, accompagnée de mesures préventives, soit ajoutée à la liste
des interventions économiques qui sont mises en œuvre pour améliorer la état
nutritionnel et réduire la mortalité des enfants."

Soulignant l'importance du partenariat entre les trois institutions des
Nations Unies dans cette entreprise, Josette Sheeran, Directrice exécutive
du PAM, a déclaré: "Avec cette nouvelle méthode, nous disposons de la bonne
formule pour sauver des millions de jeunes vies – il s'agit d'un exemple de
technologie et de capacité nouvelles qui devraient nous permettre
d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement.”

La méthode de prise en charge au niveau communautaire rapproche les services
des lieux où les gens habitent, de sorte que les familles peuvent identifier
les enfants atteints de malnutrition aiguë sévère avant l'apparition de
complications susceptibles de mettre leur vie en danger. Les enfants sont
traités par des agents de santé qui leurs administrent oralement des
médicaments et, une fois par semaine, des aliments thérapeutiques hautement
fortifiés. Pendant ce temps les parents apprennent comment venir en aide à
des enfants dénutris et à déceler les signes de danger.

“Les aliments thérapeutiques hautement fortifiés prêts à l'emploi se sont
avérés très efficaces pour traiter la malnutrition aiguë sévère chez les
enfants,” a déclaré la Directrice générale de l'UNICEF et Présidente du SCN,
Ann M. Veneman. “La malnutrition est partiellement responsable d'environ 53
pour cent des décès d'enfants de moins de cinq ans et de telles
interventions constituent donc un moyen important de réduire la mortalité
des enfants.”

La déclaration commune souligne l'importance des mesures telles qu'une
nutrition optimale du nourrisson et du jeune enfant, l'accès à des aliments
de qualité, des systèmes de distribution d'eau et d'assainissement améliorés
et une meilleure hygiène, ainsi que l'amélioration de l'accès aux services
de santé.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

OMS
Olivia Lawe-Davies
Chargée de Communication
département Santé et développement de l'enfant et de l'adolescent
Tél.: +41 22 791 1209
Portable: +41 786 636 044
Courriel: lawedavieso@who.int

Sharad Agarwal
Chargée de Communicatio
département Nutrition, santé et développement
Tél.: +41 22 791 1905
Portable: +41 795 090 686
Courriel: agarwals@who.int

UNICEF
Jessica Malter
Chargée de Communication
Division de la Communication
Tél.: +1 212 326 7412
Portable: +41 795 090 686
Courriel: jmalter@unicef.org

PMA
Brenda Barton
Directrice adjointe de la Communications, PAM/Rome
Tél.: +39 06 65 13 26 02
Portable: +39 34 72 58 22 17
Courriel: brenda.barton@wfp.org

SCN
Kaia Engesveen
Sensibilisation à la nutrition
Tél.: +41 22 791 0456
Courriel: scn@who.int

a quoi servent ces grandes déclarations ? (auto publicité)
en cherchant bien on doit trouver les mêmes propos écrits il y a 40 ou 20
ans
dire que la malnutrition est plurifactorielle ou due à des apports
insuffisants ne fera pas avancer la résolution des problèmes de malnutrition
les aliments "miracles" fabriqués localement existent depuis des décennies
(Misola et autres)

Jean loup REY
médecin de santé publique
Le Barry
04180 Villeneuve
06 16 53 83 30