traditionnels
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E-MED:(13)Comment d�velopper la production des m�dicaments traditionnels
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Bonjour
Si vous me permettez, je crois que le d�bat sur "Comment d�velopper la
production des m�dicaments traditionnels" s'est mal engag�. Dans un premier
temps, il faudrait d�finir ce qu'est un m�dicament traditionnel du point de
vue anthropologique.
En ethnom�decine, un chant (gu�risseur), une pri�re propitiatoire, une
peinture de sable Navajo ou une succion chamanique est un m�dicament et est
conceptualis� comme tel par les populations autochtones. Dans ce cas, il
s'agit de savoir quelle position une ONG qui se propose justement
d'am�liorer la sant� de ces populations, doit avoir vis � vis de ces
th�rapies : combat, d�dain, cohabitation ou int�gration au syst�me de sant�
occidental mis en place.
La plante m�dicinale est un de ces m�dicaments traditionnels parmi beaucoup
d'autres. Elle est g�n�ralement administr�e dans un contexte culturel
particulier qui lie sant� des hommes et environnement, �quilibre entre
communaut�s autochtones et monde des esprits. La th�rapie autochtone par les
plantes n'est donc pas r�ductible � la phytoth�rapie occidentale. Dans ce
cas, il s'agit de savoir ce que peut apporter la m�decine occidentale � ce
syst�me de sant� (sachant que parfois celui-ci est en pleine d�liquescence
due � l'acculturation) :
* recommandations sur les doses concernant certaines plantes toxiques
* promotion des th�rapies traditionnelles comme ressource locale de sant�
* mise en place d'une standardisation dans la production de rem�des
traditionnels
* int�gration de l'usage des rem�des traditionnels dans les soins de sant�
primaire
* articulation entre agents de sant� et tradipraticiens invit�s � travailler
ensemble
On peut aller encore plus loin, comme cela a �t� fait en Amazonie
Equatorienne : tenter de red�finir ce qu'est le concept de sant� du point de
vue autochtone et mettre en place un syst�me de sant� int�gral faisant
intervenir tous les acteurs locaux : poste de sant�, �cole, chamans,
herboristes, agronomes, groupe des femmes, conseil des sages ou leaders
communautaires...
Quelle est la place d'un pharmacien dans tout ces processus d�crits ? L� est
la question.
En tout cas, elle ne me semble pas �tre celle d'un gal�nicien qui
reformatera les rem�des traditionnels en Arkog�lules ou SIPF !
Jean-Patrick Costa : arutam.france@cario.fr
Pharmacien, Ex-PSF Equateur
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