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E-MED:(14)Comment d�velopper la production des m�dicaments traditionnels
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Ce d�bat parisianiste sur le d�veloppement des MT me para�t sur�aliste sauf
� croire que le but inavou� est de flatter notre �go pour nous donner bonne
conscience.
Le malade d'un PED ne se soucie gu�re d'Edgar Morin ni de ses reflexions
m�taphysiques sur le d�veloppement qui constitue un mythe typique du
sociocentrisme occidental, un moteur d'occidentalisation forcen�e, un
instrument de colonisation des sous-d�velopp�s par le Nord... les valeurs
occidentales du d�veloppement sont pr�cis�ment celles qu'il faut remettre en
question pour trouver une solution aux probl�mes du monde contemporain
Notre patient est malade et il veut �tre correctement soign�. Point.
Dans son environnement imm�diat il a � port�e de main (et de sa bourse) le
M�dicament Traditionnel. Aidons-le � am�liorer ce MT en le confrontant aux
crit�res d'�valuations toxicopharmacologiquee et cliniques comme l'a propos�
le Pr Bruneton pour lui conf�rer qualit� efficacit� et s�curit� qui sont
quand m�me le minimum � attendre d'un m�dicament digne de ce nom.
Le cas d'artemisia annua, une armoise de la famille des compos�es utilis�s
en Chine depuis 2000 ans est r�velateur � plus d'un titre. Cette plante
(Qinghao) utilis�e dans la pharmacop�e chinoise depuis 2000 ans a donn� �
Aventis apr�s 20 ans de recherche l'opportunit� d'extraire l'artemisinine et
d'obtenir par h�misynth�se des d�riv�s (art�m�ther, art�sunate, art� �ther,
dihydroart�misinine) dont les propri�t�s physico chimiques augmentent son
efficacit� et sa mal�abilit� th�rapeutique. Commercialis� par Rhone Poulenc
Rorer sous le nom de PALUTHER* quand il est utilis� seul ou COATERM* quand
il est associ� au benflum�tol (antipaludique � demi-vie plus longue),
l'art�misinine et ses d�riv�s se r�v�lent le traitement de choix du
paludisme � Plasmodium falciparum multir�sistant, ce qui a valu son
inscription dans la liste des M�dicaments Essentiels de l'OMS. En France la
pharmacovigilance impose non seulement que ce produit soit r�serv� � l'usage
hospitalier mais en plus que sa d�livrance soit soumise � une ATU nominative
d�livr�e par l'Agence du M�dicament.
C'est dire que les extraits de plante ne sont pas aussi anodins que certains
esprits veulent le faire croire, sauf � imaginer qu'il y a 2 types de
m�dicaments: Pour le Nord des m�dicaments issus de plus de 20 ans de
recherche et exigeant le maximum de pr�cautions et de garanties
b�n�fice/risque dans l'int�r�t de la sant� publique et pour le Sud, des
m�dicaments sans aucune �valuation prescrits par on ne sait qui, venant d'on
ne sait o� et contenant on ne sait quoi.
Enfin, j'ajouterai que l'artemisinine et ses d�riv�s font actuellement
l'objet de recherche en parasitologie (toxoplasmose, schistosomiase) et en
canc�rologie. C'est dire les perspectives que peut pr�senter le M�dicament
Traditionnel quand il sort de son cadre "exotique" pour se soumettre aux
rigueurs de l'evaluation clinique et toxicopharmacologique.
Courage et pers�v�rance aux consoeurs et confr�res du Mali, Burkina, Togo et
que les autres pays du Sud se joignent � eux pour que le M�dicament
Traditionnel trouve enfin sa place dans la th�rapeutique rationnelle.
Dr Francis Coste da SILVA
Pr�sident de Sant� Sans Fronti�res
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