Bonjour Michelle,
Votre idée est très géniale et écologique. A mon avis il y a pas encore de liquide infusion décoction ou autre réalisée sur place avec une plante d'Afrique à propriété insectifuge pour l'imprégnation des moustiquaires.
Je reconnais que Hyptis Suaveolens Poit de la famille des Lamiaceae est très efficace pour lutter contre les moustiques, je me rappelle quand javais entre 05 et 10 ans on mettait les feuilles de cette plante sur une braise de charbon pour chasser les moustiques avec de très bon résultats. Il y a deux ans jai essayé dans une campagne au Sud du Bénin et elle sest toujours montrer très efficace.
Je reste disponible pour collaborer avec vous afin que que nous puissions trouver une liquide infusion décoction qui puisse être réalisée sur place avec une plante d'Afrique à propriété insectifuge pour l'imprégnation des moustiquaires. Pourquoi pas Hyptis Suaveolens Poit de la famille des Lamiaceae!
Salutations distinguées.
Sévérin Tchibozo
Projet de productions de plantes médicinales
Tél: (+229) 95063950 / 21353095
04 Bp 0385 Cotonou, Bénin
E-mail: tchisev@yahoo.fr
Bonjour tous,
Je pense que la prise de conscience de l'appropriation de nos réalités locales par rapport à la lutte contre le paludisme commence à prendre et je m'en félicite.
En effet, je part de la réflexion suivante : les milliards de nos francs (CFA par exemple) qui nous sont offert en moustiquaires sous couvert d'aide à la lutte contre le paludisme ne sont en réalité qu'un commerce juteux qui ne profite qu'aux fabricants et donc un jeu d'intérèts. Les moustiques qui sont à la base du paludisme ne trouvent leur compte que dans l'insalubrité. Alors, tous ces milliards pourraient servir à rendre propre nos centres urbains et donc nous aider réellement à lutter éfficacement contre le palu.
Cordialement
Ben Wahab Abdoul Karim
Directeur
ONG TKH
Tél.: +223 279.09.61 / +223 673.33.26
B.P 419 Bamako - Mali
E-mail : benwahab@yahoo.fr
Votre remarque est pertinente et elle mesure d'être soulignée car la
solution de la moustiquaire parait plus facile, plus visible et souvent les
mesures se réduisent à l'achats de la moustiquaire sans un accompagnement,
sans sensibilisation et il faut encore que l'on puisse adhérer à l'idée de
dormir dans une moustiquaire et insister sur le fait qu'une moustiquaire
trouée est pire que tout. Et j'ai vu un hôpital où la douche et les
sanitaires coulent sans cesse, on ne prévoit pas le budget de réparer les
joints des tuyauteries. On attrape donc le palu au cours de son
hospitalisation dans des zones impaludées et c'est bien triste d'avoir un
tel gaspillage d'eau là où les ressources en eau manquent.
De plus, les fenêtres et portes des chambres d'hôpitaux ne sont pas toujours
dotées de moustiquaires, et on ne dote pas le lit car " cela pourrait être
dérobé par les patients". A cela je réponds, que si il y a vol de
moustiquaire, c'est qu'on la trouve utile et voilà un moyen de la faire
utiliser : doter les hôpitaux, les laisser se faire voler en moustiquaire et
en renouveler le stock.
Cependant, l'un n'exclut pas l'autre, la lutte contre le palu passe par bien
sûr divers moyens dont la moustiquaire mais bien sûr aussi par
l'assainissement du milieu par divers procédés.
Cela passe par une sensibilisation et une information des populations sur
les moyens d'éviter une prolifération des moustiques en asséchant les
flaques et évitant de laisser des récipients se remplir d'eau et traîner .
Cependant, on peut se faire dévorer par des moustiques dans des endroits
désertiques et l'assainissement du milieu n'aura que peu d'impact sur le
palu dans des endroits ou l'eau stagne ( rizières,barrages..). De plus,
certains moustiques prolifèrent dans des eaux sales mais d'autres dans des
eaux propres.L'assainissement sert par contre à diminuer aussi d'autres
maladies liées à l'insalubrité, l'impact de l'assainissement sur la santé
est évident et cela passe entre autre par une disponibilité d'eau en
quantité et en qualité et ce qui suppose alors un bonne gestion des eaux
usées.
Cela a un coût et suppose bien sûr la construction d' infrastructures et de
récolte des eaux de façon la plus adaptée et la construction
d'infrastructure permettant à l'eau usée de se purifier ( puits perdus par
exemple ...) mais aussi en efforts pour faire adhérer les bénéficiaires à
des comportements responsables, appropriés par eux. Un assainissement du
milieu est plus cher, doit être plus étudié selon le contexte, moins facile
et c'est un investissement à bien plus long terme . C'est peut être pour
cela qu'il est moins plaidé mais a plus d'impact et est plus durable. Le
sujet est donc ouvert pour voir comment gérer les différentes options en
regardant le coût, l'efficacité et l'impact. La solution de la moustiquaire
est à court terme plus facile et plus visible mais peu de projets de
distribution de moustiquaires vérifient si elles sont vraiment utilisées
correctement. Il est sûr que même utilisée correctement, la moustiquaire
n'est pas la seule solution, on ne peut se promener avec une moustiquaire sur
soi et que les répulsifs ne sont pas à la portée de tous. La solution de la
moustiquaire ne suffit pas et doit être accompagnée de l'assainissement.Mais
l'assainissement ne suffira pas à lui seul pour éliminer le palu même si
cela peut aider et qu'il faut un minimum de salubrité de toute façon.
Magali CLOES
Pharmacien de Santé Publique
mcloes@swing.be
Bonjour;
Je vous remercie pour toutes Ces réflexions que vous
mener autour de la moustiquaire et surtout le produit
d'imprégnation.
A mon humble avis, je pense que la moustiquaire
imprégnée d'insecticide a plus d'avantages par
rapport à celle qui est imprégnée d'insectifuge car en
utilisant ou en dormant sous une moustiquaire
correctement imprégnée d'insecticide, il ya réduction
de la densité des anophèles dans la communauté. Ceci
entraine une réduction du niveau de la transmission
entrainant à son tour la dimunition de la morbidité.
Tandis que l'utilisation de la moustiquaire imprégnée
d'insectifuge n'a pas l'avantage de réduire la densité
des anophèles dans la communauté.
Concernant les mesures de salubrité comme étant les
plus efficaces pour prévenir le paludisme, je crois
qu'il ya plusieurs espèces de moustiques dans le monde
et notamment en Afrique.Mais l'espèce vecteur du
paludisme ne se reproduit pas n'importe où et il n'a
pas besoin de grandes quantités d'eau pour pondre ses
oeufs.Vu les comportement du vecteur, l'utilisation de
la moustiquaire imprégnée est le moyen le plus
efficace et le plus simple pour prévenir le
paludisme.A cette mesure, il faut ajouter
l'assainissement intra et péri domicilaire.
Merci.
Ph Séraphine kutumbakana
Paludologue
PNLP/RDC
seraphine_kutu@yahoo.fr