[e-med] (2) Vaccination dans le monde

E-MED: (2) Vaccination dans le monde
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La sant� dans le monde menac�e par la faiblesse des investissements dans la
vaccination
La vaccination sauve 3 millions de vies chaque ann�e mais pourrait en sauver
3 millions de plus
http://www.who.int/mediacentre/releases/pr87/fr/

20 novembre 2002 -- � Le Rapport Vaccins et vaccination, la situation
mondiale, publi� aujourd� hui pr�vient que, si des mesures strat�giques ne
sont pas prises d�urgence pour combler les lacunes en mati�re de
financement, de recherche et de couverture mondiale de la vaccination, le
monde verra la r�apparition de vieilles maladies et l��mergence de nouvelles
infections. La parution officielle du rapport aura lieu � Dakar, lors de la
deuxi�me r�union des partenaires de l�Alliance mondiale pour les vaccins et
la vaccination.

Produit conjointement par l'Organisation mondiale de la Sant� (OMS), l�
UNICEF et la Banque mondiale, ce document met en lumi�re les progr�s
remarquables de la vaccination au cours des derni�res d�cennies et attire l�
attention sur les d�fis � relever � l�avenir.

Il rappelle que, bien que les vaccins aient sauv� des milliards de vie au
cours du vingti�me si�cle et restent le moyen le moins cher de lutter contre
la propagation des maladies infectieuses, les populations qui en ont le plus
besoin sont aussi celles qui n�y ont pas acc�s.

Comme l�affirme Carol Bellamy, Directeur ex�cutif de l�UNICEF et Pr�sidente
de l�Alliance : � la vaccination fait partie des interventions de sant�
publique les plus efficaces et les moins co�teuses.
De nos jours, aucun enfant ne devrait plus mourir d�une maladie �vitable par
la vaccination. Il nous faut investir davantage, et plus rationnellement,
pour am�liorer la couverture, stimuler la recherche et veiller � ce que les
vaccins soient accessibles partout sur la plan�te. �

Actuellement, les vaccins essentiels couvrent pr�s de trois quarts des
enfants dans le monde, mais il existe de grandes variations entre le Nord et
le Sud, ainsi que dans les r�gions elles-m�mes.
Dans les pays d�velopp�s, on administre d�sormais aux enfants de nouveaux
vaccins plus on�reux pour les prot�ger des grandes maladies de l�enfance,
dont l�h�patite et l�infection � Haemophilus influenzae. Mais en Afrique
subsaharienne, la moiti� des enfants seulement sont couverts par les
vaccinations de base contre les maladies courantes que sont la tuberculose,
la rougeole, le t�tanos ou la coqueluche, par exemple. Dans les r�gions
pauvres et isol�es des pays en d�veloppement, moins d�un enfant sur vingt
est vaccin�.

Comme le rappelle le docteur Gro Harlem Brundtland, Directeur g�n�ral de
l'OMS : � Nous avons tendance dans les pays riches � tenir pour acquise la
disparition de certaines maladies.
Mais, dans de nombreuses r�gions du monde, il est habituel, et non pas
exceptionnel, que des enfants meurent de maladies courantes comme la
rougeole qui, � elle seule, est responsable de 700 000 d�c�s par an. Nous
devons agir rapidement et efficacement pour garantir partout, aux enfants
comme aux adultes, l�acc�s aux vaccins indispensables. A l��chelle de la
plan�te, c�est le seul moyen d��viter de grandes �pid�mies d�anciennes et de
nouvelles maladies. �

Le rapport �voque la faiblesse des investissements des donateurs comme l�une
des principales raisons de la couverture insuffisante. L�aide ext�rieure
apport�e aux pays en d�veloppement pour la vaccination se monte actuellement
� environ US $1,56 milliard par an. Avec 250 millions suppl�mentaires chaque
ann�e, on pourrait administrer les vaccins de base � au moins dix millions d
�enfants de plus. Si on ajoutait encore 100 millions, on pourrait assumer le
co�t de nouveaux vaccins, comme ceux contre l�h�patite B ou Haemophilus
influenzae b (Hib). On estime que, chaque ann�e, l�h�patite B est � l�
origine de 520 000 d�c�s et que le Hib provoque la mort de 450 000 enfants
dans les pays en d�veloppement.

La faiblesse des investissements dans la vaccination par les pays en
d�veloppement eux-m�mes est un autre facteur expliquant l'insuffisance de
la couverture vaccinale. Par exemple, les pays � faible revenu ne d�pensent
pas plus de 6 dollars des Etats-Unis par habitant et par an pour la sant�,
vaccination comprise. La couverture ne pourra pas se d�velopper dans ces
pays sans am�liorer les services de sant�, les infrastructures, la
prestation des soins et les capacit�s de gestion.

Selon le rapport, l�in�galit� d�acc�s aux nouveaux vaccins s�est aggrav�e au
cours des vingt derni�res ann�es et la plupart des pays � faible revenu n�
ont pas les moyens de se procurer les nouveaux vaccins indispensables contre
l�h�patite B, le Hib, la fi�vre jaune ou la rub�ole.

La p�n�tration insuffisante des vaccins dans les pays en d�veloppement a
elle-m�me des r�percussions sur la recherche. La faiblesse du march� n�
incite gu�re en effet les laboratoires � investir dans le d�veloppement de
vaccins contre des maladies affectant principalement les populations
pauvres. Cela concerne des maladies comme les dysenteries � Shigella, la
dengue, l� enc�phalite japonaise, la leishmaniose, la schistosomiase et le
chol�ra.

La situation du march� dans les pays en d�veloppement a �galement des
cons�quences pour l� adaptation des vaccins aux souches locales en ce qui
concerne les maladies r�pandues dans le monde entier. Par exemple, alors qu�
on entrevoit d�sormais la possibilit� de fabriquer un vaccin relativement
efficace contre le VIH/SIDA dans les dix prochaines ann�es, un seul essai
clinique a �t� conduit en Afrique, le continent qui concentre 70 % de la
charge mondiale du VIH. Or, un vaccin efficace contre le VIH en Europe, en
Am�rique du Nord ou en Asie, pourrait ne pas convenir � la population
africaine.

Le rapport souligne le besoin urgent d�un vaccin antipaludique et d�un
nouveau vaccin contre la tuberculose. De nos jours, le paludisme tue chaque
ann�e environ un million de personnes, en majorit� des enfants africains.
Fait encore plus grave, la plupart des m�dicaments courants et les plus
accessibles sont devenus inefficaces avec le d�veloppement des r�sistances
dans les populations.

La tuberculose, un ancien fl�au que l�on croyait ma�tris�, r�appara�t de nos
jours, sous l�impulsion du nombre croissant de cas de co-infections avec le
VIH (notamment en Afrique) et de la r�sistance grandissante aux m�dicaments
antituberculeux. Entre 1997 et 2000, on a observ� une augmentation de 9 %
du nombre des cas de tuberculose. En 2000, 1,7 million de personnes sont
mortes de cette maladie. Sur les 8 millions de nouveaux cas survenant chaque
ann�e, 130 000 se produisent dans les pays industrialis�s. Nous avons besoin
d�un vaccin plus efficace car celui dont nous disposons, le BCG, n�immunise
au mieux que jusqu�� l�adolescence et en aucun cas pour la vie enti�re.

� Alors que les initiatives pour lutter contre les maladies meurtri�res
abondent, c�est l�argent qui manque, reconna�t le docteur Daniel Tarantola,
Directeur � l�OMS de Vaccins et produits biologiques. La campagne mondiale
pour l�acc�s aux m�dicaments et aux vaccins doit s�appuyer sur une volont�
politique et des engagements financiers si nous voulons aller au-del� des
mots et apporter un r�el changement au niveau des populations. �

En conclusion, le rapport propose des solutions et des strat�gies simples
pour combler les lacunes :

Faire des efforts pour garantir une juste r�tribution aux investissements
dans la recherche, le d�veloppement et la production de vaccins et permettre
ainsi l�existence d�une industrie mondiale des vaccins sur des bases solides
et saines.
Renforcer la qualit� de la fabrication dans les pays en d�veloppement
producteurs et am�liorer les contr�les r�glementaires nationaux.
Am�liorer les comp�tences et les infrastructures dans les pays pour mieux
pr�voir et planifier les besoins en vaccins sur le long terme, optimiser l�
impact des vaccinations et r�duire les gaspillages.
Mettre en place des dispositifs de financements cr�atifs et durables pour
renforcer la s�curit� vaccinale � la fourniture ininterrompue et durable de
vaccins abordables dans les pays en d�veloppement.
Plaider pour un acc�s plus �quitable aux vaccins prioritaires, nouveaux et
anciens, au b�n�fice des enfants et des adolescents qui en ont le plus
besoin.

LE TEXTE INT�GRAL DU RAPPORT ET LE DOSSIER DE PRESSE SONT ACCESSIBLES SUR:

- Parution du Rapport Vaccins et vaccination : la situation mondiale
- www.unicef.org
L�UNICEF peut fournir du mat�riel audiovisuel (B roll) sur les vaccins et la
vaccination

Pour plus d'informations:

Ms Daniela Bagozzi - Attachee de presse
OMS
T�l�phone: +41 22 791 4544
T�l. portable: +41 79 4755490
Email: bagozzid@who.int

Mohammad Jalloh
UNICEF, New York
New York
T�l�phone: (+1 212) 326-7516
Email: mjalloh@unicef.org

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