Je suis d'avis avec Birame Dramé. Je crois qu'il faut donner du temps aux chercheurs. Je ne sais pas si accélérer la recherche clinique en sautant des étapes suffit à résoudre le problème. Il faut aussi "attendre de voir" avant de se prononcer sur l'efficacité du vaccin : Ce que chaque professionnel de la santé doit garder en mémoire, c'est que de façon générale, l'efficacité d'un médicament ne se mesure pas sur la base de critères biologiques ou radiologiques mais sur la morbimortalité. Pour nous, éditorialistes indépendants, le vaccin sera efficace lorsque qu'il protégera effectivement (pendant longtemps) et qu'il n'entraine pas un surplus de mortalité ou de morbidité. Ce qu'on ne risque pas de démontrer d'ici 2009.
Autre chose qui m'inquiète, c'est que le nouveau vaccin annoncé est antiméningocique de type A.Au Burkina Faso, il semble que nous sommes à la croisée des chemins de différentes souches responsables de méningite (même si on sait que les souches A et C sont très fréquemment responsables d'épidémies). Ce qui justifierait la répétition des épidémies depuis plusieurs années maintenant. Et apparemment chaque année, il y a une ou plusieurs souches différentes qui provoquent l'épidémie. Pour le cas spécifique de ce pays, quelle sera l'efficacité de ce vaccin dans toute cette multitude de souche ? Ne va-t-on pas simplement assister à des épidémies d'autres souches? (juste un report sur d'autres souches assez actives). On se souvient de la toute première épidémie au W135, ... qui a eu lieu au Burkina Faso au début du millénaire. Je pense qu'il faut encore réfléchir sur une stratégie encore plus globale.
Dr Clotaire NANGA, Pharmacien
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