E-MED: (3)R�flexion sur examen biologique de suivi th�rapeutique/ sida
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[Mod�ration: pour une meilleure compr�hension car le d�bat date un peu, vous
trouverez les autres e-med sur ce sujet � la fin de ce message. CB]
Comment accepter cet arbitraire g�ographique?
Au-dessus d'une certaine latitude, les patients b�n�ficieraient du meilleur
traitement r�gul� par le meilleur des suivis biologiques. Au-dessous, les
patients n'auraient droit qu'� un suivi simplifi� voire simpliste au moyen
de marqueurs d�riv�s.
Il nous faut refuser cette ligne de d�marcation et ne pas consid�rer cet
�tat de fait comme une fatalit�. Les techniques alternatives existent et si
elles ne sont pas encore valid�es inventons-les. Attention toutefois au mot
"alternatif", il ne veut pas dire "sous-standard".
Des �quipements existent aujourd'hui, notamment en ce qui concerne le suivi
des traitements par anti-retroviraux, tels que les cytom�tres de flux pour
comptage de CD4. Outre leur prix �lev�, ils n�cessitent souvent une
technologie peu appropri�e au contexte des laboratoires en situation
pr�caire. Une solution pourrait �tre l'approche des producteurs pour faire
baisser les prix d'achat des machines mais une autre pourrait �tre une
interaction beaucoup plus technique avec ces producteurs et leur �quipement.
Quelles sont les r�elles contraintes techniques de la technologie utilis�e,
quelles sont les �tapes qui pourraient �tre reconsid�r�es, voire supprim�es
ou surtout adapt�es � un contexte moins favoris�? Ces �quipements sont
vendus avec une gamme de produits ou r�actifs ferm�s, ce sont les seuls
valid�s pour la bonne marche de ces machines. Pourquoi accepter ce
verrouillage, d'autres produits similaires existent-ils, des r�actifs
pourraient-ils �tre d�conditionn�s pour amoindrir les co�ts, des protocoles
n�cessitant des quantit�s r�duites de r�actifs sont-ils envisageables? Le
besoin de maintenance de ces machines est un r�el casse-t�te quand les
compagnies internationales n'ont pas encore de r�seau au sud de la fameuse
ligne, c'est pourtant par une cha�ne d'assistance technique bien r�partie
que ces �quipements seront employ�s au mieux de leurs capacit�s.
Les techniques alternatives ne sont pas reconnues parce que non valid�es.
Une fois encore, tous les intervenants sont plus que bienvenus pour faire
que RAPIDEMENT ces alternatives deviennent des standards.
G�rer le quotidien c'est d�j� r�fl�chir aujourd'hui � ce qui peut �tre fait
avec ce qui existe et qui peut �tre utilis� d'une mani�re r�ellement adapt�e
aux labos du Sud.
Interroger l'avenir c'est lister ce qui rend l'utilisation de ces techniques
difficile voire impossible, diffuser ces conditions diff�rentes d'exercice
aupr�s des producteurs et les pousser � tenir compte de ces contraintes pour
la fabrication de nouveaux �quipements. Les probl�mes de la pratique de la
biologie dans des situations pr�caires sont aujourd'hui bien connus, il nous
faut donc penser l'�quipement du Sud comme un �quipement sp�cifique et non
plus comme une adaptation de ce qui se fait au Nord de la ligne.
Ouvrir des portes dans ce qui nous semble aujourd'hui bien cloisonn�?
Martine Guillerm
Campagne d'Acc�s aux M�dicaments Essentiels
M�decins Sans Fronti�res
E-mail: martine.guillerm@libertysurf.fr