E-MED: (6)France: promotion des g�n�riques
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Il serait par ailleurs int�ressant puisque l'Allemagne [NB dans le message
de J. Dumoulin) est �voqu�e de relire cet excellent rapport d'une
association de m�decins allemands d�montrant les pratiques de Big Pharma
pour faire monter artificiellement le prix des g�n�riques tout en respectant
la loi.
J'ai retrouv� la d�claration des m�decins allemands. C'est une longue
d�p�che APM-Reuters du 8 octobre dernier en provenance de Berlin,
probablement disponible sur le site de l'APM (s'ils en ont un). Pour ma part
je l'ai r�cup�r� dans la revue de presse quotidienne d'Aventis.
Le titre est : "Allemagne les m�decins d�noncent le manque de solidarit� de
l'industrie pharmaceutique dans les efforts d'�conomie".
Quelques extraits int�ressants :
"Les objectifs en Allemagne de r�duire les d�penses de l'assurance maladie
pour les m�dicaments par le droit de substitution et par l'importation
parall�le ne seront pas atteints � cause des strat�gies commerciales
d�ploy�es par les fabricants de m�dicamnets pour contourner l'impact de ces
mesures sur les ventes, d�nonce l'Association allemande des m�decins
conventionn�s (KBV)."
"Pour illustrer ces pratiques, le vice-pr�sident de la KBV a �voqu� le
traitement de la d�mence m�mantine, commercialis� jusqu'en ao�t par le
fabricant Merz sous la marque Akatinol pour 135.77 euros la bo�te de 100
comprim�s dos�s � 10 mg, puis retir� du march� allemand pour �tre remplac�
le lendemain du retrait par Axura, qui poss�de exactement les m�mes
caract�ristiques que son pr�decesseur, � l'exception de l'indication �tendue
� la maladie d'Alzheimer et du prix de 236.45 euros la bo�te.
Plus grave � son avis, est le lancement de produits � prix fantaisistes,
dans le seul but d'accro�tre artificiellement la moyenne globale de tous les
prix d'une classe de m�dicaments donn�s, le m�dicament vendu par un
pharmacien dans le cadre de la substitution devant avoir un prix situ� dans
le tiers inf�rieur des diff�rents tarifs existants.
Ainsi Lindopharm (g�n�riqueur) a lanc� une version de l'anti-ulc�reux
ranitidine pour 500.02 euros la bo�te de 100 comprim�s dos�s � 150 mg,
d�passant m�me l'original Sostril (Azantac en France) de GSK propos� dans
cette formulation pour 57.35 euros.
Par la pr�sence de ce produit de Lindopharma, le prix maximal des
m�dicaments substitu�s est de 82.83 euros, par rapport � 33.65 euros sans
cet intrus. cela signifie que tous les m�dicaments peuvent �tre vendus comme
substitution, m�me l'original, ce qui devient absurde."
" A c�t� des g�n�riqueurs, les firmes d'importation parall�le ont aussi
torpill� les calculs des responsabmes sanitaires, en proposant leurs
produits � des prix juste inf�rieurs voir m�me sup�rieurs dans certains cas,
que les versions directement vendues en Allemagne par les fabricants
eux-m�mes."
"Autre probl�me �voqu�, les m�dicaments pr�sent�s comme innovants mais
n'apportant peu voire pas d'am�lioration par rapport aux traitements
existants." La fameuse pratique du mee-too, et la vente de ces produits n'a
pas diminu� au contraire !!!
On pourrait rajouter � cela une �tude du CREDES parue en avril 2000 sur les
effets limit�s sur la mise en place d'un forfait de remboursement en
Allemagne et aux Pays bas. La conclusion de cette �tude est claire : baisse
des remboursements au d�part puis une inversion de tendance due � une hausse
des volumes et l'apparition de mol�cules "innovantes" au prix fort.
Je crois que tout cela d�montre ais�ment qu'il ne faut pas consid�rer le
m�dicament comme un produit comme les autres. Cela d�montre le mirage de la
politique Matt�i sur le g�n�rique et devrait inciter � la regarder de plus
pr�s ce qu'elle sous tend � terme la libert� totale des prix et la
caract�risation du m�dicament comme un produit lambda, en fait deux
revendicatiosn fortes de Big Pharma. Ne nous laissons pas abuser par leur
discours, il n'y a pas de lien entre puissance de la recherche et forte
pr�sence des g�n�riques (cf USA !!), et puis si on parle argent parlons de
tout : des budgets recherche certes, mais aussi des budgets marketing, de la
sant� de ces groupes, de leur lobby � Bruxelles pour la pub, des affaires
r�centes d'ententes illicites (m�thylglucamine, vitamines...). La liste
pourrait �tre longue. Il ne faudrait pas aller dans une m�decine avec encore
plus de discriminations les g�n�riques pour les pauvres, les mol�cules
innovantes pour les riches.
Ne nous trompons pas de d�bat, je crois que les suastions de fond � triater
sont qui recherche et quoi, qui produit et quoi, qui vend et quoi.En fait le
m�dicament pour qui, pour quoi faire et avec quelle industrie
pharmaceutique.
Laurent Ziegelmeyer, CGT Aventis
Laurent.Ziegelmeyer@aventis.com
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