Action commune renforcée France-AIEA contre le cancer en Afrique
VIENNE, 20 sept 2007 (AFP)
La France et l'Agence internationale de l'énergie atomique ont annoncé jeudi
à Vienne vouloir renforcer leur lutte commune en Afrique francophone contre
le cancer, un fléau qui prend de l'ampleur sur le continent.
Dépendant de l'AIEA, le Programme d'action pour la cancérothérapie (PACT)
vise notamment, en partenariat avec d'autres organisations, à favoriser la
médecine radiologique et les soins oncologiques dans les pays en
développement.
Son directeur, Werner Burkart, a précisé qu'avec une expertise française,
cinq pays africains - Madagascar, Mali, Niger, Sénégal et Burkina Faso -
bénéficieraient dans un premier temps de cette collaboration.
Pour le PACT, l'Afrique est une priorité, car "l'accès aux soins
anticancéreux y est la moindre", a-t-il relevé.
L'ambassadeur de France auprès des Nations unies à Vienne, François-Xavier
Deniau, a souligné le "partenariat privilégié entre la France et l'AIEA en
termes de lutte contre le cancer". Il a rappelé l'existence du Réseau Cancer
de Coopération Internationale, créé à l'initiative de l'ancien président
Jacques Chirac.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Afrique sub-saharienne,
où plus de 400.000 personnes sont mortes de la maladie en 2002, est à la
veille d'une véritable "épidémie": faute de mesures appropriées, 800.000 cas
nouveaux pourraient survenir d'ici 2020, dont plus de 625.000 seraient
mortels.
Auteur d'un livre sur "Le cancer en Afrique", le Dr Adama Ly (Sénégal) note
qu'en Afrique, le cancer reste une maladie discrète par rapport au sida, au
paludisme (malaria) ou aux maladies tropicales, mais toutes contribuent à
une faible espérance de vie.