[e-med] Atelier régional sur la recherche-développement en médecine traditionnelle(OMS/AFRO)

Communiqué OMS-AFRO
Atelier régional sur la recherche-développement en médecine traditionnelle
Promouvoir la sécurité, l’efficacité et la qualité des médicaments
Harare, 21 mai 2012

http://www.afro.who.int/en/media-centre/pressreleases/item/4622-atelier-régional-sur-la-recherche-développement-en-médecine-traditionnelle-promouvoir-la-sécurité-l’efficacité-et-la-qualité-des-médicaments/4622-atelier-régional-sur-la-recherche-développement-en-médecine-traditionnelle-promouvoir-la-sécurité-l’efficacité-et-la-qualité-des-médicaments.html

Les experts d'une vingtaine de pays de la région africaine, de l'OMS et
d'organisation partenaires ont entamé, aujourd'hui à Harare (Zimbabwe), un
atelier de trois jours sur la recherche et le développement en médecine
traditionnelle, en particulier pour le traitement du paludisme, du
VIH/SIDA, de la drépanocytose, du diabète et de l'hypertension.

Selon le rapport de situation sur la Décennie de la médecine
traditionnelle 2001-2010, 22 pays ont mené des activités de
recherche-développement sur les médicaments traditionnels utilisés pour le
traitement de ces maladies, 12 ont délivré des autorisations de mise sur
le marché pour la commercialisation des médicaments traditionnels, et 5
ont introduit des médicaments traditionnels dans leurs listes nationales
des médicaments essentiels (Burkina Faso, Cameroun, Madagascar, Mali,
République démocratique du Congo).

Par ailleurs, 17 pays ont élaboré des monographies sur les plantes
médicinales et aromatiques dans le cadre de la définition de normes
d'efficacité et de sécurité. La République démocratique du Congo, le Ghana
et le Nigeria ont mis en place des pharmacopées nationales à base de
plantes, tandis que l'Association sur les normes africaines relatives aux
plantes médicinales a établi la pharmacopée africaine à base de plantes.

''La recherche-développement sur les produits de la médecine
traditionnelle requiert un engagement sérieux de toutes les parties
prenantes, et la mise en place de centres d'excellence régionaux et
sous-régionaux qui aideront les pays à mettre leurs ressources en
commun'', a déclaré le Vice ministre de la santé du Zimbabwe, Dr
Mombeshora.

Avec un marché mondial de plantes médicinales dont la valeur commerciale
est estimée à 60 milliards de dollars US, investir dans la médecine
traditionnelle permettra à nos pays de générer des ressources
considérables et, à terme, de réduire la pauvreté'', a estimé le Vice
ministre de la santé.

Il a exhorté les pays à mettre en place, dans le cadre d'un partenariat
gagnant-gagnant, des mécanismes de protection des droits de propriété
intellectuelle et du savoir médical traditionnel pour prévenir
l'exploitation continue de la biodiversité africaine. Poursuivant son
propos, le Dr Mombeshora a relevé ''les progrès significatifs''
enregistrés dans la recherche-développement en médecine traditionnelle, et
remercié l'OMS pour son appui technique.

Prenant la parole au nom du Directeur régional de l'OMS, la Représentante
de l'OMS au Zimbabwe, Dr Custodia Mandlhate, a souligné la tendance à
l'accroissement de la demande en faveur de la médecine traditionnelle qui
représente la première source de soins pour près de 80% de la population
dans les pays en développement. Elle a néanmoins déploré que les données
sur la sécurité, l'efficacité et la qualité de la plupart des médicaments
traditionnels soient limitées. L'OMS et les gouvernements doivent
s'assurer que les médicaments utilisés par les populations sont sûrs,
efficaces et de bonne qualité, a ajouté le Dr Mandlhate.

La Représentante de l'OMS a encouragé les pays à poursuivre les efforts en
cours, notamment le renforcement de la collaboration entre praticiens de
la médecine traditionnelle et de la médecine conventionnelle, celle-ci
étant indispensable à la promotion de produits sûrs, efficaces et de
qualité. Elle a conclu son propos en assurant les pays de l'appui continu
de l'OMS dans le domaine de la promotion de la recherche-développement des
produits issus de la médecine traditionnelle.

Les pricipaux objectifs de l'atelier sont:

•d'évaluer les progrès enregistrés dans la recherche-développement des
médicaments utilisés pour le traitement du paludisme, du VIH/SIDA, de la
drépanocytose, du diabète et de l'hypertension;
•de permettre aux experts de partager leurs expériences dans le domaine de
la protection de la propriété intellectuelle et de la biodiversité
africaine; et
•de contribuer à l'actualisation de la Stratégie régionale de l'OMS sur la
promotion du rôle de la médecine traditionnelle dans le système de santé.
(*) Pays participants: Afrique du Sud, Burkina Faso, Bénin, Cameroun,
Congo, Ethiopie, Ghana, Guinée Equatoriale, Kenya, Madagascar, Mali,
Maurice, Mozambique, Niger, Nigeria, République Démocratique du Congo,
Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Tchad, Zambie, Zimbabwe

(*) Organisations partenaires: PROMETRA, OOAS, ARIPO, Commission de
l'Union africaine pour la recherche scientifique et technique,
organisations non gouvernementales impliquées dans la promotion de la
médecine traditionnelle