Bonjour Chères et Chers E médiens
Bien que n’ayant pas publié depuis un certain temps, j’ai observé les effets
de la crise Ebola sur les systèmes de santé ainsi que les réflexions que les
uns et les autres produisent au niveau d’un « reconstruction des systèmes
de santé » , en décembre j’avais écris cet article et puis j’ai attendu,
je vois que des concepts s’opposent alors que la maison brule encore comme
l’on dit, permettez moi chers amis de lancer à mon tour ma petite
contribution à la réflexion, mais principe de précaution oblige, j’ai
été formé à l’aune de l’expertise en santé publique et avec des personnes
respectueuses et dont le sens de l’éthique est avéré. Nous n’avons pas
toujours été d’accord , mais je respecte infiniment leur point de vue.
Aussi, je ne suis pas certain d’avoir tout à fait raison, ni peut-être tout
à fat tort.
Que ce document soit un peu un fil d’Ariane, pour aller plus avant dans le
débat sur la restructuration des systèmes de santé, versus déterminants
sociaux de la santé, mais sans casser nos outils de travail.
Voici l’extrait de ce document sous PDF et les quelques premières
réflexions et que j’ai intitulé « 2015 : « Déterminants sociaux de santé
ou schémas verticaux, comment les faire coexister sans chercher à détruire
des acquis préexistants », ce document est consultable en sa forme longue
sur slideshare : <http://fr.slideshare.net/JosManuelBoudey>
http://fr.slideshare.net/JosManuelBoudey
A l’heure d’un premier bilan sur la crise pandémique EBOLA qui a ébranlée
l’édifice et les convictions des systèmes de santé en Afrique, il est
encore bien difficile pour les acteurs de définir un nouveau paradigme
pour la santé publique, les tenants d’un système de santé basé sur l’hôpital
et les aspects bio médicaux, et les partisans d’une santé publique à la
fois fragmentée mais néanmoins traversée par des courants de pensées
basés sur la prévention et la prise en compte de l’ensemble des composantes
sociales, environnementales et des modes de vies anxiogènes des populations
face aux comportements alimentaires et aux addictions que leur procure la
société de consommation.
Certains courants de pensées ont en réflexion de tenter de réécrire la santé
publique en partant d’une page blanche, mettant en accusation le système
hospitalier dans son entièreté et les personnels par la même occasion.
Jetant le bébé avec l’eau du bain, certains ont en tête une révolution
qui imposerait la prévention à travers les déterminants sociaux de la santé.
Cela augure mal d’un consensus fort entre les différents acteurs, de plus
les déterminants sociaux de la santé recèlent en eux des indicateurs très
politiques qui sont susceptibles d’ostraciser des continents face à la
dictature du ranking.
Cela implique par conséquent des possibles discriminations quant au
développement économique des pays, notamment touristique.
Si l’on prenait à titre d’exemple, ici certaines iles paradisiaques dans les
Caraïbes ou dans l’Océan Indien, nous verrions qu’au-delà des hôtels de
luxe se cachent des ilots d’inégalités.
Il faut donc un nouveau « Mix-Santé publique » qui ne chercherait pas à
détruire ou tenter de reconstruire à partir de rien, mais un mix qui se base
sur la coopération et la sensibilisation aux aspects liés à la mutualisation
intersectorielle qui percole dans toute la sphère économique, toutes les
branches étant concernées par la santé, c’est le concept de « une seule
santé, pour tous et par tous » et le concept de « one health ».
Ainsi l’on pourrait remodeler à partir de briques élémentaires existantes,
certes instables mais qui ont fait parfois, leur preuve de robustesse et
demain de résilience.
Des efforts ont été lancés en ce sens, preuve s’il en est des conférences et
séminaires portant sur cette reconfiguration, certains parlant même de
restructuration des systèmes de santé publique.
Je dirais à l’instar d’autres plus qualifiés que moi que l’on doit toujours
se garder de réformer trop brutalement alors que la maison brule encore .
Les déterminants sociaux de la santé sont des notions qui ont été conçues de
façon à ce que la société civile s’en empare, les fondement des DSS c’est
avant tout la réduction des inégalités sociales entre accroissement de la
pauvreté et concentration de la richesse des uns, les fondamentaux des DSS
dont directement liés aux OMD, aussi, le rôle de l’OMS est aussi de mettre
en œuvre des mécanismes de diffusion de l’information à travers les
nouveaux objets connectés pour le bien être des populations, elle ne peut
désormais se soustraire à une véritable approche de transversalité et un
effort de vulgarisation adapté aux différents contextes ethnographiques et
sociologiques des zones sur lesquelles elle opère.
Il ne fait pas oublier que la technologie notamment numérique va venir
bousculer toute la médecine et par conséquent impacter la santé publique
elle-même et ce pour le plus grand bien de populations isolées.
J’avais écris cet article en décembre 2014 puis j’ai attendu pour voir
comment évoluerait les systèmes de santé en Afrique face aux fantastiques
enjeux de réduire cette crise Ebola à son stade endémique initiale.
Nous pouvons désormais utiliser comme logiciel de base cette gestion
pandémique afin de réfléchir sur toutes les autres maladies transmissibles
et non transmissibles qui ne résonnent pas comme Ebola qui lui, est un
virus qui a su théâtraliser son entrée dans la cour des grandes pandémies.
Pour aller plus loin voir article sur le pdf dont les titres sont les
suivants :
• Vers les déterminants sociaux de la santé face à
l’essoufflement du paradigme pharmaceutique
• De l’origine des déterminants sociaux de la santé
• Mais d’où viennent les maux de la santé du continent africain
• Remise en cause des programmes verticaux
• Pourquoi il ne peut être raisonnable d’appliquer une
stratégie de rupture sans aspects translationnel initial
• Système comparés entre un pays de l’OCDE la Grèce et les pays
Africains
• Rôle de l’OMS
• Les racines des déterminants sociaux de la santé
• Vers une gouvernance partagée en faveur de la santé et du
bien-être
• Faut-il faire vivre et mourir des systèmes sans coexistence ou
jouer l’inclusion
• Comment implanter de manière soutenable, le principe des
déterminants sociaux de la santé
• Ce qui détermine notre état de santé ?
• Un exemple de projet lié aux déterminants de la santé en
situation d’urgence sanitaire : le plan Guinée projet d’aide d’urgence
multisectoriel contre Ebola
• Des propositions pour une meilleure prise en charge des
déterminants sociaux de la santé appliqués au contexte local africain.
• Conclusion partielle.
Je sais que certaines réflexions peuvent être prise au premier degré, en
fait, il faut bien comprendre que nos systèmes de santé quelques soit les
continents sont souvent tous interconnectés et interdépendants, chaque
système à une vie propre et toute réforme n’est pas soluble dans le principe
de réalité. Je n’ai donc aucune prétention à vouloir prouver quoique ce
soit, mais à apporter juste une petite pierre à l’édifice qui nous attend,
je n’oublie pas qu’il s’agit avant tout de la santé des hommes et de la
réduction des inégalités qu’il s’agit, aucun expert entre guillemet ne
peut prétendre à lui tout seul penser qu’il dispose de toutes les données
et toute réflexions restent donc sujet à débat contradictoire. De plus,
je suis encore un fervent convaincu que le modèle devrait venir des pays
qui furent et sont impactés par des crises aussi lourdes qu’Ebola,
l’Hépatite C, les maladies hydriques, le paludisme, la VIH et les maladies
chroniques non épidémiques telles l’obésité, le diabète, les AVC, les
maladies CV ou des problèmes d’addictions et psychiatriques, sans compter
sur les maladies hydriques, de la mère et de l’enfant, de la
malnutrition.
Bien à vous toutes et tous
José Manuel BOUDEY
Expert en santé publique
06 84 528 550