[e-med] Du détournement des indication de certains médicaments (ReMeD)

Bonjour

ReMeD envisage de travailler sur les détournement d'indication de
médicaments, la cyproheptadine en es tun bon exemple

Autres perles identifiées à titre exemple :
Efferalgan° paludisme (voir journal de remed n°39
Kinazol° (kétonazole) en schampoing pour enlever les péllicules
Longifen ° en stimulant non hormonal de l'appétit, gain de forme homogène
Nootropyl ° pour les troubles cognitifs
Cytotec° avortement
Coticoïde pour la dépigmentation volntaire
etc...

Nous vous remercions de bien vouloir nous faire parvenir tous les exemples
que vous avez rencontrer dans votre exercice quotidien de la médecine ou de
la pharmacie

Une restitution sera présentée par ReMeD à lors des journées de Pharmagora
4-6 avril 2009 et sera suivi d'un débat

Merci d'avance pour vos contributions

Carinne Bruneton
Déléguée générale, pharmacien
Réseau Médicaments & Développement (ReMeD)
35, rue Daviel 75013 Paris
tel : +33 1.53.80.20.20, 06 70 04 76 72
fax : +33 1.53.80.20.21
c.bruneton@remed.org, remed@remed.org
web : www.remed.org <blocked::blocked::http://www.remed.org/&gt;

Ce problème est sérieux en Afrique.
Nous avons publié une étude en mars 2002 lors du Colloque international d'anthropologie du médicament d'Aix-en-Marseille sur le détournement d'usage des médicaments auprès de la population kinoise (Rép. Dém. du Congo).
Très prochainement, nous vous rappellerons les conclusions.

Charly MAMPUYA, Pharmacien

Bonjour,

Le problème est différent lorsque le détournement de l'usage des médicaments est le fait des populations ou celui des firmes pharmaceutiques, voire des professionnels de la santé. Carinne Bruneton, parliez-vous plutôt de ce deuxième cas de figure ?

Bien cordialement,

Carine Baxerres,
Doctorante en Anthropologie,
EHESS - UAC - IRD.

Merci pour cette question pertinente Carine Baxerres
Selon les exemples cités, je pensais
* aux détournements par les populations: la cyproheptadine, Cytotec°
(avortement), Corticoïde (dépigmentation volontaire)
et
* aux firmes pharmaceutiques (analyse de supports publicitaires)
Efferalgan° Kinazol° Longifen ° Nootropyl °

J'ai retrouvé le résumé de l'étude citée par Franck Biayi dans un précédent
mail, elle est ci-dessous

Que peut faire le professionnel de santé face à ces deux types de situation ?

Merci pour vos contributions

Carinne Bruneton

Merci à Carinne de nous avoir déjà aidé à retrouver l'étude que nous avions évoquée.
Les faits ont été démontrés, il reste que les organes de règlementation se saisissent et que les professionnels de santé éduquent davantage la population.
Merci

Charly MAMPUYA, Pharmacien

Le problème du détournement d'usage des médicaments est différent du point
de vue de la loi pas de la santé de l'utilisateur qu'il soit le fait des
personnes ou des laboratoires pharmaceutiques
Bien sûr la démarche de l'acheteur n'est pas la même
Mais le plus souvent, surtout dans les PED, il y a "collusion" entre les
deux
Il n'est pas question de condamner quiconque mais d'informer sur la
problématique et d'essayer d'en limiter les dégâts

JL Rey santé publique

-----Message d'origine-----

Bonjour Carinne,

Cette idée de travailler sur les détournements du médicaments autrement que comme des conteners qui se perdent, ou des caisses volées c'est vraiment très intéressant. Le médicament c'est beaucoup plus qu'une marchandise...

Il faudrait aussi intégrer les détournements du médicament au nord. En effet, ces détournements ne sont pas qu'une caractéristique des "patients" du sud. Un ensemble de pratiques bien ancrées dans nos sociétés occidentales montre que nous détournons souvent le médicament. La pratique officinale donne des exemples quotidiens.
A ce titre mon expérience est celle de l'Amérique du Nord et du ritalin, méthylphénidate:
- Premièrement: usage dans le syndrome de l'hyperactivité de l'enfant, syndrome construit historiquement (cf différence entre les usages en europe et Amérique du Nord). Ce qui rejoint la question pertinente posée par Carine Baxxerre sur la définition des indications.

- Deuxième usage: pour améliorer les performance cognitives chez les universitaires. Question éthique bien sûr mais aussi et surtout sociologique. Voir à ce sujet
www.hlhl.qc.ca/enjeuxethiques

Cette exemple n'est pas sans rappeler l'usage de certaines amphétamines chez les paysans Bukinabé...

Bonne journée et bon courage pour cette restitution qui s'annonce passionnante,

Pierre-Marie DAVID
Pharmacien, doctorant
Université de Montréal