E-MED:Enfin les antir�troviraux en g�n�rique au Burkina-Faso !
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Enfin les antir�troviraux en g�n�rique !
Le Pays (Ouagadougou)
22 Avril 2003
Publi� sur le web le 22 Avril 2003
Mamadou Ouattara
Le minist�re de la Sant� et les laboratoires CIPLA Ltd de l'Inde ont sign�
ce mardi 22 avril 2003 � l'h�tel Silmand� � Ouagadougou une convention pour
la fourniture de m�dicaments anti-r�troviraux en g�n�rique au Burkina Faso.
Elle a �t� suivie d'un point de presse anim� par le secr�taire permanent du
Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) avec � ses c�t�s le
Directeur g�n�ral de la Centrale d'achat des m�dicaments essentiels
g�n�riques (CAMEG).
Chemical industrial pharmaceutical laboratoires (CIPLA) est une firme
pharmaceutique indienne qui fabrique des anti-r�troviraux en g�n�rique.
Selon ses responsables, les laboratoires CIPLA sont pr�sents dans 149 pays
et sont reconnus par l'OMS. Cette firme a sign� avec le Burkina Faso, une
convention qui l'engage � fournir � notre pays des anti-r�troviraux en
g�n�rique. Pour Alain Yoda, ministre de la Sant�, cette signature de
convention suscite "beaucoup d'espoir" pour le Burkina quand on sait qu'il
est l'un des pays de l'Afrique de l'ouest les plus touch�s par la pand�mie
du Sida. Il a situ� cette convention dans le cadre de "la mise en oeuvre des
pertinentes recommandations issues de la derni�re session du CNLS". A en
croire le ministre de la sant�, cette signature de convention est "le
pr�lude du d�marrage de notre politique de dynamisation des soins d'urgences
et de prise en charge m�dicale des personnes vivant avec le VIH dans les
h�pitaux publics pr�vus".
De l'avis du ministre Yoda, elle permettra sans nul doute une baisse
sensible du co�t de traitement, toute chose qui permettra d'accro�tre le
nombre de malades qui auront acc�s au traitement. Selon Alain Yoda, "cette
convention avec CIPLA, la premi�re du genre, a pour objet de d�finir les
conditions et les modalit�s de l'approvisionnement du Burkina en m�dicaments
anti-r�troviraux � moindre co�t". Au cours du point de presse qui a suivi la
signature de convention, il est ressorti que c'est � la CAMEG qu'il revient
de passer des commandes avec CIPLA pour approvisionner le pays en
anti-retroviraux. Les journalistes ont profit� de cette occasion d'�changes
pour chercher � voir en termes de chiffres l'impact d'une telle convention
pour le Burkina. Pour Joseph Andr� Tiendr�b�ogo, il serait difficile de
donner des chiffres mais ce qui est certain, il y aura davantage de
personnes qui auront acc�s au traitement car les prix du traitement mensuel
qui tournent au tour de 80 000 F CFA actuellement chuteront � environ 40 000
F CFA.
Il a en outre ajout� que notre pays a soumis une requ�te au Fonds global de
lutte contre la tuberculose et le Sida pour demander une subvention de la
prise en charge d'un nombre de malades. Dans ce projet, le gouvernement
souhaite que les malades puissent se soigner � 18 000 F CFA par mois. Le DG
de la CAMEG a justifi� le retard de la signature d'une telle convention par
le fait des obstacles li�s aux dispositions de l'OMC. En effet, les
anti-r�troviraux sont des m�dicaments r�cents qui sont encore sous brevets
et il fallait s'assurer d'abord que cet obstacle-l� pouvait �tre lev�. Les
hommes des m�dias ont insist� aussi sur la disponibilit� des m�dicaments une
fois dans notre pays. A cette pr�occupation, M Tiendr�b�ogo a r�pondu que
les anti-r�troviraux ne sont pas comme les autres m�dicaments. Il a affirm�
qu'ils seront entrepos�s dans des endroits o� il existe des agents qui ont
re�u une formation suppl�mentaire qui les rend aptes � prescrire et � suivre
les malades sous anti-r�troviraux. Mais il a d�clar� que des n�gociations
sont en cours avec l'ordre des pharmaciens pour d'une part former les agents
des pharmacies et d'autre part pour que les pharmaciens s'engagent �
distribuer ces m�dicaments sans marges b�n�ficiaires. Si le secr�taire
permanent du CNLS appr�cie positivement l'apport des associations dans la
prise en charge des malades, il estime que celles-ci doivent faire appel aux
sp�cialistes form�s � la prescription et au suivi des personnes infect�es en
attendant que leurs personnels soient form�s � cet effet.