[e-med] Fabrication de médicaments bio-similaires : Lancement de la première usine en Algérie en 2016

(Pour en savoir plus voir également :
http://www.elwatan.com/economie/lancement-prochain-de-la-premiere-usine-de-medicaments-biosimilaires-en-algerie-29-10-2014-275983_111.php
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Fabrication de médicaments bio-similaires : Lancement de la première usine
en Algérie en 2016
Les coûts des médicaments biotechnologiques, essentiellement destinés au
traitement du cancer, pèsent très lourd sur la facture du médicament.
PUBLIE LE : 03-11-2014 | 0:00
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/68766

Les coûts des médicaments biotechnologiques, essentiellement destinés au
traitement du cancer, pèsent très lourd sur la facture du médicament.
«C’est dans ce sens que le laboratoire algéro-jordanien El-Kendi lancera
la première usine de fabrication de médicaments bio similaires en 2016 en
Algérie», a déclaré en cette fin de semaine, à Alger, le
président-directeur général du laboratoire, Farouk Essam, en marge d’un
workshop sur le thème, «Quel type de réglementation doit régir les bio
similaires en Algérie», en présence de représentants des autorités
sanitaires algériennes et jordaniennes ainsi que de tous les opérateurs de
la pharmacie.

M. Essam a indiqué que «les bio similaires auront une incidence directe
sur la réduction de cette facture, mais surtout de permettre l’accès à des
traitements spécifiques et ciblés des maladies les plus graves pour une
plus large population.» L’on apprendra au cours de cette rencontre, que
les autorités jordaniennes, à travers la JFDA (The Jordan Food and Drug
Administration) vont témoigner de leur expérience en matière de bio
similaires, la Jordanie étant le pays arabe qui observe une réglementation
stricte dans le domaine de l’industrie du médicament qui s’inspire de
l’Agence américaine du médicament, FDA. Selon les biologistes et
spécialistes en la matière, les bio similaires représentent le marché de
l’avenir dans le domaine pharmaceutique.

50% des nouveaux médicaments autorisés sont d’origine biotechnologique,
dont le nom vient de Similar Biological Medicinal Product, successeurs des
médicaments biotechnologiques. «S’agissant des biosimilaires on contrôle
la ressemblance biologique non seulement en laboratoire, mais également
grâce à des études cliniques. Cette étape, par exemple, ne s’avère pas
nécessaire pour les génériques classiques. C’est la raison pour laquelle
un médicament bio similaire n’est pas juste la copie d’un médicament
biotechnologique, mais appartient à une nouvelle génération de
médicaments», a expliqué M. Essam. Pour l’ensemble des experts présents à
cette rencontre, le développement des bio similaires est basé sur les
technologies de processus et pharmaceutiques actuelles, ainsi que sur des
méthodes d’analyse modernes, regroupées dans une approche appelée
Quality-by-design. Ceci signifie que la fabrication d’un médicament bio
similaire satisfait aux mêmes normes de qualité que celle du médicament
biotechnologique original.

Toujours selon les spécialistes présents à cette rencontre, et pour
démontrer l’intérêt de ce type de médicament, ceux-ci indiqueront qu’en
2003, sept des 50 médicaments les plus vendus en Allemagne qui
représentent le plus grand marché en Europe étaient des produits
biotechnologies.

À l’heure actuelle, 500 nouveaux produits biotechnologiques se trouvent à
différentes phases de développement dans le monde, dont 300 en Europe.
Remplacer cinq produits de référence par des bio similaires permettrait au
seul système de santé de l’UE (Union Européenne) d’économiser 1,6 milliard
d’euro par an. Du reste, il faut s’attendre à ce que des brevets de
médicaments biotechnologiques d’une valeur totale avoisinant les 80
billions de dollars arrivent à expiration à partir de 2015, d’où
l’importance d’une telle rencontre et la pertinence de cette problématique
du type de réglementation à adopter pour notre pays.

Qualifié d’ingénierie du vivant, le process de fabrication du biosimilaire
fait appel à une source biologique comme matière première de son principe
actif, alors que le principe actif des médicaments classiques est issu de
la synthèse chimique. La biotechnologie à laquelle recourt la fabrication
d’un médicament bio-similaire est un procédé de fabrication par la
technique de l’ADN recombinant à l’effet d’obtenir la fabrication d’une
protéine, sachant que la biotechnologie permet de produire les protéines
en grande quantité alors qu’un organisme les produits en très petite
quantité.
Wassila Benhamed