[e-med] France: Bient�t des officines publiques?

E-MED: France: Bient�t des officines publiques?
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La sant� en piteux �tat
L'Express du 14/02/2002

Pharmacies : Bient�t des officines publiques?
par Gilles Tanguy

Des pharmaciens se r�vent en fonctionnaires. Ce qui, selon eux, co�terait
moins cher et revaloriserait le m�tier d'officines Une fuite qui se
transforme en bombe. D�but septembre, la r�v�lation d'une note r�dig�e par
trois membres du Medef provoquait les foudres des pharmaciens. Elle
sugg�rait de remplacer le syst�me actuel par des r�seaux de soins priv�s et
concurrents qui ach�teraient les m�dicaments aux laboratoires et les
distribueraient eux-m�mes � leurs clients. Les officinaux seraient alors
contraints de s'affilier � ces op�rateurs... ou de dispara�tre. Une
conception tr�s lib�rale que n'a pas retenue la direction du Medef. Mais
qui vient paradoxalement nourrir l'argumentaire d'Alain Robert et de Jo�l
Manoeuvre.

Des pharmaciens salari�s de la Cnam

A l'origine d'un Collectif national, ils craignent la cr�ation de grandes
cha�nes d'officines d�tenues par les assureurs ou les fabricants. Pour
l'�viter, l'id�e de ces deux pharmaciens d'Aulnay-sous-Bois
(Seine-Saint-Denis) est radicale: sur la base du volontariat, les
pharmaciens deviendraient salari�s de la Caisse nationale
d'assurance-maladie (Cnam), avec un salaire fixe. �Aujourd'hui, la baisse
de nos marges nous contraint, � partir des prescriptions des m�decins, �
vendre toujours plus de m�dicaments pour maintenir notre revenu, explique
Alain Robert. C'est une politique suicidaire, car la facture est au final
pay�e par la collectivit�.�

4 000 titulaires seraient int�ress�s �et sont avec nous�, estime Jo�l
Manoeuvre, qui exhibe des dizaines de courriers de soutien. �Les
pharmaciens ne veulent pas �tre de simples �piciers! Notre syst�me
revalorise le r�le de conseil au malade.�

Apr�s avoir rachet� les fonds de commerce, la Cnam paierait ces salari�s
entre 2 740 et 6 100 euros par mois. Mais r�aliserait, selon le collectif,
3 milliards d'euros d'�conomies par an en obtenant des tarifs de gros
aupr�s des fabricants et en restructurant le r�seau.

Le concept est original, mais tr�s minoritaire. Jean-Marie Spaeth,
pr�sident de la Cnam, juge le projet �d�nu� de sens�. Pour Bernard
Capdeville, pr�sident de la F�d�ration des syndicats pharmaceutiques de
France, les pr�visions d'�conomies sont irr�alistes et le principe
anachronique: �Fonctionnariser les pharmaciens alors que les retraites se
cassent la gueule, c'est de la folie pure!� L'Association des pharmacies
rurales privil�gie de son c�t� des incitations fiscales fortes au
regroupement des petites officines. Quant au gouvernement, m�me si une
collaboratrice de Bernard Kouchner a re�u le collectif, il garde un silence
tr�s �lectoral.

[Mod�rateur: et peut-�tre m�me que ces pharmacies publiques ne pourraient
vendre que des m�dicaments essentiels g�n�riques... ? comme en Afrique...
Cela ne v� pas plaire � tout le monde en effet! CB]

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