[e-med] GSK condamné à payer une amende à la suite d'études de vaccins; 14 bébés sont morts

[remerciement à CR pour la traduction de cet article.CB]

GSK condamné à payer une amende à la suite d'études de vaccins; 14 bébés
sont morts

http://www.buenosairesherald.com/article/88922/gsk-lab-fined-over-vaccine-te
sts-that-killed-14--babies

La filiale argentine de GSK, GlaxoSmithKline Argentina Laboratories Company,
a été condamnée à une amende de 400.000 pesos par le juge Marcelo Aguinsky à
la suite d'un rapport de National Administration of Medicine, Food and
Technology (ANMAT en Espagnol) pour des irrégularités lors d'études de
vaccins conduites entre 2007 et 2008, qui auraient tuées 14 bébés.

EN parallèle, 2 médecins -Héctor Abate, et Miguel Tregnaghi- ont été
condamnés à une amende de 300.000 pesos chacun pour des irrégularités
pendant ces études.

Les charges portent sur l'expérimentation sur l'être humain ainsi que sur la
falsification des autorisations parentales permettant d'inclure des bébés
dans les étude du laboratoires en 2007-2008.

Depuis 2007, 15.000 enfants âgés de moins d'un an venant de Mendoza, San
Juan et Santiago del Estero ont été enrôlés dans le protocole de recherche,
comme l'indique l'étude. Les bébés venaient de familles pauvres reçues dans
les hôpitaux publics.

Au total, on compte le décès de 1 bébé à Santiago del Estero, cinq à
Mendoza, et deux à San Juan.

La pédiatre Ana Marchese, qui rapporte le cas pour la fédération argentine
des professionnels de la santé (FESPROSA en Espagnol), et qui travaillait à
l'hôpital public pour enfants Eva Perón à Santiago del Estero, à l'époque de
ces études, a déclaré ce matin lors d'un entretien avec la radio Continental
AM que "GSK Argentina avait un protocole dans son hôpital, et que de
nombreux médecins de cet hôpital avaient été recrutés".

"Ces médecins ont abusé de parents illettrés pour mettre leurs enfants sous
traitement en les mettant sous pression et en les forçant à signer les
documents de consentement de 28 pages qui leur permettaient d'enrôler le
enfants dans l'étude".

"Les laboratoires ne peuvent poursuivre leurs études aux Etats Unis ou
Europe, alors ils viennent dans les pays du tiers monde".

LA Colombie et le Panama avait aussi été retenus par GSK lors des étapes
préparatoires aux essais du vaccin contre le pneumocoque.

Le Dr. Marchese explique ainsi le modus operandi: "Quand le patient retenu
arrivait à l'hôpital, il disparaissait automatiquement enmené ailleurs pour
être traité par les médecins recrutés par GSK. Ces pratiques ne sont pas
légales et échappent à tout contrôle de l'état, de plus elles ne répondent à
aucun critère éthique".

Ana Marchese rappelle aussi que les essais sur les être humains ne sont pas
couverts par la loi en Argentine.

De plus la pédiatre explique que "on sait que dans plusieurs cas
particuliers, les médecins qui menaient l'étude n'ont pas répondu aux
demandes des parents qui avaient observé des réactions des bébés aux
vaccins".

Selon Ana Marchese, "il existe déjà de très bons vaccins pour ces maladies,
mais on sait comment travaillent les labos dont le seul but est leurs
affaires".

Pour finir, le docteur Marchese s'en prend au gouverneur de Santiago del
Estero, Gerardo Zamora, qui "n'a jamais, au grand jamais, fait l'effort de
venir répondre sur ce dossier, la même remarque s'applique aux députés et
aux sénateurs qui n'ont même pas daigné se pencher sur ce sujet, malgré son
écho international. J'ai aussi honte pour la communauté scientifique qui a
gardé le silence".

Julieta Ovejero, la grand-tante d'un des six bébés morts à Santiago del
Estero, raconte que "beaucoup de gens voulaient sortir du protocole mais ils
ne furent pas autorisés car l'enfant n'aurait reçu aucun autre vaccin".

En 2008, l'étude du vaccin suivait son cours malgré les rapports de la
FESPROSA, et les responsables de l'étude ont répondu aux journalistes que la
procédure suivie respectait la loi.

Au contraire, la justice observe que le laboratoire ainsi que les médecins
impliqués ne respectaient aucune disposition légale sur la conduite de tests
chez les bébés.

Il est même surprenant d'apprendre que le pédiatre Enrique Smith, l'un des
investigateurs en chefs a déclaré aux journalistes: "nous n'avons eu que 12
décès dans tout le pays, un chiffre très faible en comparaison de tous les
décès dus aux pneumocoque".

A Santiago del Estero, l'un des provinces les plus pauvres du pays, l'étude
a obtenu le feu vert du frère de Enrique Smith, qui était le ministre de la
santé pour la province.

Selon Fesprosa, "le labo payait 8.000 pesos pour chaque enfant enrôlé dans
l'étude, mais pas un sou n'est allé à la province qui hébergeait l'étude
dans ses locaux ni au personnel médical employé par cette recherche privée".

Cependant, dans un communiqué de presse de ANMAT, on fait remarquer que les
irrégularités notées pendant l'étude COMPASS du vaccin portaient sur des
"manquements pour obtenir le consentement pour participer à l'étude, en
violation des droits des patients, ainsi que l'inclusion de patients qui ne
répondaient pas à toutes les conditions cliniques demandées par l'étude".

On peut aussi y lire ceci: "Nous [ANMAT] notons que aucun des décès relevés
par la presse n'est lié au vaccin, car tous ces patients recevaient un
placebo, donc un produit semblable au vaccin sans principe actif. On peut
conclure à l'innocuité du vaccin".

GlaxoSmithKline est une multinationale travaillant dans les domaines du
médicament, de la biologie, des vaccins et des produits de santé grand
public, basée au Royaume Uni, à Londres. C'est le troisième labo mondial par
son chiffre d'affaires, après Johnson & Johnson et Pfizer.

Ironie du sort, si vous vous rendez sur le site Internet de GSK Argentine,
vous êtes reçus par ces mots: "Nous sommes menés par une mission réelle qui
est un véritable défi pour améliorer la qualité de la vie pour permettre à
chacun de mieux vivre, de se sentir mieux et de vivre plus longtemps".

Selon le site Internet www.GSK.com , Glaxo a commencé par être un fabricant
d'aliments pour enfants à partir du lait, la société a commencé à
Bunnythorpe, Nouvelle Zélande, en 1904. En 1930, le slogan commercial du
produit était: "Glaxo fabrique les os des bébés".

GlaxoSmithKline Argentina possède une importante usine de production de
28.333 mètres carrés à San Fernando, une banlieue nord de Buenos Aires.