[e-med] Initiative Clinton : r�action de l'OMS/Afro et de Msf

E-MED: Initiative Clinton : r�action de l'OMS/Afro et de Msf
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Samba salue l'initiative de Clinton contre le VIH/SIDA
Par Paul Ejime
Journaliste � la PANA

Dakar, S�n�gal (PANA) - Le Dr Ebrahim Samba, directeur r�gional de l'OMS
pour l'Afrique (OMS-AFRO), s'est r�joui vendredi, � Dakar, de l'initiative
prise par l'ancien pr�sident am�ricain Bill Clinton en vue de la r�duction
du prix des m�dicaments anti-SIDA pour les pays en d�veloppement.

L'Afrique renferme quelque 30 millions de personnes qui vivent avec le
VIH/SIDA, soit 70 pour cent environ du total mondial.

La Fondation William J. Clinton a n�goci�, avec quatre compagnies
pharmaceutiques produisant des m�dicaments g�n�riques en Inde et en Afrique
du Sud, un accord qui permettra la fourniture de traitements
anti-r�troviraux � un certain nombre de pays d'Afrique et des Cara�bes, � un
prix inf�rieur � 40 cents US, alors que le prix normal de ces m�dicaments
est de 1,5 dollar US.

"Il s'agit l� de nouvelles r�jouissantes. Depuis quelques temps, le discours
se focalisait sur la pr�vention, maintenant on avance dans la direction du
traitement", a affirm� le Dr Samba, � l'issue d'une visite au si�ge de
l'Agence panafricaine d'information (PANAPRESS), dans la capitale
s�n�galaise.

Il a fait remarquer que l'initiative Clinton viendra renforcer le programme
"3 x 5" de l'OMS, qui b�n�ficie de l'appui sans r�serve du directeur
g�n�ral, Jong-Wook Lee, pour faire de telle sorte que 3 millions de
personnes vivant avec le VIH/SIDA dans les pays en d�veloppement aient acc�s
aux m�dicaments anti-r�troviraux d'ici � 2005.

Si l'initiative Clinton est opportune, compte tenu du niveau de pauvret�
qui existe en Afrique, un continent o� 700 millions de personnes environ
vivent avec moins d'un dollar par jour, les probl�mes de sant� demeurent
tr�s pr�occupants, en particulier pour les personnes vivant le virus du
VIH/SIDA.

Cependant, tout en confirmant la r�duction progressive de la pr�valence du
VIH en Afrique, m�me si la "situation reste grave en Afrique australe", le
Dr Samba a affirm� qu'en g�n�ral le continent commence � sortir de la
situation "d�sesp�r�e" dans laquelle il se trouvait il y a quatre ans.

"Les pays africains doivent accepter que le VIH/SIDA existe et faire face �
ce probl�me en usant de tous les moyens disponibles, notamment en faisant
appel aux leaders religieux et chefs traditionnels", a-t-il conseill�.

Il a cit� l'exemple du S�n�gal, un pays dans lequel le taux de pr�valence
est inf�rieur � 2 pour cent, pr�cisant que cette situation r�sulte du fait
que les dirigeants politiques avaient "accept�" d�s le d�but que le
VIH/SIDA repr�sente un grave probl�me, et ont entrepris de le combattre.

A son avis, pour �tre efficaces, la mobilisation de la communaut� et la
lutte contre le VIH/SIDA doivent b�n�ficier de la "confiance" des leaders
religieux, traditionnels et communautaires.

Le directeur g�n�ral a encore d�clar� que "les Africains doivent �tre fiers
de ce qu'ils ont", soulignant que les m�dicaments traditionnels permettent
de grands espoirs pour ce qui concerne le traitement du VIH/SIDA dans des
pays comme le Burkina Faso et le Zimbabwe.

En ce qui concerne les diff�rents niveaux de la pr�valence du VIH/SIDA entre
l'Afrique occidentale et l'Afrique australe, par exemple, le chirurgien
gambien a affirm� qu'outre la diff�rence des souches du virus que l'on
retrouve dans les deux r�gions, les coutumes et modes de vie sont des
facteurs d�terminants.

Le Mozambique, le Rwanda, l'Afrique du Sud et la Tanzanie renferment 33 pour
cent environ de l'ensemble des personnes vivant avec le SIDA en Afrique.

Le Dr Samba a encore expliqu� que les r�seaux routiers de l'Afrique australe
sont plus d�velopp�s et, par cons�quent, il est plus facile � la maladie de
se propager dans un tel environnement, contrairement � l'Afrique de l'Ouest,
qui est organis� diff�remment, en termes de syst�me de travail.

Etant donn� l'importance de l'industrie mini�re en Afrique australe, les
hommes sont oblig�s de quitter leur famille pour de longues p�riodes, une
situation qui accro�t les risques inh�rents aux relations sociales, a-t-il
expliqu�.

De m�me, les comportements sexuels de ces deux r�gions africaines sont
diff�rents, les relations sexuelles hors mariage ou le ph�nom�ne dit des
"m�res-�l�ves" �tant apparemment plus fr�quents dans le Sud du continent.

N�anmoins, dans l'ensemble, a dit le Dr. Samba, il convient de provoquer un
changement de comportement sur le continent en ce qui concerne les questions
de sant� et de d�veloppement en g�n�ral.

"Les Africains doivent rester sourds au discours colonial qui nous d�clare:
"vous n'y arriverez pas, car si vous commencez de cette mani�re, il est
certain que vous n'y arriverez pas".

Dakar - 25/10/2003