L¹OMS exhorte les gouvernements à agir contre l¹hépatite
Journée mondiale de l¹hépatite 2013
Communiqué de presse
24 JUILLET 2013 | GENÈVE - À l¹occasion de la Journée mondiale de
l¹hépatite (28 juillet), l¹Organisation mondiale de la Santé (OMS) exhorte
les gouvernements à prendre des mesures contre les cinq virus de
l¹hépatite qui provoquent des infections graves du foie et font 1,4
million de morts chaque année. Certains de ces virus, surtout les types B
et C, sont aussi la cause de maladies chroniques débilitantes comme le
cancer et la cirrhose du foie, à quoi s¹ajoutent une perte de revenu et
d¹importants frais médicaux pour des centaines de millions de personnes
dans le monde.
On parle d¹«épidémie silencieuse» à propos de l¹hépatite virale car la
plupart des porteurs ignorent qu¹ils sont atteints et l¹infection évolue
lentement, pendant plusieurs dizaines d¹années, en maladie du foie. Nombre
de pays ne mesurent que maintenant le fardeau que représente la maladie et
cherchent des solutions pour y faire face.
«Le fait que beaucoup d¹infections par les virus de l¹hépatite B et C
soient silencieuses et ne causent aucun symptôme avant que le foie ne soit
gravement atteint rend d¹autant plus urgent l¹accès universel à la
vaccination, au dépistage, au diagnostic et au traitement antiviral»,
commente le Dr Keiji Fukuda, Sous-Directeur général de l¹OMS chargé du
Groupe Sécurité sanitaire et environnement.
Cette année, en prévision de la Journée mondiale de l¹hépatite,
l¹Organisation publie sous le titreWHO Global policy report on the
prevention and control of viral hepatitis in WHO Member States[Rapport sur
la politique mondiale en matière de prévention et de lutte contre
l'hépatite virale dans les États Membres de l'OMS] sa toute première
enquête sur l¹hépatite dans 126 pays.
Ce rapport met en lumière les expériences concluantes et les lacunes au
niveau des pays dans quatre domaines prioritaires: sensibilisation,
données sur lesquelles fonder l¹action, prévention de la transmission, et
dépistage, soins et traitement.
D¹après les résultats de cette enquête, 37% des pays appliquent une
stratégie nationale contre l¹hépatite virale, mais il faut faire davantage
d¹efforts en matière de traitement. Il ressort également que si la plupart
des pays (82%) ont mis en place des programmes de surveillance de
l¹hépatite, la moitié d¹entre eux seulement incluent dans ces programmes
la surveillance des hépatites chroniques B et C, pourtant à l¹origine de
la plupart des pathologies graves et des décès.
«Bon nombre des mesures indispensables pour éviter la propagation de
l¹hépatite virale peuvent être mises en place dès à présent et permettront
d¹éviter à l¹avenir le coût économique important du traitement et de
l¹hospitalisation des patients», estime le Dr Sylvie Briand, Directeur du
Département Pandémies et épidémies de l¹OMS. «Les résultats soulignent le
travail important que font les gouvernements pour juguler l¹hépatite en
appliquant les politiques et les mesures recommandées par l¹OMS.»
L¹Assemblée mondiale de la Santé a officiellement reconnu la gravité du
problème de l¹hépatite en 2010 quand elle a adopté sa première résolution
sur l¹hépatite virale et appelé de ses v¦ux une approche globale de la
prévention et de la lutte, suscitant une prise de conscience qui a poussé
davantage de gouvernements à combattre la maladie. Répondant à cet appel,
l¹OMS a entrepris de collaborer étroitement avec les pays et avec ses
partenaires pour prendre des mesures vigoureuses au niveau mondial. De ce
fait, comme l¹indique le nouveau rapport, 38% des pays marquent la Journée
mondiale de l¹hépatite (manifestation annuelle créée en 2010), et
davantage encore devraient s¹y associer cette année.
En plus de collaborer étroitement avec les pays, l¹OMS s¹emploie à créer
des réseaux et des mécanismes qui produisent des résultats. Elle étudie
avec les organismes de financement internationaux les moyens d¹inclure
l¹hépatite dans leur programme d¹activités actuel. En juin 2013, l¹OMS a
créé le Réseau mondial de l¹hépatite, dans le but notamment de seconder
les pays dans la planification et la mise en ¦uvre de plans et de
programmes contre l¹hépatite virale.
L¹OMS est en train de mettre au point de nouvelles lignes directrices en
matière de dépistage, de prise en charge et de traitement de l¹hépatite C,
qui comprendront des recommandations dans sept domaines clés tels que les
méthodes de test, les interventions comportementales (diminution de la
consommation d¹alcool), les méthodes atraumatiques de mise en évidence de
la fibrose hépatique et la sélection d¹associations médicamenteuses contre
l¹hépatite C.
«De nouveaux médicaments plus efficaces pour prévenir l¹évolution des
hépatites chroniques B et C sont en cours d¹élaboration. Mais ils seront
coûteux et le traitement nécessitera une surveillance au moyen de tests de
laboratoire très élaborés. Pour guérir l¹hépatite et limiter la
propagation de ces virus, les médicaments doivent devenir plus
accessibles», estime le Dr Stefan Wiktor, Responsable au Programme mondial
OMS de lutte contre l¹hépatite.
La suite et le rapport sont ici :
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2013/hepatitis_threat_20130724
/fr/index.html