[e-med] L’ONUSIDA encourage la prévention du VIH en association pour atteindre les objectifs de l’accès universel

* L’ONUSIDA encourage la prévention du VIH en association pour atteindre les
objectifs de l’accès universel
* Les préservatifs et la prévention du VIH

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L’ONUSIDA encourage la prévention du VIH en association pour atteindre les
objectifs de l’accès universel
http://www.unaids.org/fr/KnowledgeCentre/Resources/PressCentre/PressReleases
/2009/20090318_ComprehensivePrevention.asp
    
GENÈVE, 18 mars 2009 – La priorité absolue de l’ONUSIDA est l’accès
universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui dans le
domaine du VIH.

On compte chaque jour plus de 7 400 nouvelles infections à VIH. Le monde ne
peut pas enrayer l’épidémie de sida s’il ne les empêche pas de survenir. Les
pays doivent connaître leur épidémie et y adapter leur riposte. L’ONUSIDA
préconise et encourage des approches complètes de la prévention du VIH par
des stratégies d’association.

Les préservatifs sont un élément essentiel de la prévention en association,
qui comprend aussi notamment l’accès à l’information sur le VIH, l’accès au
traitement, les mesures de réduction des risques, le report de l’activité
sexuelle, la fidélité, la diminution du nombre de partenaires et de
relations simultanées, la circoncision, la jouissance des droits de l’homme
et la réduction de la stigmatisation.

Les pays doivent avoir recours à l’ensemble des stratégies et des méthodes
existantes qui reposent sur des données concrètes et sont fondées sur les
droits de l’homme. Comme cela est indiqué dans le dernier Rapport sur
l’épidémie mondiale de sida de l’ONUSIDA, la forte intensification des
efforts en matière de prévention et de traitement dans le domaine du VIH
produit actuellement des résultats dans plusieurs pays.

Dans certains des pays les plus touchés par le VIH, l’utilisation du
préservatif augmente chez les jeunes qui ont des partenaires multiples.
Parmi ces pays figurent le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Ghana,
Haïti, le Kenya, le Malawi, la Namibie, l’Ouganda, la Tanzanie, le Tchad et
la Zambie.

Une approche de la prévention du VIH fondée sur un seul élément n’est pas
efficace et peut entraver la riposte au sida. Il n’existe pas de « solution
miracle » pour la prévention du VIH. Les pays doivent s’appuyer sur un
mélange d’actions et de tactiques comportementales, biomédicales et
structurelles de prévention du VIH, adapté à la réalité de leur épidémie et
aux besoins de ceux qui sont le plus exposés au risque, à l’instar du
traitement antirétroviral, qui, par une association et un dosage appropriés
de médicaments, sauve actuellement des millions de vies.

L’ONUSIDA travaille avec des partenaires, des gouvernements et la société
civile, en particulier des réseaux de personnes vivant avec le VIH, le
secteur privé et des groupes d’inspiration religieuse, pour permettre aux
pays d’atteindre l’accès universel à des services complets de prévention, de
traitement, de soins et d’appui dans le domaine du VIH.

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Les préservatifs et la prévention du VIH
19 mars 2009
[Initialement publié en 2004, actualisé en 2006]
http://www.unaids.org/fr/KnowledgeCentre/Resources/FeatureStories/archive/20
09/20090319_preventionposition.asp

Condom use is a critical element in a comprehensive, effective and
sustainable approach to HIV prevention and treatment.
Credit: UNAIDS

L’utilisation du préservatif est une composante essentielle d’une stratégie
complète, efficace et durable de prévention et de traitement du VIH.La
prévention est le fondement de la riposte au sida. Les préservatifs sont une
composante essentielle et font partie intégrante de programmes complets de
prévention et de soins, et il faut accélérer leur promotion. En 2007, on
estimait à 2,7 millions le nombre de personnes nouvellement infectées par le
VIH. 45 % d’entre elles environ étaient des jeunes de 15 à 24 ans et les
jeunes filles sont exposées à un risque d’infection plus important que les
garçons.

Le préservatif masculin en latex est la seule technologie disponible la plus
efficace pour réduire la transmission sexuelle du VIH et d’autres infections
sexuellement transmissibles.

La recherche de nouvelles technologies de prévention, telles que les vaccins
contre le VIH et les microbicides, continue d’avancer, mais les préservatifs
resteront le principal outil de prévention pour un très grand nombre
d’années encore. Les préservatifs sont une composante essentielle des
stratégies de prévention que les personnes peuvent choisir de combiner à
différents moments de leur vie pour réduire leur risque d’exposition
sexuelle au VIH. Celles-ci incluent : retarder l’âge du premier rapport
sexuel, s’abstenir sexuellement, prendre des risques moindres en étant – et
en restant – fidèle à son partenaire lorsqu’aucun des deux partenaires n’est
infecté, réduire le nombre de partenaires sexuels, utiliser correctement et
régulièrement des préservatifs(1), se faire circoncire.

Des données concrètes probantes générées par une recherche élargie portant
sur des couples hétérosexuels dont l’un des partenaires est infecté par le
VIH révèlent qu’une utilisation correcte et régulière du préservatif réduit
de manière significative le risque de transmission du virus de l’homme à la
femme et de la femme à l’homme(2). Des études de laboratoire montrent que
les préservatifs masculins en latex sont imperméables aux agents infectieux
contenus dans les sécrétions génitales(3). Pour garantir sécurité et
efficacité, la fabrication des préservatifs doit respecter les normes
internationales les plus strictes. Ils doivent être fournis conformément aux
procédures d’assurance de la qualité établies par l’OMS, l’UNFPA et
l’ONUSIDA, et conservés à l’abri de sources directes de chaleur. Les
programmes de prévention doivent s’assurer que des préservatifs de haut
niveau de qualité sont accessibles pour ceux qui en ont besoin quand ils en
ont besoin, et que les personnes ont les connaissances et les compétences
nécessaires pour les utiliser correctement.

Il faut vraiment que les préservatifs soient facilement accessibles partout
dans le monde, soit gratuitement soit à prix réduit, et promus d’une manière
qui contribue à dépasser les obstacles sociaux et personnels à leur
utilisation.

Les gens sont plus susceptibles d’utiliser des préservatifs lorsqu’ils
peuvent les obtenir gratuitement ou à des prix fortement subventionnés. Une
promotion efficace du préservatif cible non seulement la population générale
mais également les personnes les plus exposées au risque d’infection à VIH,
en particulier les femmes, les jeunes, les professionnel(le)s du sexe et
leurs clients, les consommateurs de drogues injectables et les hommes ayant
des rapports sexuels avec des hommes. L’UNFPA estime que l’offre actuelle de
préservatifs dans les pays à revenu faible et intermédiaire est très
inférieure à ce qui serait nécessaire (disponibilité insuffisante de
préservatifs)(4). Malgré cette insuffisance, les financements internationaux
destinés à l’achat de préservatifs n’ont pas augmenté ces dernières années.
Il faut mettre en œuvre des actions collectives à tous les niveaux pour
soutenir les efforts des pays, en particulier ceux qui sont tributaires de
l’aide extérieure pour acheter, promouvoir et distribuer des préservatifs.

L’éducation à la prévention du VIH et la promotion des préservatifs doivent
dépasser les obstacles liés à des facteurs complexes sexospécifiques et
culturels.

Les jeunes filles et les femmes se voient régulièrement refuser des
informations sur les préservatifs et l’accès à ceux-ci. Elles n’ont souvent
pas les moyens de négocier l’utilisation des préservatifs. Dans de nombreux
milieux, les hommes se montrent réticents à les utiliser et il faut en avoir
conscience lorsque l’on conçoit des programmes de promotion des
préservatifs. Les préservatifs féminins peuvent offrir aux femmes un
meilleur moyen de contrôle pour se protéger. Les femmes resteront cependant
extrêmement vulnérables à l’exposition au VIH jusqu’à ce que les hommes et
les femmes partagent des pouvoirs équitables lorsqu’ils prennent des
décisions relatives à leurs relations mutuelles.

Les préservatifs ont joué un rôle décisif dans les efforts de prévention du
VIH dans de nombreux pays.

Les préservatifs ont aidé à réduire les taux d’infection à VIH là où le sida
est déjà installé, limitant une propagation plus large du virus dans des
milieux dans lesquels l’épidémie reste concentrée dans des groupes
spécifiques de population.

Les préservatifs ont aussi encouragé une plus grande généralisation des
comportements sexuels à moindre risque. Une étude récente sur l’épidémie de
sida en Ouganda a confirmé qu’une utilisation accrue du préservatif,
parallèlement à un report à un âge plus élevé du premier rapport sexuel et à
une réduction du nombre de partenaires sexuels, était un facteur important
de la diminution de la prévalence du VIH dans les années 90(5). Les efforts
de la Thaïlande pour déstigmatiser les préservatifs et les promouvoir de
manière ciblée auprès des professionnel(le)s du sexe et de leurs clients ont
considérablement réduit les infections à VIH parmi ces groupes de population
et contribué à limiter la propagation de l’épidémie à la population
générale. Au Cambodge, un politique similaire a aidé à stabiliser la
prévalence nationale tout en réduisant substantiellement la prévalence parmi
les professionnel(le)s du sexe. En outre, la campagne précoce et dynamique
de promotion des préservatifs auprès de la population générale et des
groupes vulnérables au Brésil a contribué avec succès à lutter durablement
contre l’épidémie.

Un accès élargi au traitement antirétroviral met en évidence le besoin et le
caractère opportun d’une accélération de la promotion du préservatif.

Dans les pays industrialisés, les succès des thérapies antirétrovirales en
matière de réduction des maladies et de prolongation de la vie peuvent
altérer la perception des risques associés au VIH(6). La perception d’un
risque faible et une certaine confiance excessive dans les progrès peuvent
conduire les gens à avoir des rapports sexuels non protégés du fait d’une
utilisation réduite ou irrégulière des préservatifs. La promotion d’une
utilisation correcte et régulière des préservatifs dans les programmes de
traitement antirétroviral et dans les services de planning familial et de
santé reproductive, est essentielle pour limiter les nouveaux risques de
transmission du VIH. Il est nécessaire d’élargir et d’intensifier rapidement
le conseil et le test du VIH pour répondre aux besoins de prévention de
toutes les personnes, qu’elles soient séropositives ou séronégatives au VIH.

1 ONUSIDA. Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2004, page.72.
2 Holmes K, Levine R, Weaver M. Efficacité du préservatif pour la prévention
des infections sexuellement transmissibles. Bulletin de l’Organisation
mondiale de la Santé. Genève. Juin 2004.
3 OMS/ONUSIDA. Note d’information sur l’efficacité du préservatif pour la
prévention des infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH.
Genève. Août 2001.
4 UNFPA. Rapport 2007 sur l’Appui des donateurs en matière de produits
contraceptifs et de préservatifs pour la prévention des IST/du VIH.
5 Singh S, Darroch J.E, Bankole A. A, B et C en Ouganda : le rôle de
l’abstinence, de la monogamie et de l’utilisation du préservatif dans la
diminution du VIH. The Alan Guttmacher Institute. Washington DC. 2003.
6 Gremy I, Beltzer N. Risque d’infection à VIH et utilisation du préservatif
parmi la population hétérosexuelle adulte en France entre 1992 et 2001 :
retour au point de départ ? (en anglais) AIDS 2004;18:805-9.