E-MED: Le Br�sil continue son bras de fer avec les labos
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Le Br�sil continue son bras de fer avec les laboratoires pharmaceutiques
BRASILIA, 19 avr (AFP) - 19h49
Le Br�sil, qui en 1997 a lanc� sa propre production de m�dicaments
g�n�riques antisida dans le but de fournir des soins gratuits � des dizaines
de milliers de patients, continue son bras de fer avec les grands
laboratoires pharmaceutiques pour les forcer � baisser leurs prix.
Gr�ce � sa loi sur les copies, qui lui permet de copier un m�dicament dans
les trois ans suivant le d�p�t du brevet - et au cas o� il n'est pas
fabriqu� sur place -, le Br�sil a r�ussi � diminuer de 80% le prix de
certains traitements contre le sida. Et � r�duire de 40% les d�c�s li�s �
cette maladie.
L'arriv�e des m�dicaments g�n�riques a forc� les laboratoires � aligner
leurs prix sur les copies: l'AZT qui valait 0,56 dollar la bo�te au Br�sil
en 1996, est tomb� � 0,18 dollar cette ann�e, selon les statistiques
locales.
N�anmoins, les Etats-Unis ont obtenu le 1er f�vrier quel'Organisation
mondiale du commerce (OMC) examine la conformit� aux r�gles de
l'Organisation de la production de m�dicaments g�n�riques br�siliens contre
le sida dontles brevets sont d'origine am�ricaine. Cet examen se fera vers
le milieu de l'ann�e, a indiqu� � l'AFP le minist�re de la Sant� du Br�sil.
L'article 301 de la loi am�ricaine de 1988 sur le commerce a d�j� �t�
utilis� contre plus de 30 pays afin de prot�ger des compagnies am�ricaines
et d'infliger des sanctions commerciales aux "contrevenants" � cette loi.
Les d�penses du "Programme Antisida" du gouvernement br�silien s'�l�vent �
quelque 600 millions de reals par an (300 M USD) pour l'achat de 12 rem�des
antisida servant au traitement de 95.000 des 580.000 seropositifs
br�siliens.
Actuellement le Br�sil produit sept de ces 12 m�dicaments.
Sur les cinq restants, seuls deux ont des brevets: l'Efavirenz (Stocrin) du
laboratoire am�ricain Merck Sharp et Dohme et le Nelfinavir du laboratoire
suisse Roche. Ils repr�sentent � eux seuls 39% des d�penses.
D�but avril, le Br�sil a r�ussi � obtenir que le laboratoire am�ricain Merck
Sharp et Dohme r�duise le prix des m�dicaments Indivanir (Crixivan) - non
brevet� - et Efavirenz (Stocrin), de 64,66% et 59,02% respectivement. Cela
repr�sente une �conomie annuelle de quelque 83 millions de reals (soit 41,5
millions de dollars) par an, pour le minist�re de la Sant�.
Cependant, le laboratoire suisse Roche et Brasilia n'ont pas r�ussi � se
mettre d'accord pour le Nelfinavir, aindiqu� jeudi � l'AFP un responsable du
minist�re de la Sant�.
"Nous sommes maintenant dans une position d'attente avec Roche. Nous ne
connaissons pas la formule du Nelfinavir. Nous continuons les recherches et
allons d�cider plus tard si nous allons le copier", a d�clar� ce
responsable.
Aujourd'hui, le Nelfinavir est utilis� par 23% des Br�siliens s�ropositifs
(22.000 patients) soign�s par le programme gratuit du minist�re et
repr�sente 28% de ses d�penses pour le sida (soit 85 millions de dollars).
Lors d'une pr�c�dente ronde de n�gociations, Roche avait accept� de r�duire
de 13% le prix du rem�de, une baisse consid�r�e "insuffisante" par
Brasilia.
"Merck a montr� qu'il �tait possible de faire baisser les prix des
m�dicaments de fa�on significative. Nous esp�rons que Roche en fera
autant", avait d�clar� �l'�poque le ministre br�silien de la Sant�, M.Jos�
Serra.
Le retrait de la plainte des 39 g�ants de l'industrie pharmaceutique contre
l'Afrique du Sud, qui produit des g�n�riques antisida, a donn� bon espoir au
Br�sil m�me si ce retrait n'ouvre pas automatiquement la voie aux copies.
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