[e-med] Le gouvernement sud-africain a annonc� une extension des ARV

E-MED: Le gouvernement sud-africain a annonc� une extension des ARV
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Sida:l'extension des ARVs salu�e comme un tournant du gouvernement
sud-africain
JOHANNESBURG, 18 avr (AFP) - 14h35

Le gouvernement sud-africain a annonc� une extension des traitements
anti-r�troviraux aux victimes de viol et femmes enceintes s�ropositives, un
tournant dans sa politique interpr�t� comme un "message d'espoir" et un
signe que les autorit�s prennent enfin la mesure de la pand�mie du sida.

Lors d'un point-presse tardif mercredi soir � l'issue d'une r�union de
cabinet, la ministre de la Sant� a annonc� une s�rie de mesures sur le sida,
marquant un virage ind�niable par rapport � la r�ticence � ce jour du
gouvernement envers les antir�troviraux (ARV).

"Le cabinet a not� qu'ils (les ARV) peuvent aider � am�liorer la condition
des gens vivant avec le sida, lorsque administr�s � certains stades de la
progression (du VIH-sida), en accord avec les normes internationales", a
d�clar� la ministre, Manto Tshabalala-Msimang.

Elle a indiqu� -ce qui �tait attendu-, que le minist�re se pliera � une
injonction de la Cour constitutionnelle, le 4 avril, pour fournir l'ARV
Nevirapine aux femmes enceintes s�ropositives dans la Sant� publique, contre
la transmission du VIH � l'enfant � na�tre.

Plus de 70.000 b�b�s par an naissent s�ropositifs en Afrique du Sud, qui
compte 5 millions de s�ropositifs ou malades (un personne sur neuf).

Le gouvernement a aussi annonc� la g�n�ralisation d'ARV dans le public pour
victimes de viol, une autre mesure r�clam�e � cor et � cri par maints
secteurs de la soci�t�. Selon des projections (contest�es) d'ONG et de
police, plus d'un million de viols sont commis chaque ann�e.

La r�ticence du gouvernement tenait � maintes r�serves g�n�rales sur les
ARV: co�t exorbitant � l'�chelle du pays, efficacit� et innocuit� non
prouv�es � 100%, infrastructures de sant� insuffisantes pour un suivi
ad�quat.

Les partis d'opposition, des scientifiques et m�decins, les ONG d'aide aux
malades, ont salu� jeudi avec soulagement l'annonce du gouvernement. D'abord
parce qu'elle est est "une victoire pour toutes les femmes, qui aura un
impact immense sur la sant� publique", a estim� le Consortium sida.

Mais pour beaucoup, le geste signale aussi un �loignement -progressif- d'une
�re d'h�r�sie tragique,quand Mbeki en 2000 soutenait des dissidents niant l
lien de causalit� VIH-sida, ou quand en 2001 encore, il �voquait au
Parlement les ARV "devenant aussi dangereux" que le sida.

"Tr�s, tr�s bonne nouvelle pour moi", a comment� Thys von Mollendorf, un
praticien qui conteste en justice son licenciement, pour avoir contrevenu
les directives en distribuant des ARV � des patientes en h�pital public.

Des officiels gouvernementaux mercredi ont promis "un engagement nouveau et
meilleur" contre le sida. Un porte-parole a m�me �voqu� "un rare degr�
d'autocritique" apparu � la r�union de cabinet, sur l'efficacit� des
structures gouvernementales en place contre le sida.

Le gouvernement a finalement accept� "l'opinion commun�ment admise" sur le
sida et les ARV, s'est r�jouie Patricia de Lille du Congr�s Panafricaniste
(PAC).
Le Nouveau Parti National a dit "esp�rer que c'est le d�but d'une approche
collective et rationnelle" de la pand�mie.

Le minist�re a toutefois signal� que la fourniture syst�matique d'ARV � tous
les s�ropositifs n'�tait pas envisag�e � ce stade. Il a calcul� que traiter
100.000 personnes co�terait � l'Etat 700 millions de randsmillions d'euros).

Et puis le minist�re n'abandonnera pas son appel � la Cour
constitutionnelle, contre une d�cision de justice de d�cembre, le sommant de
g�n�raliser la N�virapine --l'injonction du 4 avril n'est qu'un arr�t�
d'ex�cution dans l'attente du jugement sur le fond.

Mais la ministre n'a pas non plus sugg�r� que le plan annonc� mercredi
serait stopp� si la Cour constitutionnelle inversait le jugement en premi�re
instance. "Il faut attendre et voir", a-t-elle dit, nourrissant la
conviction du monde m�dical, et l'espoir de millions, qu'une fois un
traitement coh�rent et efficace lanc� sur le terrain, il n'y aura pas de
marche arri�re.

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