[e-med] Maladies négligées et accès aux médicaments

Maladies négligées et accès aux médicaments

Séminaire conjoint
ReMeD – ISPED

8 décembre – 12 décembre 2008

Cette formation s’adresse aux professionnels de santé désireux de connaître
et/ou de s’investir dans l’amélioration de l’accès aux médicaments
essentiels et pour un meilleur usage dans les pays en développement
(professionnels de santé impliquées dans l’activités des ONG ou des
associations consacrées à l’accès aux soins dans les PED ; étudiants en
Médecine et Pharmacie ; professionnels impliqués dans les programmes de
coopération décentralisée ; …)

Les interventions auront lieu à l’Université Victor Segalen Bordeaux2, Site
de Carriere, Bordeaux

Programme (9h00 – 12h00 ; 14h00 – 17h00)

Lundi 8 décembre 2008 (14H00) : Politique pharmaceutique
Concept de médicaments essentiels
Système de pré-qualification de l’OMS
Politiques pharmaceutiques nationales
Le secteur pharmaceutique en Afrique

Mardi 9 décembre 2008 : Accès aux médicaments
Droits de propriété intellectuelle
Les programmes du Fonds Mondial et de Unitaid

Mercredi 10 décembre 2008 : Gestion des médicaments
Les étapes de la gestion : sélection, quantification, achat, distribution et
gestion des stocks
Planification d’une commande
Exercice de quantification

Jeudi 11 décembre 2008 : Usage rationnel des médicaments
Etude d’un problème de mauvais usage de médicament
Mise en place d’une étude sur l’usage des médicaments
Analyse et conception de documents éducatifs pour la promotion de la santé

Vendredi 12 décembre 2008 (fin des enseignements à 12H00):
Médicaments en situation d’urgence
Le point sur les dons de médicaments
Contrefaçons et médicaments de qualité substandard

frais d’inscription : 300 Euros

Maximum de 12 participants

Renseignements :
Pascal MILLET, Université Victor Segalen Bordeaux2, 146 rue Léo Saignat,
33076 Bordeaux Cedex ; Pascal.millet@u-bordeaux2.fr; Tel : 05 57 57 15 28

Inscriptions :
Muriel PETITJEAN, ISPED (Institut de Santé Publique, d'Epidémiologie et de
Développement), bureau 24-1er étage, Université Victor Segalen Bordeaux2
146, rue Léo Saignat, 33076 Bordeaux Cedex ;
murielle.petitjean@isped.u-bordeaux2.fr
Tél : 05 57 57 45 25 ; Fax : 05 56 24 00 81

Bonjour,
je suis presque désolé de voir les médicaments essentiels figurer à côté des maladies négligées, car le concept de médicaments essentiels est venu répondre à 90% des besoins de santé des populations et qui ne sont pas toutes des maladies négligées. Il faut éviter de faire paraitre le médicament essentiel comme une réponse à la misère en santé et à la pauvreté, même si cela sensibilisera mieux les prescripteurs des pays riches soucieux de leur "liberté de prescription". Le médicament essentiel représente en fait, un concentré du génie médical qui a su rapporter les DAS (de la médecine factuelle) à la prévalence des maladies et aux contraintes rencontrées par la prise en charge opitimum à chaque stade de développement des systèmes de santé et des richesses des pays. Les listes essentielles doivent être appréciées par les praticiens des pays riches comme un paradigme nouveau qui permet de faire dans le respect des droits humains une médecine pour tous avec peu de dépenses, et comme on dit "qui fait avec peu peut faire avec prou" et si les prescripteurs des pays riches sauvegardent les dépenses en médicaments de la sécurité sociale de leur pays, tant mieux pour l'humanité cela ne dérange en rien les pauvres, bien au contraire.
Bonne chance
A. Helali
pharmacomateriovigilancedz@hotmail.com

Chères (res) E Médiennes (iens),
Les temps sont difficiles et comme le disait hier, le Président du FMI, il
ne faut pas perdre de vue les pays qui ont plus que jamais besoins de ne pas
être oubliés sur l'autel du redressement. Voici un excellent texte que je
voudrais vous soumettre, c'est une analyse vraiment pertinente de la
situation actuelle:
José BOUDEY
Economiste de la Santé
jose.boudey@libertysurf.fr
jose.boudey@gmail.com
Skype : askjose1509

http://blog.ehesp.fr/

par Antoine FLAHAULT

a flahault 7 octobre 2008

La crise financière internationale qui se déroule sous nos yeux n’a-t-elle
pas des points communs avec la diffusion rapide d’une souche infectieuse
dans une population ? Je voudrais souligner quelques analogies, et de ce
fait suggérer que les méthodes de gestion de la crise pourraient aussi s’en
inspirer. En effet, on apprend souvent beaucoup des autres domaines, et
l’humanité qui n’a pas une très longue expérience de la mondialisation
économique, en revanche a une solide expérience, pluri-centenaire des
épidémies. Elle a su s’organiser et apprendre des crises passées, par
exemple, nous avons vu récemment la mobilisation internationale qui a été
coordonnée par l’Organisation Mondiale de la Santé dans la lutte - très
efficace - contre le SRAS en 2003, et actuellement avec l’OIE (l’OMS de la
santé vétérinaire) vis-à-vis de la pandémie de grippe aviaire.

Les points communs : la survenue d’un foyer d’abord circonscrit (aux USA),
la fameuse crise des subprimes ; difficile à comprendre, “nouvelle souche”
encore inconnue de la virologie économique. Non prédite aussi. Puis une
accélération du processus, avec un phénomène de contagiosité forte et une
propagation rapide transatlantique, mondiale. Une contagiosité apparamment
non contrôlable. Le réveil des peurs aussi, y compris “irrationnelles”. Les
experts peuvent affirmer que la situation en Europe est saine, ils ne
rassurent pas les petits et gros porteurs qui ne semblent pas y croire
(leurs comportements le montrent bien). La confiance qui s’érode, notamment
vis-à-vis des autorités. On ne croit plus aux discours rassurants, qui
semblent incantatoires. Les mesures enfin : d’abord le repliement sur soi
“mes stocks de Tamiflu” deviennent “mes injections de liquidités”(vous avez
remarqué que le langage même se rapproche, on injecte des “médicaments” au
corps malade). Puis la conscience - confuse car là l’expérience est beaucoup
plus récente - qu’il faut une action concertée avec ses voisins, peut-être à
un niveau régional (l’Europe, les USA), pas encore à un niveau mondial :
mais que fait l’OMC à propos ?La finance n’est-elle pas dans ses
prérogatives ? N’est-ce pas son secteur ?

L’avis de l’épidémiologiste :

1. Simulons l’impact des scénarios envisagés par les économistes : il y a
des matheux sur la Terre. Pour les épidémies on modélise mathématiquement
les phénomènes, et la représentation simplifiée que cela donne permet
d’utiliser ces modèle “in silico” pour tester des scénarios sur ordinateur :
“et si on ferme les écoles, quelle influence sur la pandémie ?”, “et si on
coupe les transports aériens ?”, “et si on vaccine toute une partie de la
population ?” “et si on utilise des masques de protection ?”… etc. Lors de
l’épidémie massive de fièvre aphteuse au Royaume Uni, des épidémiologiste
ont simulé les différentes stratégies et cela a été bien utile à la prise de
décision qui s’en trouvait ainsi mieux guidée. On imagine bien que les
matheux des écoles d’économie se penche sur le phénomène actuel et apporte
des éléments d’éclairage pour nos décideurs. Il faut simuler les différentes
propositions en débat : fonds européens vs chacun pour soi, injections de
liquidités vs laisser faire, etc…Il faut apporter les résultats de ces
simulations au public, pour éviter les peurs, les rumeurs, les comportements
“irrationnels” qui peuvent amplifier le problème (ou le bruiter).

2. La solution ne peut qu’être internationale et concertée. Elle ne peut
qu’être mondiale probablement, si l’analogie avec la pandémie grippale est
poussée jusqu’au bout. Comme après la grande pandémie grippale de 1918-19,
tout cela se terminera par la mise en place d’une autorité internationale de
régulation financière qui n’existe pas sur notre planète (ou qui existe mais
est visiblement absente ou inéfficace). L’OMS est née en 1947. Car trop
d’hommes souffrent de ces crises, et si l’analogie là aussi est faite avec
les maladies transmissibles, ce seront les plus faibles qui souffriront le
plus de la crise financière actuelle. Ce sont les pays les plus pauvres de
la planète qui en pâtiront le plus, immédiatement et même à terme.

Le 21 octobre, la Cité des Sciences et de l’Industrie ouvre, à Paris,
EPIDEMIK une grande exposition sur les épidémies de maladies infectieuses à
laquelle l’EHESP est un actif partenaire ; le visiteur sera confronté à des
scénarios de crise épidémique simulés dans de très vastes jeux vidéos
totalement inédits. Gageons que nos grands argentiers, et tous ceux qui sont
amenés à prendre aujourd’hui de bien difficiles décisions dans un contexte
d’incertitude élevée et d’intense complexité, y trouveront peut-être
quelques analogies qu’ils pourront mettre à profit pour leur prise de
décision"".

Intervention importante que celle de Helali. Elle nous permet de nous recentrer sur le concept des medicaments essentiels qui prend en compte les besoin de la majorite de la population afin de resoudre des problemes de sante qui concernent cette meme majorite. A mon avis les maladies negligees ne sont pas concernees par les medicaments essentiels.

Gabriel Bukasa Kaleka
B.Pharm.,MPH

+243(0)999005024

Cher E-mediens,

Suite aux commentaires ayant suivi notre annonce de séminaire, nous en
avons modifié le titre pour qu'il soit plus en adéquation avec son contenu.
Nous proposons de l'intituler

"Politique pharmaceutique et gestion du médicament dans les pays à
ressources limitées."

Ce séminaire s'inscrit en effet dans une Unité d'Enseignement de Master 2
portant sur l'accès aux soins pour les maladies négligées, et il est
important que les participants puissent avoir une vision claire des
modalités d'accès aux médicaments en général dans les pays à ressources
limitées. D'autre part, le concept de maladies négligées évolue en
permanence, et les efforts réalisés, en grande partie par les partenariats
publics privés, permettront de sortir bientôt certaines maladies comme le
paludisme du groupe des maladies négligées. Je dis bientôt car, si un
effort réel est accompli pour proposer de nouvelles thérapies efficaces,
beaucoup reste à faire pour apporter le médicament au lit de tous les
malades. Ces thérapies sont (et d'autres seront) nécessairement ajoutées à
la liste des médicaments essentiels, et il est à mon sens important de ne
pas les dissocier de ce contexte, et surtout de ne pas les distribuer par
l'intermédiaire de circuits parallèles. Cette problématique sera discutée
dans le cadre de ce séminaire.

Politique pharmaceutique et gestion du médicament dans les pays à
ressources limitées

Séminaire conjoint
ReMeD – ISPED

8 décembre – 12 décembre 2008

Cette formation s’adresse aux professionnels de santé désireux de connaître
et/ou de s’investir dans l’amélioration de l’accès aux médicaments
essentiels et pour un meilleur usage dans les pays en développement
(Professionnels de santé impliquées dans l’activité des ONG ou des
associations consacrées à l’accès aux soins dans les PED ; étudiants en
Médecine et Pharmacie ; professionnels impliqués dans les programmes de
coopération décentralisée ; …). Ce séminaire fait partie intégrante de
l’Unité d’Enseignement « maladies négligées et accès aux médicaments »,
dispensée dans le cadre du Master 2 Santé Internationale et Pathologie
Tropicale (<http://www.isped.u-bordeaux2.fr/&gt;www\.isped\.u\-bordeaux2\.fr ).

Les interventions auront lieu à l’Université Victor Segalen Bordeaux2, 146
rue Léo Saignat, 33076 Bordeaux

Programme

Lundi 8 décembre 2008 (14H00) : Politique pharmaceutique
Concept de médicaments essentiels
Système de pré-qualification de l’OMS
Politiques pharmaceutiques nationales
Le secteur pharmaceutique en Afrique

Mardi 9 décembre 2008(9h00 – 12h00 ; 14h00 – 17h00) : Accès aux médicaments
Droits de propriété intellectuelle
Système de pré-qualification de l’OMS
Les programmes du Fonds Mondial et de Unitaid

Mercredi 10 décembre 2008 (9h00 – 12h00 ; 14h00 – 17h00) : logistique du
médicament
Les étapes de la gestion : sélection, quantification, achat, distribution
et gestion des stocks
Planification d’une commande
Exercice de quantification

Jeudi 11 décembre 2008 (9h00 – 12h00 ; 14h00 – 17h00) : Usage rationnel des
médicaments
Etude d’un problème de mauvais usage de médicament
Mise en place d’une étude sur l’usage des médicaments
Analyse et conception de documents éducatifs pour la promotion de la santé

Vendredi 12 décembre 2008 (9h00 – 12h00):
Médicaments en situation d’urgence
Le point sur les dons de médicaments
Contrefaçons et médicaments de qualité

frais d’inscription : 300 Euros

Maximum de 12 participants

Renseignements :
Pascal MILLET, Université Victor Segalen Bordeaux2, 146 rue Léo Saignat,
33076 Bordeaux Cedex ;
<mailto:Pascal.millet@u-bordeaux2.fr>Pascal.millet@u-bordeaux2.fr ; Tel :
05 57 57 15 28

Carinne BRUNETON, ReMeD:
remed@remed.org
http://www.remed.org/