Il a souvent été dit sur ce forum que les pharmaciens devaient participer
aux grands programmes financés par les bailleurs institutionnels.
Depuis 5 ans peu de choses ont bougé et de retour dun séjour dans une
capitale africaine jai visité 3 ou 4 pharmacies pour chercher une
moustiquaire, il ne ma été proposé que des moustiquaires imprégnées, à ré
imprégner tous les 6 mois (pas de moustiquaires à longue durée daction).
Il me semble que les pharmaciens du secteur privé ont une place dans la
lutte contre le paludisme en vendant dans leur officine que des produits
recommandés par les instances internationales et correspondant aux produits
fournis par le programme national et les bailleurs (cela est aussi vrai pour
les TDR et les ACT).
Ils pourront ensuite être en position favorable pour participer à la
stratégie nationale de lutte.
Pour commencer il serait intéressant de recenser quelles sont les pratiques
en manière de moustiquaires selon les pays.
Pour cela il faudrait que tous les participants au réseau envoient un mail
à e-med précisant :
* quelles sont les moustiquaires proposées par le programme national,
* quelles sont les moustiquaires disponibles chez les importateurs et
grossistes privés,
* quelles sont les possibilités pour le secteur privé dobtenir des produits
du programme,
* quels sont les besoins en information des pharmaciens en officine sur le
paludisme,
Je suis d'avis avec Jean-Loup que l'implication des pharmaciens dans la
mise en oeuvre des programmes de santé est très insuffisante. Le niveau
d'implication mérite d'être revue pour une réussite des différentes
stratégies de santé.
Au Burkina Faso, pour les prochaines journées pharmaceutiques qui auront
lieu du 25 au 27 octobre 2012, le comité scientifique a choisi comme thème
"Place et rôle du pharmacien dans le système de santé". Ce sera le lieu de
discuter de par exemple de points clés.
Moustiquaires imprégnées à longue durée d'action
Merci Jean-Loup pour tes fréquentes et pertinentes interventions que je suis toujours avec intérêt.
Mais pour cette fois je ne voudrais pas que cette petite expérience soit généralisée.
J'ai acheté moi-même à plusieurs reprises et dans plusieurs capitales des moustiquaires imprégnées à longue durée d'action.
Il est vrai que dans les mêmes capitales certaines pharmacies n'avaient même pas une moustiquaire non imprégnée et m'ont proposé une bombe insecticide !
Le secteur pharmaceutique privee "lucratif" de detail a egalement un role a jouer dans la mise a disposition des produits cibles des programmes de sante, comme les MIILDA.
Les bailleurs et nous tous les programmes de mise en oeuvre pouvons nous inspirer du type de partenariat que signe souvent differents bailleurs (USAID, BM,ect) et ONGs(MSH, MSF,ect) avec le secteur pharmaceutique privee lucratif de production (SANOFI avec les ACTs, MERCK avec Ivermectine, ect).
Pour cela au meme moment que les programmes appuyes pour obtenir ces produits devraient rapprocher les pharmaciens du secteur de distribution, ces derniers devraient aussi etre proactif pour tisser des liens d'affaires avec ces programmes, ainsi des termes de partenariat seront discutes et conclus.
Merci
Dans la plupart des pays francophones d'Afrique, les pharmaciens sont exclus de certains circuits de distribution de produits qui relèvent de notre compétence. Les exemples sont légion.
En plus des moustiquaires imprégnées, je peux faire un témoignage.
Le choléra sévit dans mon village aux des frontières Mali-Niger-Burkina. Et sur demande des équipes médicales sur place, j'ai essayé de trouver des comprimés d'Aquatabs.... Impossible pour les pharmaciens d'en obtenir... Un circuit commercialise les stocks, en dehors des circuits de distribution des médicaments et je n'ai jamais pu en obtenir.
D'une manière générale, les pharmaciens (d'officine) sont tenus à l'écart des grands combats médicaux, SIDA, tuberculose, paludisme,
La consigne semble être d'éviter les circuits de distribution privés légaux alors qu'on retrouve les produits concernés sur tous les marché africains entre les mains d'individus qui savent à peine lire et écrire...
Cette situation dure depuis longtemps (celle décrite par Soumana Karimou)
C'est pourquoi j'ai envoyé le message précédent
Maintenant il faut décider ce que les pharmaciens veulent faire et en accord
avec les grossistes
Je peux vous communiquer des informations pratiques sur les produits
concernés y compris les références d'exportateur sérieux
Mais cela ne peut se faire individuellement avec chaque pharmacien qui le
souhaite
C'est pourquoi il serait bien de répondre au petit questionnaire proposé
dans le message précédent
Puis de discuter avec vos grossistes préférés et de coordonner les actions
La situation doit etre relativisée, actuellement au Burkina dans le cadre de la lutte contre la Tuberculose une initiative financée par TBREACH/OMS tente d'impliquer les pharmaciens d'officine de Ouaga et de Bobo dans la prise en charge de la TB, le dépsitage notomment mais les résultats ne sont pas encore au Rdv pour diverse raisons dont l'une des principales est le manque d'appropriation du projet par ces derniers.