[e-med] Nouvelle stratégie de la Banque Mondiale pour la lutte contre VIH/SIDA

Nouvelle stratégie de la BM pour la lutte contre VIH/SIDA
http://www.panapress.com/rubindexlat.asp?code=fre003

Washington, USA (PANA) - Un nouveau rapport de la Banque mondiale (BM) lancé
ce mercredi estime que les pays africains doivent continuer à mettre
l'accent sur les efforts de prévention contre le VIH pour ralentir et
affaiblir le rythme des nouvelles infections.

La région reste l'épicentre mondial de cette maladie.

D'après ce nouveau rapport intitulé "The World's Bank Commitment to VIH/SIDA
In Africa : Our Agenda for Action, 2007-2011 (Notre Engagement : le
programme d'action 2007-2011 de la Banque mondiale pour la lutte contre le
VIH/SIDA en Afrique) pour chaque Africain infecté qui entame une thérapie
antirétrovirale (ART) pour la première fois, quatre à six autres sont
nouvellement infectés.

Ce, au moment où les chiffres de la région montrent un recul de la
prévalence dans les pays comme le Kenya et dans différentes parties du
Botswana, de la Côte d'Ivoire, du Malawi et du Zimbabwe.

Environ 22,5 millions d'Africains sont séropositifs et le SIDA est la
première cause des décès prématurés dans le continent, notamment au niveau
de la population jeune productive et chez les femmes.

En conséquence, certaines firmes privées en Afrique australe recrutent deux
employés pour chaque poste de travail en prévision d'une perte de personnel
emporté par la maladie.

En présentant son nouveau plan visant à aider les pays africains à lutter
contre la pandémie, la banque rappelle que plus de 60 pour cent des
personnes vivant avec le VIH en Afrique sont des femmes, et que les jeunes
femmes risquent six foix plus d'être infectées que les jeunes hommes.

En conséquence de cette épidémie, on estime à 11,4 millions le nombre
d'enfants âgés de moins de 18 ans ayant perdu un de leurs parents.

"Le SIDA étant la première cause majeure des décès prématurés en Afrique,
nous ne pouvons parler d'un développement meilleur et durable sans nous
engager à maintenir le cap dans la lutte contre la maladie à long terme", a
déclaré Elizabeth Lule, responsable de la Campagne anti-SIDA pour l'Afrique
(ACTafrica).

L'équipe de campagne d'ACTafrica s'est entretenue largement avec les pays
africains, les personnes vivant avec le VIH, les autres agences onusiennes
les compagnies privées et autres avant d'élaborer sa nouvelle stratégie pour
l'Afrique de lutte contre le VIH/SIDA.

La Banque mondiale a mobilisé depuis 2000, plus de 1,5 milliard de dollars
US destinés à appuyer plus de 30 pays d'Afrique sub- saharienne dans leur
combat contre l'épidémie.

Dans le cadre de son Programme d'action de lutte contre le VIH/SIDA, la
Banque s'éloigne de son rôle consistant à apporter "une réponse d'urgence"
en tant que financier principal des programmes de lutte contre le VIH/SIDA,
pour une nouvelle mission axée sur quatre nouveaux objectifs.

Au niveau mondial, il s'agit de conseiller les pays sur la meilleure manière
de gérer le financement international qu'ils reçoivent; -au niveau local, en
aidant les pays à accélérer la mise en oeuvre des programmes et investir
dans le développement durable à long terme face au VIH/SIDA.

Il faudra aussi renforcer le suivi et l'évaluation des capacités des pays à
identifier le bon fonctionnement, l'efficacité et la transparence de leur
réponse face au VIH/SIDA; et en les aidant à développer des systèmes de
santé et fiduciaires plus puissants.

La fusion entre les services de lutte contre le VIH/SIDA avec ceux pour la
santé maternelle et reproductive, la nutrition et d'autres maladies telles
que le paludisme et la Tuberculose (TB), mettrait un terme à l'inefficacité
de nombreux programmes nationaux de lutte contre le VIH/SIDA à ce jour.

La "féminisation" de l'émidémie et ses liens avec la santé sexeulle et
reproductive et la fréquence de la co-infection avec la TB (et l'émergence
de la TB extrêmement résistante aux médicaments) et les autres maladies
opportunistes, amplifient l'importance d'offrir aux populations des services
de santé intégrés.

Précisément, la BM s'engagerait à apporter une contribution d'au moins 250
millions par an aux initiatives de lutte contre le VIH/SIDA, en fonction de
la demande du pays.

Elle pourrait mettre en place un fonds d'incitation à la lutte contre la
pandémie de 5 millions de dollars US par an pour promouvoir le renforcement
des capacités, l'évaluation des projets de lutte contre le VIH/SIDA dans
différents secteurs clés tels que la santé, l'éducation, le transport, la
gestion du secteur public et d'autres projets sectoriels.

"Après 25 années de lutte, il est temps d'appliquer les leçons tirées de
notre expérience et de renforcer ce qui fonctionne".

"Grâce à son programme d'action, la Banque mondiale réaffirme son engagement
à long terme à aider les pays partenaires à réaliser l'accès universel à la
prévention contre le VIH, le traitement, aux soins et au soutien en
intégrant le SIDA dans leurs programmes nationaux de développement, en
renforçant les réponses et les systèmes nationaux" a déclaré Peter Piot,
directeur exécutif du Programme commun des Nations unies sur le SIDA
(ONUSIDA).

Washington - 14/05/2008

Voir le rapport en français à cette adresse
http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/TOPICS/EXTHEALTHNUTRITIONANDPOPULAT
ION/EXTHIVAIDS/0,menuPK:376477~pagePK:149018~piPK:149093~theSitePK:376471,0
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