[e-med] Revue de presse sur le premier foyer de H5N1 décelé en Afrique, dans le nord du Nigéria

[5 articles]

Le premier foyer de H5N1 décelé en Afrique, dans le nord du Nigéria
PARIS, 8 fév 2006 (AFP)

Un premier foyer de grippe aviaire de type H5N1 a été décelé en Afrique,
dans un élevage de poules pondeuses du nord du Nigéria, a annoncé mercredi à
Paris l'Organisation internationale de la santé animale (OIE).

"Les autorités nigérianes ont officiellement averti l'OIE d'une éruption de
grippe aviaire" dans une batterie de poules pondeuses de l'Etat de Kaduna,
dans le village de Jaji, au nord du pays, indique l'OIE dans un communiqué.

"Il s'agit du premier foyer" du virus H5N1 sur le continent africain, a
précisé à l'AFP la porte-parole de l'OIE, Maria Zampaglione.

Les experts craignaient depuis des mois une éruption d'influenza aviaire en
Afrique, continent mal équipé pour contenir une épizootie à grande échelle
et où les conditions de vie sont propices à une transmission de la volaille
à l'homme.

Certains bassins d'Afrique abritent de nombreux oiseaux migrateurs pendant
l'hiver dans l'hémisphère nord, ces mêmes oiseaux sauvages qui ont contribué
ces derniers mois à répandre la souche asiatique du virus H5N1 en Europe et
au Proche Orient.

Un laboratoire de référence de l'OIE et de la FAO (l'agence des Nations
unies pour l'alimentation et l'agriculture) situé à Padoue (Italie) a
identifié la souche virale comme étant "une souche du virus hautement
pathogène H5N1", ajoute l'OIE dans son communiqué.

Les spécialistes cherchent maintenant à déterminer "le degré de similitude
génétique avec les souches connues de H5N1". Le virus, bien que
remarquablement stable, est en permanente mutation comme tous les virus de
grippe.

C'est ce qui fait craindre une mutation qui le rende transmissible d'homme à
homme. Depuis que le virus est réapparu en 2003 en Asie, 160 cas humains ont
été confirmés, dont 86 mortels. Dans tous les cas, la transmission s'est
faite de l'animal à l'homme.

Les autorités nigérianes ont immédiatement pris des mesures d'abattage de la
volaille, de mise en quarantaine de la zone et de contrôle des transports
d'animaux dans le pays, indique le communiqué.

Les deux organisations internationales responsables de santé animale, l'OIE
et la FAO, vont dépêcher sur place une équipe d'experts chargés "d'évaluer
la situation et de fournir des conseils techniques aux autorités
nationales".