[e-med] Rude concurrence pour le poste de directeur de l'OMS/AFRO

E-MED: Rude concurrence pour le poste de directeur de l'OMS/AFRO
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Rude concurrence pour le poste de directeur de l'OMS/AFRO

Par Paul Ejime
Envoy� sp�cial

Brazzaville, Congo (PANA) - Les 4 candidats au poste de Directeur r�gional
de l'OMS pour l'Afrique sont pass�s mercredi, sous le feu roulant des
questions d'un jury �largi aux ministres africains et chefs de d�l�gation �
la 54-�me session du Comit� R�gional de l'OMS qui se tient � Brazzaville.

Une rude concurrence oppose les candidats � la succession du chirurgien
gambien, Ebrahim Malick Samba, qui prendra sa retraite en janvier 2005.

Ces candidats sont l'Angolais Luis Gomes Sambo, actuel directeur de la
gestion des programmes de l'OMS/AFRO, Francis Omaswa, le directeur g�n�ral
des Services de sant� ougandais et Deo Barakamfitiye du Burundi,
repr�sentant de l'OMS au Togo, il y a trois mois.

Le m�decin et ancien ministre de la Sant� du Swaziland, Phetsile Dlamini est
la seule femme � briguer ce poste.

La Zambie a retir� mardi son candidat, Everisto Njelesani, un repr�sentant
de l'OMS au Zimbabwe.

Chacun des quatre candidats est interview� pendant une heure. Cet interview
comprend sa pr�sentation sans aide visuelle et comporte une partie
questions-r�ponses.

Des sources diplomatiques ont d�clar� � la PANA, que sur les six bureaux
r�gionaux de l'OMS, l'OMS/AFRO applique la proc�dure la plus stricte et la
plus transparente pour l'�lection de son directeur r�gional.

Les candidats africains ont eu un aper�u de la t�che hercul�enne qui les
attend, apr�s que les ministres ont introduit de nouvelles r�gles
rigoureuses pour l'interview.

Dans le cadre de cette proc�dure, les candidats ne sont pas autoris�s � lire
un texte pr�par�, mais peuvent seulement se servir de leurs notes.

Le ministre nig�rian de la Sant�, Eyitayo Lambo, un ancien membre du
personnel de l'OMS/AFRO, qui a propos� ces nouvelles r�gles ont, par la
suite, �t� adopt�es apr�s un d�bat houleux.

Il a d�clar� qu'un candidat briguant le poste de Directeur r�gional pour
l'Afrique doit �tre pr�t et ne doit pas se contenter de lire un texte
pr�par�.

Ce point de vue partag� par les repr�sentants de l'Afrique du Sud et du
S�n�gal, donnent � tous les candidats "les m�mes chances", a-t-il indiqu�.

L'utilisation de mat�riel visuel est aussi interdit afin qu'aucun candidat
"n'�pate" le jury avec la technologie moderne.

Selon la plupart des d�l�gu�s, le Dr Samba a plac� la barre tr�s haut pour
quiconque va lui succ�der.

Le Directeur g�n�ral de l'OMS, Lee Jong-Wook, qui assiste aussi � la 54-�me
r�union du Comit� r�gional � Brazzaville, a rendu un hommage au Dr Samba,
mardi, quand il a soulign� "qu'il serait dur de succ�der" � l'ancien
responsable des Services m�dicaux gambiens.

Le ministre camerounais de la Sant�, Olanguena Awono a, par ailleurs,
d�clar� � l'assembl�e, n'avoir jamais vu le Dr Samba lire un texte pr�par�
au cours de ses nombreuses communications.

En termes de qualification, les candidats doivent "avoir une bonne
compr�hension et �tre pleinement engag�s dans la mission de l'OMS", et
poss�der "des qualit�s de leadership �prouv�es".

Ils doivent, aussi avoir des capacit�s de gestion, des qualifications
professionnelles et techniques, �tre m�dicalement aptes et sensibles aux
diff�rences culturelles, sociales, politiques et autres.

Au regard de l'attention accord�e � l'OMS/AFRO et vu la position
particuli�re de l'Afrique concernant les maladies, les syst�mes de sant�
d�faillants, les situations d'urgence et les catastrophes naturelles, le
successeur de M. Samba doit avoir le courage de r�sister aux pressions
politiques.

Son successeur devra comme le Dr Samba avoir des qualit�s certaines en
mati�re de transparence et de responsabilit� et aussi �tre un travailleur
d'�quipe.

La nouvelle proc�dure d'interview rigoureuse pourrait impressionner un
novice, mais aucun des quatres candidats n'est �tranger � la gestion de la
sant�.

L'Ougandais Omaswa a occup� des postes nationaux et internationaux dont ceux
de premier pr�sident et d'actuel vice-pr�sident du Bureau de coordination de
la lutte mondiale contre la tuberculose. Agr�g� de l'Ecole de Sant� Publique
de l'Universit� John Hopkins du Maryland, aux Etats-Unis, il est le
co-pr�sident du Groupe sp�cial international pour la survie de l'enfant.

M. Omaswa a �t� un des architectes du Fonds mondial pour la lutte contre le
Sida et a jou� un r�le majeur dans le pari r�ussi de l'Ouganda de faire
baisser de mani�re significative la pr�valence du VIH/Sida.

L'Angolais Sambo a aussi, pendant de nombreuses ann�es, �t� le num�ro deux
de l'OMS/AFRO et a occup� plusieurs hautes fonctions, dont celle de ministre
dans son pays.

Mme Dlamini du Swaziland et M. Barakamfitiye du Burundi ont, pour leur part,
occup� de hautes responsabilit�s dans le secteur de la sant� dans leurs pays
respectifs, avec des implications importantes dans les activit�s de l'OMS.

La s�rie d'interviews de mercredi sera suivie des �lections jeudi, pour
d�signer le nouveau patron de l'OMS/AFRO.

Le nom du candidat retenu sera pr�sent� au Conseil d'administration de l'OMS
au si�ge de l'agence de l'ONU � Gen�ve pour confirmation.

Qualifi�s sur titre pour occuper ce poste, les observateurs estiment que
m�me si le c�t� politique ne doit pas �tre �cart�e, il appartient aux
ministres africains de choisir un candidat comp�tent et un bon ambassadeur
du continent.

Brazzaville - 01/09/2004