NFORMATION SUR LE VIH/SIDA : « Sis Afrique » mise sur la confidentialité et
la gratuité
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Un centre de dimension régionale dont l'objectif est de promouvoir le
partage d'informations sur le Vih/Sida est ouvert à Dakar. La structure, qui
couvre huit pays africains, mise sur l'assistance à distance, avec notamment
le recours au téléphone pour atteindre ses cibles.
La confidentialité, la gratuité et le non jugement. Ce sont les trois
principaux axes sur lesquels le centre régional de partage d'informations
sur le Vih-Sida, lancé le 28 septembre à Dakar, entend bien mener ses
activités dans la sous-région et atteindre ses cibles. Dénommé « Solidarité
info santé » (Sis Afrique), ce centre opte sur l'utilisation du téléphone
portable pour réussir sa mission. « Avec le téléphone, on n'a pas besoin de
connaître la personne qui demande assistance, ni de connaître son
orientation sexuelle », a déclaré Mme Ndèye Fatou Fall, du Centre de
traitement ambulatoire (Cta).
Le centre veut également promouvoir l'expertise africaine dans la lutte
contre le Vih/Sida. Un partenariat entre l'Onusida, le Centre de traitement
ambulatoire et Africaso a permis sa création. Il est financé par la mairie
de Paris, avec une participation de la ville de Dakar à hauteur de 200.000
euros et par Sis Afrique. Le centre couvre le Niger, le Burkina Faso, la
Cote d'Ivoire, le Burundi, le Sénégal, le Cameroun, le Bénin et le Congo.
Le Dr Ibra Ndoye, Secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le
Sida (Cnls), a rappelé que, malgré les efforts fournis, 33 millions de
personnes vivent avec le Vih/Sida dont 23 millions en Afrique au sud du
Sahara. « La prévention doit demeurer la stratégie prioritaire ». Il a
encouragé des stratégies de prévention multiforme. Pour lui, « Sis Afrique »
peut donner une valeur ajoutée dans les programmes de prévention. Le Dr
Ndoye a suggéré aux promoteurs du projet de procéder au recyclage du
personnel engagé dans la lutte contre le Vih/Sida. « Les données changent
tous les ans. Auparavant, les gens disaient qu'on pouvait mourir du Sida,
mais avec les antirétroviraux, cela a changé », a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, Khalifa Sall, le maire de Dakar, a salué l'initiative. Selon
lui « Toute politique qui ne prend pas en charge les préoccupations des
populations est vouée à l'échec ». Khalifa Sall a également affirmé que son
équipe s'engage à accompagner « Sis Afrique » afin qu'elle puisse atteindre
ses objectifs.