E-MED: Sommet de l'OUA : revue de presse
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Annan propose la cr�ation d'un fonds global de lutte contre le sida
ABUJA, 26 avr (AFP) - 19h31
Le Secr�taire g�n�ral des Nations unies, Kofi Annan, a propos� jeudi au
chefs d'Etats africains r�unis au sommet d'Abuja pour discuter du sida et
des autres pand�mies qui ravagent le continent noir, la cr�ation d'un fonds
global de lutte de plusieurs milliards de dollars.
"Le monde dans son ensemble devrait d�penser entre 7 � 10 milliards de
dollars dans la lutte contre le sida. Cela para�t beaucoup et c'est
beaucoup, mais ce n'est pas impossible lorsque l'on sait que cela
repr�sente juste un peu plus de 1 % du montant global des d�penses
militaires", a-t-il affirm�, demandant la cr�ation d'un "fonds global" de
lutte contre la pand�mie.
"Ce fonds doit �tre structur� pour que nous soyons s�rs qu'il r�ponde aux
besoins des pays et des personnes affect�es. Il doit pouvoir compter sur les
conseils des meilleurs experts dans le monde, qu'ils se trouvent au sein de
l'ONU, dans la soci�t� civile ou parmi les personnes vivant avec le sida",
a-t-il pr�cis�.
"J'entend poursuivre cette id�e avec toutes les personnes concern�es durant
les prochaines semaines et j'esp�re que dans un futur proche ce fonds sera
en place", a-t-il poursuivi.
M. Annan a pr�cis� plus tard au cours d'une conf�rence de presse que "les
principaux donateurs et les pays d�velopp�s ont un r�le � jouer" dans la
mise en place de ce fonds qui devra �tre financ� par des fondations priv�es,
des individus et des gouvernements pour �tre durable sur le long terme.
Selon lui, il devrait y avoir un engagement des gouvernements donateurs
avant la prochaine session de l'ONU � la fin juin.
Le monde d�velopp� doit "d�penser plus pour la recherche" sur le VIH-sida,
a rench�rit l'ancien pr�sident am�ricain Bill Clinton, qui s'interroge:
"Nous avons bien l'argent, mais avons-nous la volont� ?"
"0,04% du PNB des nations industrialis�es est suffisant pour combattre le
sida. Aujourd'hui les pays industrialis�s ne d�pensent que 0,02 % de leur
PNB dans la lutte contre le sida", soulignait de son c�t� la directrice de
l'Organisation mondiale de la Sant�, Gro Harlem Brundtland.
"Le monde a de l'argent, qu'est-ce que dix milliards de dollars ? Cela peut
�tre fait ais�ment", a de son c�t� d�clar� le pr�sident ghan�en, John
Kufuor.
"Mon opinion est que les Etats africains devraient mettre en place des
infrastructures et des institutions pour lutter contre le sida et cela doit
�tre une d�cision conjointe de tous les chefs d'Etat", a affirm� � l'AFP le
pr�sident ivoirien Laurent Gbagbo, dont le gouvernement est le premier au
monde a comprendre un minist�re sp�cialement consacr� au sida.
Il "faut faire passer les efforts mis jusqu'� pr�sent dans la discussion
dans des actions concr�tes et pratiques", a lui aussi souhait� le pr�sident
rwandais Paul Kagame.
D�couvreur au d�but des ann�es 80 du virus du VIH-sida, le Pr Luc Montagn�
soutient la proposition onusienne d'un fonds global, mais souligne "qu'il
est n�cessaire que les gouvernements africains s'engagent et se mobilisent
pour d�velopper des r�seaux de distribution des m�dicaments".
"Le fonds pourrait acheter les m�dicaments au plus bas prix et les revendre
encore moins cher � des pharmacies centrales dans les pays pour des
distributions au plus proche des populations".
Il a souhait� que soient �galement prises en compte "la formation des
m�decins sur le sida et l'administration des trith�rapies".
Pour lui, il ne faut pas "oublier que nous sommes dans une �tape
interm�diaire parce que ces m�dicaments ne soignent pas et qu'en Afrique,
les patients ne vont jamais supporter des traitements sur 5 ou 10 ans: il
faut donc poursuivre la recherche".
Le sommet doit s'achever vendredi par l'adoption � l'issue de ce sommet une
d�claration dite d'Abuja et un programme d'action commun de lutte contre le
sida.