[e-med] Un anti-paludique pourrait coûter 100 FCFA dès 2009 en Afrique

Un anti-paludique pourrait coûter 100 FCFA dès 2009 en Afrique
http://www.panapress.com/newslat.asp?code=fre060809&dte=11/09/2008

Paris, France (PANA) – Plusieurs institutions mettent la dernière main à un
projet qui devrait permettre, partout en Afrique, l’accès au traitement
contre la paludisme à 100 francs CFA (envion 20 cents américains), a indiqué
jeudi à la PANA, Awa- Marie Coll Seck, directrice exécutive de l’initiative
"Faire reculer le paludisme".

"Nous travaillons avec le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la
tuberculose et le paludisme sur cette initiative. Le projet vise à
subventionner le traitement contre le paludisme afin de le rendre disponible
à 100 FCFA en Afrique", a expliqué Mme Coll Seck, ancienne ministre
sénégalaise de la Santé publique.

Le traitement contre le paludisme varie actuellement de 300 FCFA pour les
"génériques" à près de 10.000 FCFA pour certaines molécules.

"Il faut baisser drastiquement le coût des traitements. Il faut surtout
rendre le médicament accessible partout en Afrique. C’est pour cette raison
que nous avons décidé d’impliquer très fortement le secteur privé dans le
projet", a assuré la directrice exécutive de "Faire reculer le paludisme".

Elle s’est, par ailleurs, félicitée des résultats obtenus dans la lutte
contre le paludisme en Afrique, expliquant ce succès par la nette
amélioration de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée sur le continent.

"Nous avons aujourd’hui les résultats de l'impact de l’utilisation de la
moustiquaire imprégnée dans certains pays. Des Etats comme le Rwanda et
l’Ethiopie connaissent une baisse du nombre de malades et de décès dus à la
maladie de l’ordre de 50%. C’est un progrès significatif", a dit l’ancienne
ministre.

Parlant d’un tournant dans la lutte contre le paludisme dans le monde, Mme
Coll Seck a exhorté les donateurs à accroître leurs financement et les pays
endémiques à augmenter leur part de budget consacré aux actions de
prévention et de prise en charge des malades.

"Nous sommes à un tournant de la maladie. L’engagement politique y est, les
financements sont de plus en plus importants. Les méthodes de prévention
sont aujourd’hui connues. Il y a un consensus sur ce qu’il faut faire. Nous
devons agir pour empêcher tout retour en arrière", a dit la directrice
exécutive de "Faire reculer le paludisme".

Le paludisme tue chaque année entre deux et trois millions de personnes dans
le monde, principalement en Afrique où la maladie fait perdre annuellement
12 milliards de dollars au Produit intérieur brut (PIB) du continent.

Paris - 11/09/2008

Une bien bonne nouvelle...

Mais la disposition d'un traitement faible cout n'est qu'une condition
nécessaire, mais pas suffisante, pour faire reculer la maladie.

Le premier enjeu reste le mode d'approvisionnement notamment la gestion du
circuit du médicament par les structures étatiques en charge.
A ce propos, les logiques encore bien trop verticales du Fond Mondial,
notamment dans les pays du Sahel, semblent faire tout autant partie du
problème que ses initiative sur l'accessibilité financière des traitements
font partie de la solution.

Un deuxième enjeu concomitant est la gestion des commandes qui devrait
favoriser une responsabilisation des structures périphériques et non pas une
décision de dispatch de haut en bas, bien trop souvent basées sur les
effectifs de population plus que sur la demande de traitement et son
utilisation.

A ce titre, les politiques d'exemptions de paiement des usagers, basées sur
le remboursement de l'Etat sur la base d'un forfait à l'épisode maladie,
comme c'est le cas au Niger, laisse présager une orientation positive des
politiques de la Banque Mondiale et d'autre bailleurs internationaux.

Mais au delà de la disponibilité et de la rationalité des circuits des
médicaments et de leur qualité, les expériences de terrain conduite par un
certain nombre d'ONG médicales conduisent à penser qu'un travail de fond sur
la qualité des diagnostics (et donc des ordinogrammes) et de rationalité des
prescriptions est à entreprendre sous peine de ne pas potentialiser l'impact
de ces nouveaux MEG.

Malheureusement, c'est bien trop souvent sur ces points de "détails",
pourtant si nécessaires pour le traitement des patients, que butent les
politiques de santé actuelles, si souvent macro.

Comme a l'accoutumée, on ne répondra malheureusement pas simplement a un
problème complexe comme l'est celui du Paludisme dans les zones endémiques.

Bon WE a tous et merci de la qualité des échanges du reseau e-Med

Jean Francois Caremel
Coordinateur Général Niger
Medecins du Monde France
mdmniger@yahoo.fr

-----Message d'origine-----
part de remed
Envoyé : vendredi 12 septembre 2008 16:30
Afrique

Un anti-paludique pourrait coûter 100 FCFA dès 2009 en Afrique
http://www.panapress.com/newslat.asp?code=fre060809&dte=11/09/2008

Paris, France (PANA) – Plusieurs institutions mettent la dernière main à un
projet qui devrait permettre, partout en Afrique, l’accès au traitement
contre la paludisme à 100 francs CFA (envion 20 cents américains), a indiqué
jeudi à la PANA, Awa- Marie Coll Seck, directrice exécutive de l’initiative
"Faire reculer le paludisme".

"Nous travaillons avec le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la
tuberculose et le paludisme sur cette initiative. Le projet vise à
subventionner le traitement contre le paludisme afin de le rendre disponible
à 100 FCFA en Afrique", a expliqué Mme Coll Seck, ancienne ministre
sénégalaise de la Santé publique.

Le traitement contre le paludisme varie actuellement de 300 FCFA pour les
"génériques" à près de 10.000 FCFA pour certaines molécules.

"Il faut baisser drastiquement le coût des traitements. Il faut surtout
rendre le médicament accessible partout en Afrique. C’est pour cette raison
que nous avons décidé d’impliquer très fortement le secteur privé dans le
projet", a assuré la directrice exécutive de "Faire reculer le paludisme".

Elle s’est, par ailleurs, félicitée des résultats obtenus dans la lutte
contre le paludisme en Afrique, expliquant ce succès par la nette
amélioration de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée sur le continent.

"Nous avons aujourd’hui les résultats de l'impact de l’utilisation de la
moustiquaire imprégnée dans certains pays. Des Etats comme le Rwanda et
l’Ethiopie connaissent une baisse du nombre de malades et de décès dus à la
maladie de l’ordre de 50%. C’est un progrès significatif", a dit l’ancienne
ministre.

Parlant d’un tournant dans la lutte contre le paludisme dans le monde, Mme
Coll Seck a exhorté les donateurs à accroître leurs financement et les pays
endémiques à augmenter leur part de budget consacré aux actions de
prévention et de prise en charge des malades.

"Nous sommes à un tournant de la maladie. L’engagement politique y est, les
financements sont de plus en plus importants. Les méthodes de prévention
sont aujourd’hui connues. Il y a un consensus sur ce qu’il faut faire. Nous
devons agir pour empêcher tout retour en arrière", a dit la directrice
exécutive de "Faire reculer le paludisme".

Le paludisme tue chaque année entre deux et trois millions de personnes dans
le monde, principalement en Afrique où la maladie fait perdre annuellement
12 milliards de dollars au Produit intérieur brut (PIB) du continent.

Paris - 11/09/2008

Bonjour
Je pense qu'il est temps que l'ex-Ministre de la santé du Sénégal nous dise, combien de temps va durer "cette subvention" si elle n'est pas permanente; et comment les populations vont continuer à se soigner si le paludisme n'est pas éradiqué à la fin de l'aide.

Pr Koumaré

--- En date de : Ven 12.9.08, remed <c.bruneton@remed.org> a écrit :