[e-med] Valproate et dérivés : risque d’issues anormales de grossesse (ANSM)

Lettres aux professionnels de santé
ANSM
http://ansm.sante.fr/S-informer/Informations-de-securite-Lettres-aux-professionnels-de-sante/Valproate-et-derives-Depakine-R-Depakote-R-Depamide-R-Micropakine-R-et-generiques-risque-d-issues-anormales-de-grossesse-Lettre-aux-professionnels-de-sante

12/12/2014 - [MED] - Valproate et dérivés (Dépakine®, Dépakote®,
Dépamide®, Micropakine® et génériques) : risque d’issues anormales de
grossesse - Lettre aux professionnels de santé
Information destinée aux médecins généralistes, neurologues, pédiatres,
psychiatres, gynécologues-obstétriciens, sages-femmes, infirmières
scolaires, PMI, centres de planning familial et pharmaciens

Suite à une réévaluation du bénéfice/risque à l'échelle européenne des
spécialités à base de valproate et dérivés (valproate de sodium, acide
valproïque, valproate de sodium et valpromide), les professionnels de
santé ont été destinataires de nouvelles informations et alertés sur le
renforcement des mises en garde relatives à l'utilisation de ces
médicaments :

Les enfants exposés in utero au valproate présentent un risque élevé de
troubles graves du développement (jusqu'à 30 à 40 % des cas) et/ou de
malformations congénitales (environ 10 % des cas).
Le valproate ne doit pas être prescrit aux filles, aux adolescentes, aux
femmes en âge de procréer et aux femmes enceintes, sauf en cas
d’inefficacité ou d’intolérance à toutes les autres alternatives
médicamenteuses.
Le traitement par le valproate doit être initié et surveillé par un
médecin spécialiste de l'épilepsie ou du trouble bipolaire.
Le rapport bénéfice/risque du traitement par le valproate devra être
évalué attentivement avant la première prescription, ainsi qu’à chaque
contrôle régulier du traitement, lorsqu'une jeune fille atteint la puberté
et lorsqu'une femme envisage une grossesse ou qu’elle est enceinte.
Vous devez vous assurer que toutes les patientes traitées sont informées
et ont bien compris :
- les risques associés au traitement par le valproate pendant la grossesse ;
- la nécessité d'utiliser une contraception efficace ;
- la nécessité d’une réévaluation régulière du traitement ;
- la nécessité de consulter rapidement si elles envisagent une grossesse
ou en cas de grossesse.
Lire

Valproate et dérivés (Dépakine®, Dépakote®, Dépamide®, Micropakine® et
génériques) : risque d’issues anormales de grossesse - Lettre aux
professionnels de santé (12/12/2014) application/pdf (2035 ko)

Chers E Médiens,

Valproate et dérivés (Dépakine®, Dépakote®, Dépamide®, Micropakine® et
génériques) : risque d’issues anormales de grossesse - Lettre aux professionnels de santé (12/12/2014) application/pdf (2035 ko)

Cette information vient fort à propos, il était temps que Valproate et dérivés soit mis à l’index.
Il n’y a pas que ces molécules qui présentes des dangers je pense notamment au zopiclone® qui appartient à la famille chimique des cyclopyrrolones et est apparentée à la classe des benzodiazépines avec de nombreux contentieux aux USA.

Il serait grand temps de revoir de fond en comble le secteur de la santé mentale en France et des molécules qui sont largement distribués aux patients.
Il serait temps d’évaluer ce secteur si discret 1re cause de dépenses de santé à l’hôpital, le coût de la santé mentale représente pour les secteurs sanitaires et médico-sociaux une dépense annuelle de 13,5 et 5 milliards d’euros respectivement, soit 18,5 milliards d’euros au total ou 8,2% de la Consommation de Soins et de Biens Médicaux en 2007. Les coûts indirects représentent 23 Md€ de perte de productivité et 65 Md€ en perte de qualité de vie.

Un Français sur 5 (18,8%) a eu, a ou aura une maladie psychiatrique au cours de sa vie (livre blanc) http://www.sante-2025.org/?page_id=76
Des maladies peu soutenues par la recherche publique et privée française : l’investissement public dans la recherche en psychiatrie n’est que de 2% des investissements pour la recherche en santé (Représente actuellement 1% de la dépense annuelle en psychotropes ou 0,3% de la dépense annuelle en hospitalisation de secteur).

Pourquoi ce silence, tout d’abord, lié au fait que dans nos civilisations consumériste, nous avons, pas un, mais deux talons d’Achille, le premier c’est l’éloignement de la mort, le second c’est l’éloignement de la maladie psychiatrique par crainte et croyance.
C’est dans ce contexte que nous avons réussi à former nos médecins psychiatres à l’acceptation et l’inféodation à la DMSI d’où qu’elle vienne et à l’utilisation Ad vitam æternam de molécules qui présentent des dangers d’accoutumance, de sevrage sur le patient et par conséquent des dangers sur les malformations du fœtus.

Mais, l’on a été plus loin encore, les spécialités ont vite remplacées la parole du psychiatre contre ordonnance (comme ordonnance en politique) et ce secteur étant très éloignée des Hommes, les prises en charges dans des centres tout aussi éloignés des Hommes, souvent très bien équipés, sont destinés à réguler un traitement le temps de passage est assez long ( minimum 1 mois, maximum, plusieurs mois)

Lors de la sortie, le psychiatre traitant, peut aussi, supprimer un traitement sans autre temps d’observance que sa décision mise en œuvre dans l’heure. De plus l’observance des traitements est difficilement contrôlables sauf pour certaines molécules , beaucoup d’oubli sur les effets indésirables pour la femmes et surtout pour ses enfants.

Je milite, par conséquent, pour une refonte globale la psychiatrie qui ne peut passer que par un effort considérable en R&D et des formations adaptés en neuropsychiatrie.

Un travail sérieux de compréhension des mécanismes des médicaments qui s’avèrent apporter un bénéfice mais dont le risque à, long terme est très mal évalué.

Un contrôle non administratif et objectifs des centres de convalescence ou de traitement psychiatriques et un contrôle de la très bonne rentabilité desdits centres versus intérêts pour les patients et sans placébo pour le déficit de la SS.

Un effort d'investissement des centres lourds qui sont de véritables prison parfois sales, des mouroirs à la française..

Espérons, que les Instituts du Cerveaux qui s’ouvrent actuellement, seront des centres catalyseur d’une discipline, la psychiatrie qui s’est assoupie dans un luxe indécent sur le dos des ses patients.

José Manuel BOUDEY