Chère Madame,
Ma réflexion a été soit mal rédigée soit mal interprétée.
Je suis convaincu que, quel que soit le pays, la solution ne doit pas et ne
peut pas systématiquement être attendue des autorités publiques. La loi ne
règle pas tout.
SI l'on veut effectivement faire preuve de pragmatisme, il est préférable de
se tourner vers des bonnes pratiques plutôt que vers une loi pour organiser
la distribution de ces médicaments. Le guide élaboré entre les opérateurs
locaux pourrait être diffusé, voire expérimenté dans un autre pays. La
modification des conditions de remise des échantillons médicaux est née en
France d'un long débat entre tous les partenaires, publics et privés,
institutionnels et industriels. La solution est d'abord passée par un accord
entre partenaires sans l'intervention du législateur.
Là encore, le LEEM comme les associations et syndicats traitant de
l'exportation de médicaments peuvent difficilement intervenir aux lieu et
place des opérateurs locaux. Ces opérateurs locaux, fabricants,
importateurs, distributeurs, médecins, n'ont pas, à ma connaissance, réclamé
l'appui de structures ou d'experts pour réfléchir à de telles bonnes
pratiques. Pourtant, les bonnes volontés existent dans ce domaine. Enfin,
s'agissant de l'approche mercantile de la visite médicale, il ne faut pas se
tromper de débat. Une visite médicale qui n'a pas pour finalité le
développement de l'entreprise qui l'emploie à travers une augmentation des
ventes de produits, est une visite médicale d'ordre publique. Une visite
médicale qui répond aujourd'hui à la Charte de la visite médicale, a
vocation à mettre en valeur la qualité des produits " de sa maison ".
Il n'est pas interdit non plus de lancer l'idée d'un colloque international
sur la visite médicale à travers la charte française. Bien cordialement
Jean Lorenzi
j.lorenzi@uggcavocats.com