Augmentation du nombre de Mozambicains traités contre le VIH/SIDA
http://www.panapress.com/newslat.asp?code=fre053249&dte=12/06/2008
New York, Etats-Unis (PANA) - Le nombre de Mozambicains séropositifs
recevant la thérapie antirétrovirale, dont la vertu est de prolonger la vie,
a augmenté de plus de 1.500 pour cent au cours des trois dernières années.
Prenant la parole mardi, à l'Assemblée générale des Nations unies sur le
VIH/SIDA, le président mozambicain a indiqué que plus de 100 000 personnes
vivant avec le VIH/SIDA ont reçu des médicaments anti-rétroviraux, en avril
de cette année contre 6 000 en 2005.
Le nombre d'unités de santé fournissant le traitement antirétroviral avait
augmenté jusqu'à 213 contre seulement 21 en 2004, a dit le président
Guebuza, ajoutant que cela veut dire que le traitement n'était pas
disponible dans tous les 128 districts du Mozambique.
Il y a eu de progrès similaires dans la prévention de la transmission du
VIH/SIDA de la mère à l'enfant et le traitement est maintenant disponible
dans tous les districts.
Néanmoins, M. Guebuza a insité que la meilleure façon de combattre la
maladie, c'est de faire de la prévention.
Au nombre des mesures prises par le Mozambique, a-t-il rappelé, figure
l'initiative présidentielle sur le VIH/SIDA, lancée en février 2006, qui
consistait à la tenue par Guebuza de réunions séparées sur l'épidémie et la
manière de la combattre avec les femmes, les chefs religieux, les hommes
d'affaires, les responsables communautaires et les jeunes.
L'initiative a été démultipliée au niveau des provinces et des districts,
ainsi que des institutions publiques et privées.
Bien que de manière catégorique un lien de causalité entre l'initiative et
le changement de comportement chez les Mozambicains n'a pas été établi, M;
Guebuza a pensé que des progrès ont été réalisés dans la perception que les
gens ont de la pandémie.
Il a relevé qu'un nombre croissant de personnes s'expriment maintenant
ouvertement sur le VIH/SIDA et le perçoivent plus comme une maladie
chronique que comme une condamnation à mort.
L'incidence de l'infection par le VIH au Mozambique semble s'être stabilisée
à environ 16 pour cent des adultes âgés entre 15 et 49 ans, avec un plus
grand nombre de personnes fréquentant volontairement les centres de test et
d'orientation phsychologique et sont moins enclins à avoir honte d'utiliser
les services de traitement dans les unités de santé, soutient le président.
Le président Guebuza a annoncé que le gouvernement a mis en place une équipe
spéciale, dirigée par le ministre de la Santé Ivo Garrido, pour étudier et
recommander, d'ici la fin du mois, les meilleurs moyens de rendre les
stratégies de prévention encore plus efficaces.
"Nous nous attendons à ce que ce groupe nous éclaire davantage sur ce que
nous pouvons faire pour revenir au scénario actuel", a dit M. Guebuza.
S'adressant aux journalistes mozambicains couvrant la rencontre, M. Guebuza
a souligné que le pays avait besoin de former davantage de travailleurs de
la santé et d'accroître le nombre d'unités de santé en vue de surmonter deux
des principales contraintes qui pèsent sur l'extension des soins de santé à
davantage de personnes vivant avec le VIH/SIDA, particulièrement dans les
zones rurales.
Un autre facteur qui empêche que davantage de progrès soient réalisés dans
la lutte contre le SIDA, c'est que la pandémie est plus que jamais associée
à la tuberculose, une situation rendue plus difficile par l'apparition d'un
type de tuberculose qui appelle une intégration à l'échelle mondiale de la
lutte contre les deux maladies.
M. Guebuza a pris part, lundi, à une réunion des chefs d'état du monde sur
le VIH/SIDA et la tuberculose, où il a prononcé un discours sur l'expérience
du Mozambique dans la lutte contre cette double menace.
New York - 12/06/2008