Sida: Maputo veut doubler le nombre de malades bénéficiant d'antirétroviraux
MAPUTO, 16 avr 2007 (AFP)
Le Mozambique veut doubler le nombre de malades du sida bénéficiant d'un traitement antirétroviral d'ici à la fin de l'année en améliorant l'accès aux soins dans les zones rurales, selon le ministère de la Santé.
L'accès aux soins va être facilité "dans les zones rurales, où les unités publiques de soins vont commencer à acheminer les médicaments antirétroviraux jusque chez les malades, ce qui était rarement le cas jusqu'à maintenant", indique un rapport du ministère obtenu lundi par l'AFP.
Le gouvernement entend ainsi faire passer de le nombre de malades du sida sous traitement de 44.100 en 2006 à 96.000 fin 2007.
Le ministre de la Santé, Ivo Garrido, avait indiqué récemment que le sida "est devenu une des principales cause de mortalité dans les hôpitaux" mozambicains.
Au cours des douze derniers mois, près de 80.000 personnes sont mortes d'une maladie secondaire liée au sida, selon les estimations du Conseil national de lutte contre le VIH/sida.
La plupart des 72 municipalités du pays disposent, depuis l'année dernière, d'au moins une unité sanitaire publique proposant un traitement antirétroviral (ARV) gratuit.
Néanmoins, selon l'ARA, la principale association de lutte contre l'épidémie, à peine 20% de ses membres nécessitant un traitement y ont eu accès en 2006.
Une grande part des malades qui vivent dans les zones rurales ne reçoivent pas de traitement à cause des distances (plus de 100 km) qu'ils devraient parcourir pour trouver une unité sanitaire adéquate.
Avec 500 nouvelles contaminations par jour et un taux de prévalence de 16,2%, soit près de 1,6 million de personnes de 15 à 49 ans, le Mozambique est l'un des pays les plus touchés par la pandémie dans le monde.