Je suis parfaitement d'accord avec Serge, il faut developper des mécanismes de prépaiement des médicaments essentiels afin de casser la demande du marché de la rue de médicaments. Le mécanisme de l'initiative de Bamako appliqué dans nos pays avec le recouvrement des coûts engendre des depenses catastrophiques dans les ménages. Le marché illicite propose aux populations des produits de mauvaises qualités mais son mécanisme s'intègre aux méthodes traditionnelles d'accès aux produits (plantes, autres remèdes) de soins en Afrique.Par exemple au Burkina, si vous dite à un malade dans un village que les fecès d'âne sont un remède pour sa pathologie, il y a toutes les chances qu'il le prenne.
Oui, c'est la loi qui doit être appliquée, mais quand ? Le meilleur moyen et le moins utopiste, c'est l'amelioration de l'accès aux médicaments essentiels de base par des mécanismes qui impliquent les populations elles-mêmes.
Si l'OMS, le Fond Mondial, le PNUD, les ONG acceptent travailler dans ce sens en collaboration avec les Pharmaciens, les politiques les accompagneront.
Par contre, pour lutter contre la corruption, les fraudes, l'impunité en Afrique c'est totalement "hors du cadre de la profession pharmaceutique". Le résultat à cours terme sera nul et c'est les chimiorésistances qui se developperont davantages.
Dr Christian Donald Hamado SAOUADOGO
Pharmacien, Gestion du Développement
Spécialité : Santé Internationale
Tel : 00 226 70 69 17 56
Skype : hamado.saouadogo