[Une réaction très intéressant du LEEM, l'organisme qui représente les laboratoires en France,au rapport du Sénat français. Des commentaires d'e-mediens en attendant la diffusion des références de la littérature internationale sur les liens laboratoire-médecins (pour éviter les "lieux communs idéologiques" dénoncés dans ce communiqué)? MD ]
Le Leem s’émeut d’une interprétation erronée du rapport de la Commission Sénatoriale et appelle à une démarche nationale constructive en faveur du médicament et de l’évaluation
Le LEEM, 15/06/2006, Communiqué de presse
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Les conclusions présentées ce jour par les Rapporteurs de la mission sénatoriale sur le médicament mettent en avant le bon fonctionnement global du système d’évaluation du médicament en France et appellent à la nécessité d’améliorer la lisibilité, la transparence de ce système ainsi que d’accroître l’indépendance entre l’industrie et les acteurs.
Les Entreprises du Médicament ne peuvent qu’apporter leur soutien à ces constatations générales et proposent que les recommandations évoquées par la commission donnent lieu à un dialogue avec tous les acteurs concernés pour en tirer des vrais progrès, en termes d’accès au progrès thérapeutique, de sécurité sanitaire et de protection des patients.
Le Leem rappelle qu’il œuvre de longue date aux côtés des autorités de santé pour améliorer la gestion du risque, le suivi post-AMM et la transparence des décisions.
Pour autant il n’accepte pas les accusations de dépendance qui sont portées sur les relations entre l’industrie et les professionnels de santé. Les liens de travail indispensables qui peuvent se nouer entre experts n’induisent aucune conditionnalité ; ils ne remettent jamais en cause le libre arbitre et la maîtrise totale des décisions des personnes. Aucune suspicion sérieuse ne peut étayer une accusation de ce type, insultante pour les scientifiques qui oeuvrent dans l’intérêt du progrès médical. Bien entendu, les précautions et les craintes légitimes en la matière appellent une vigilance totale ainsi que l’amélioration constante des procédures éthiques et déontologiques. L’exigence de l’industrie en ce domaine est l’une des plus respectées de toutes les professions.
De la même façon, l’accusation répétée sur l’influence considérée comme trop forte de la visite médicale dans la prescription, et les craintes concernant la formation médicale continue, constituent un lieu commun idéologique. L’information scientifique délivrée par l’industrie est rigoureusement contrôlée. Elle répond à un besoin d’information des médecins et appréciée par eux. Il est injurieux de dénier la capacité d’analyse et l’éthique du corps médical, comme celle de la presse médicale qui se trouve aussi victime de ce manichéisme politique, en dehors du champ du comportement responsable des acteurs.
Le Leem appelle à l’élaboration d’une démarche constructive qui mette la découverte et la mise à disposition de médicaments au centre d’une politique nationale en faveur du progrès thérapeutique ; il s’agit d’installer une chaîne de responsabilité de tous les acteurs, pour travailler ensemble sur les propositions concrètes qui feront avancer la transparence et la gestion du risque, au service du traitement approprié des patients. La France a besoin de cet encouragement confiant qui passe par des autorités fortes et indépendantes, une régulation d’intérêt général et efficace, des professionnels de santé formés et informés de façon ouverte et plus que jamais par une industrie respectée pour sa contribution au développement social.