[e-med] (2)Pol�mique sur les traitements du paludisme

E-MED:(2)Pol�mique sur les traitements du paludisme
---------------------------------------------------------------------

[Mod�rateur: les personnes qui souhaitent lire l'article en question "WHO,
the Global Fund, and medical malpractice in malaria treatment, THE LANCET,
vol 363, january 17, 2004 peuvent le trouver sur le site www.thelancet.com
ou nous le demander.CB]

Je ne sais pas grand chose des conflits entre le "global fund" et l'OMS.
par contre, je pense que :
- malgr� les incitations de l'OMS en faveur des ACT, il ya eu tr�s peu
d'information disponible sur leur efficacit� qui est surtout th�orique pour
le moment. Personne ne sait vraiment quels sont les pays qui ont finalement
adopt� les ACT et avec quels r�sultats. Donc il y a toujours une certaine
m�fiance envers ces nouvelles th�rapies pr�sent�es comme efficace, mais
jamais d�montr�e � grand �chelle.
Le passage � des bi ou tri th�rapies dans la tuberculose ou le sida n'a pas
emp�ch� l'apparition des r�sistances, et il reste donc une grande m�fiance
quand � la non r�sistance � moyen ou long terme aux ACT.

- on parle beaucoup des "ACT" sans vraiment savoir de quoi il s'agit
concr�tement. En fait le seul r�el ACT existant est le Coartem. Pour les
autres associations, il n'y a que peu de choix disponible en blister et il
est visiblement difficile de savoir quoi, par qui et avec quelle qualit�.
J'essaye en ce moment de savoir qui peut commander des blisters
art�sunate+amodiaquine chez Sanofi. Visiblement, ils sont surtout r�serv�s
aux agences onusiennes et aux ONG, pour les secteur publics et priv�s, �a a
l'air tr�s compliqu�.

- les quantit�s d'art�msinine potentiellement disponibles rapidement ne sont
pas connues. Il est fort probable que si tous les pays africains se
mettaient � demander des ACT via le global fund, la moiti� seulement des
commandes seraient honor�es pour non disponiblit� des produits.

Je pense que pour toutes ces raison, de nombreux pays continuent de se faire
fournir les m�dicaments "classiques" via le global fund ou autre, car il
faut quand m�me bien que les services de sant� fournissent un traitement. Or
on ne sait pas exactement non plus, pour de nombreux pays, quelles sont les
poches de r�sistance, vu que la r�sistance n'est pas homog�ne dans tout un
pays, ce qui donne une vraie/fausse excuse pour continuer de traiter des
malades avec des m�dicaments "classiques".

L'�chec de RBM est en effet pr�visible. En Novembre, �tait disponible sur le
site de l'OMS le draft des nouvelles orientations 2004-2010 afin d'essayer
de combler le retard et l'accent �tait surtout mis sur la pr�vention
(moustiquaires et traitement pr�ventif chez la femme enceinte). Je ne suis
pas s�re que l'accent port� � ces autres strat�gies suffise � combler le
retard.
Come dit Anne Plat McGinn dans la lutte contre le paludisme, "les
perspectives de progr�s les plus s�duisantes ne reposent pas sur notre
capacit� d'innovation chimique mais sur notre capacit� d'innovation
organisationnelle, c'est-�-dire notre capacit� � prendre conscience de la
menace en y r�pondant par la mise en place d'un large �ventail de
politiques. "

Isabelle MARQUET

--
Adresse pour les messages destin�s au forum E-MED:
e-med@healthnet.org
Pour r�pondre � un message envoyer la r�ponse au forum
ou directement � l'auteur.
Pour vous inscrire, vous d�sinscrire et consulter les archives de e-med:
http://www.essentialdrugs.org/emed/
Pour toutes autres questions addresser vos messages �:
e-med-help@healthnet.org