Bonjour à tous,
J'adhère entièrement à l'idée du Dr DOUGROU, car j'estime que nous n'allons pas continuer à pleurnicher sur le colonisateur malgré ce que nous pensons savoir de notre contribution pour qu'il soit où il est. Cela est d'autant plus important que nous parlons toujours de souveraineté et souhaitons mettre fin à la politique de mains tendues. Alors comme pour paraphraser le confrère, Make it a priority and Just do it.
Dr Joseph Aimé BIDIGA
SP/CNLS-IST OUAGADOUGOU
BURKINA FASO
bidiga_aime@yahoo.fr
Bonjour à tous
Je suis tout à fait d'accord avec mes deux prédécesseurs sur la mobilisation
des ressources dans nos pays contre le VIH/SIDA. Notons que Sidaction, qui
est une ONG française, a joué son rôle en interpellant son gouvernement. Il
ne lui revient sans doute pas (en tout cas il n'est pas le mieux placé) de
le faire pour nos gouvernements. Cela nous revient en tant que citoyens de
nos pays, qui paient leurs impôts. Les meilleures réactions qui conviennent
au message de Sidaction, à mon sens sont:
Premièrement apporter notre soutien aux réactions des ONG françaises pour
dénoncer ce recul des contributions françaises. Même si nous devons
mobiliser des ressources dans nos pays, cela se fera certainement de façon
progressive et nous aurons toujours besoin que les fonds extérieurs, à
défaut de grimper, reste au moins stables.
Deuxièmement nous devons aussi dénoncer publiquement avec les moyens qui
sied le manque d'initiative de mobilisation des ressources dans nos pays.
Nos chefs d'Etat ont-ils respecté leur engagement pris à Abuja d'accorder
10% de leur budget national à la santé? Nos populations sont-elles prêtes à
céder un peu de leur revenu dans les campagnes de mobilisation des
ressources, comme le fait Sidaction en France? Rien n'est moins sûr. Et
pourquoi? Ce n'est certainement pas par manque de patriotisme ou de
compassion pour les malades, c'est surtout parce qu'on n'est pas sûr de
l'utilisation correcte des fonds. Au contraire, on est convaincu que ces fonds seront mal gérés.
Ce que je propose en définitif c'est ceci:
- Que nous dénonçons tous, au nom des principes de la solidarité
internationale, le recul de la contribution de la France
- Qu'une évaluation soit faite sur le respect des engagements d'Abuja des
Chefs d'Etat
- Qu'un projet test de mécanisme transparent, impliquant des acteurs
crédible, soit mis en place dans un pays pauvre et lance une campagne de
mobilisation de ressources. Si cela est concluant, envisager son passage à
l'échelle.
Au stade où nous sommes, nous avons toujours besoins de faire croître les
différentes sources (internes et externes) de financement pour faire face
aux défis de la lutte contre le VIH/SIDA et de garantir leur utilisation
rationnelle.
Simon KABORE
Coordonnateur du Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME)
Tel/fax: (226) 50 34 55 32
GSM: (226) 70 24 44 55
E-mail alternatif: simonkabore@gmail.com
04 BP: 2520 Ouagadougou 04
Burkina Faso
Skype: kaboresimon