Le sujet que je viens de lire concernant la fuite des medecins africains vers la France me touche vraiment et je souhaiterais que les ministres Africains de la sante se reunissent pour trouver une solution adequqte et arreter cette evasion qui a la longue va detruire l'Afrique plus vite que le SIDA et le Paludisme.
KOSSJA MANG
kossja@yahoo.fr
je pense en effet qu'il s'agit d'un grave problème, qui pourrait rentrer
dans les priorités de nos Ministères des Affaires Etrangères respectifs, si
ceux-ci sont capables de s'entendre également avec leurs Ministères de la
Santé.
Pascal Millet
Université Bordeaux2
Bonjour
Une conférence sur la crise en ressources humaines de santé (RHS) s'est
tenue à Kampala début mars. Elle était organisée par l'OMS et l'Alliance
Mondiale pour les personnels de santé. Le lien officiel est :
http://www.who.int/workforcealliance/forum/fr/
Les chiffres officiels principaux sont là :
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs302/fr/index.html
Nous étions deux militants d'Act Up-Paris présents. Notre impression est
que ce forum, s'il a pu en partie mobiliser toutes les parties
concernées (malades, société civile, professionnels, représentantEs
politiques, organisations internationales et bailleurs) dans une alerte
et un mouvement de sensibilisation sur les besoins humains (il manque
plus de 4 millions de personnels de santé sur 57 pays, majoritairement
en Afrique), a totalement échoué à transcrire ses besoins humaines en
besoins financiers, et à imposer des engagements chiffrés de la part des
pays. Vous pouvez lire nos comptes-rendus ici :
http://www.actupparis.org/mot2301.html
Il semble important de pointer toutes les responsabilités :
- celle des pays riches qui financent insuffisamment, voire pas du tout,
les réponses à cette question, et bénéficient ensuite de RHS issues de
l'immigration bien meilleur marché que celles fournies sur leur propre
territoire. A noter qu'il faut se méfier des réponses du type "la France
doit contrôler l'immigration des médecins, infirmiErEs, etc" parce que
1/ c'est une nouvelle atteinte à la liberté de circuler et s'installer,
déjà très atteinte en France ; 2/ ce n'est qu'une réponse partielle aux
problèmes, qui doit avant tout passer par une amélioration des
conditions de travail des personnels dans les pays concernés 3/ ces
solutions sont très faciles à afficher pour les pays riches, et éviter
de parler financement. C'est exactement ce que fait actuellement le
cabinet Hortefeux en France.
- celle des leaders des pays africains, signataires de la déclaration
d'Abudja, qui devraient consacrer 15 % du PIB de leur état à la santé.
Combien le font réellement ?
- celle du FMI, Fonds monétaire international, qui, au nom de la lutte
contre l'inflation, impose aux pays depuis plus de 20 ans des règles de
contrôle des dépenses publiques, notamment dans le domaine de
l'éducation et de la santé, incompatible avec les impératifs sanitaires.
- celle d'organismes internationaux, comme l'OMS, qui n'apportent pas
suffisamment de soutien technique aux pays qui font des demandent de
financement sur ce sujet aux bailleurs.
A NOTER SUR CE DERNIER POINT : le 8ème appel d'offre du Fonds mondial de
lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose a commencé depuis
le 1er mars. Deux milliards sont proposés sur la question des RHS. Cette
somme a à peine été entamée l'année dernière, faute de demandes
correctement rédigées. Il y a donc urgence à travailler avec les
autorités des pays, les représentantEs du Fonds et les organismes
internationaux pour que chaque pays fasse des demandes bétonnées, afin
que l'argent proposé soit dépensé. Il y a urgence : les dossiers doivent
être rendus avant le 1er juillet.
Cordialement
Jérôme Martin
Act Up-Paris
Bonjour chers amis,
Je pense qu'il faut positiver la question. Nous devons savoir désormais
tirer profit de "nos problèmes". La situation décrite ne doit pas nous
inquiéter. Nous devons réfléchir à comment recouvrer les coûts de formation
des cadres africains qui sont en réalité libres de travailler là où ils
veulent. Je propose que des mesures adéquates soient prises pour former
davantage de médecins africains à mettre au service de la communauté
internationale. A défaut d'exporter des produits manufacturés de hautes
technologies, l'Afrique vient d'avoir une opportunité historique de fournir
du personnel qualifié sur le marché international.
Je ne suis pas pour le rapatriement des médecins africains comme le
préconisent certains. Il nous faut:
- construire davantage de facultés de médecine;
- investir davantage dans la formation du personnel médical;
- fiscaliser le transfert du personnel qualifié;
- officialiser la mise à disposition du personnel qualifié au profit des
pays qui en ont besoins afin d'en retirer des devises.
Merci.
AGBOFOUN Théophile
Gestionnaire Projet FORESA 3
Institut Régional de Santé Publique Dr Alfred C. Quenum
IRSP Ouidah, Bénin
BP 918 Cotonou, Bénin
Tel : +229 21 34 16 74/75 poste 316
Fax : +229 21 34 16 72
Cell : +229 90 95 13 03
e-mail : theopanic@gmail.com
unyk: 653 PIN
visit our web site http://www.irsp.bj.refer.org
Chers tous,
Que font les Etats africains pour maintenir dans leurs pays les compétences
africaines, en particulier les médecins?
C'est cela la vrai question!
Dr Issa DRAME
Ingénieur Polytechnicien & Economiste Senior
ccde@aviso.ci
Bonjour à tous,
Je pense comme Théophile que l'Afrique pourrait s'organiser pour exporter de
main d'œuvre qualifiée en signant des conventions avec des pays du Nord qui
vont planifier la formation de cette main d'œuvre en Afrique.
Exemple : Si la France a besoin de 500 anesthésistes dans 3 ans, elle lance
un appel d'offre et les gens sont orientés dans ces filières dans les pays
Africains qui auront gagné le contrat. Les frais de formation sont pris en
charge par la France et les agents sont assurés d'avoir du travail.
Toutefois, ces médecins payeront une partie de leurs impôts et leur retraite
dans le pays d'origine par exemple...
On peut effectivement exporter du savoir faire et en bénéficier.
Alain AHAWO
aahawo@yahoo.fr
-----Message d'origine-----
Salut à tous,
Je suis un peu surpris de la position de THEOPHILE ET ALAIN.
Est-ce à dire que la formation des médecins ou autres cadres de santé est meilleure en Afrique qu'en France? Je ne le pense pas car les cadres sont d'abord mieux adaptés à leur environnement d'etude. Ce flux déplorable de professionnels est avant tout informel et individuel. Je ne vois pas comment il pourra etre régulé et avoir des retombées au plan fiscal pour le pays concerné. Les pays Africains devront chercher à interesser les cadres formés pour les maintenir sur place.
Bye,
Dr. Armand S. NKWESCHEU (MD, MPH)
Research Officer - Division of Health Operations Research.
Ministry of Public Health of Cameroon.
Off=ce Tel: (237) 22 23 45 18 Fax: 22 23 45 79
Priva=e:
Home Tel: (237) 22 20 96 98
P.O.Box 6266 - Yaoundé
Mobile phone (237) 99 95 84 49
Fax(Home): (237) 22 20 77 45
"If you don't =earn to share when you don't have, you will not share
even if you hav=" (Wilfred MBACHAM-2004)
Chers tous,
La moitié des médecins soudanais sont dans les pays anglo-saxons,
surtout en UK
Le problème est loin d'être français; Oxfam a sans doute des données
sur les médecins en UK
Dr Dominique Benedittini
santé Publique
Cher Emediens,
Parfaitement d'accord avec vous Dr Drame, qu'est-ce-que l'Afrique fait pour mettre les professionnels du métier dans les conditions dignes de l'exercice de leur métier.
Abdoul Karim Ben Wahab
ongtkh@yahoo.fr
Cher Emediens,
Que fait lAfrique pour éviter la fuite des cerveaux???
Je me pose la question á savoir: Si (je dis bien si) tous
les cadres africains de lextérieur se décidaient á retourner
dans leurs respectifs pays, lAfrique serait en mesure de les
intégrer dans le système ???
Il faut améliorer les conditions de travail dans les structures
de santé, je ne parle pas de salaire mais déquipements
indispensables pour pouvoir assurer les soins les plus primaires !
Un pays en développement doit investir dans la prévention de
toutes les maladies. La pauvreté des infrastructures et la
mauvaise organisation des systèmes de santé nattireront pas
les médecins africains de lextérieur. Le gaspillage et le
détournement des maigres ressources dont disposent les pays
africains sont á lorigine de labsence de systèmes de santé
adéquats et fonctionnant conforme aux réalités africaines
Le continent africain fait appel au personnel qualifié
en provenance des pays occidentaux (expatriés non africains)
sans aucune préoccupation économique sachant de l existence
de ces cadres africains á lextérieur.
Les gouvernements africains doivent créer urgemment
des conditions dattraction bien définies et durables
sils veulent vraiment mettre fin á ce fléau !!!
Sans Démagogie !!!
Oumou kalsoum Seck
kalsoum123@yahoo.fr
Salut
Je partage partiellement les préoccupations de Oumou Kalsoum Seck en ce qui
concerne la gestion des ressources dans les systèmes de santé africains.
C'est une question qui ne préoccupe pas les bailleurs de fonds. Nous vivons
dans une situation d'hypocrisie collective où la vérité est quasi-absente
sinon comment comprendre que le fonds mondial n'a aucun mécanisme fiable de
vérification de la qualité des dépenses. L'exemple est qu'on demande aux
organismes bénéficiaires de faire un certain nombre de supervisions sans
s'assurer de l'efficacité de ces supervisions. Aucune flexibilité dans la
gestion, Il faut dépenser comme prévu sans analyser les résultats
intermédiaires! L'autre aspect non moins négligeable est l'implication des
ONGs qui sont devenues de véritables circuits de détournement des fonds
destinés à améliorer les conditions de travail dans les structures de santé.
Mais malheureusement avec la complicité des autorités en charge de la santé.
Vous convenez avec moi que le contexte actuel de l'allocation des ressources
de la santé ne permet pas aux pays africains d'améliorer les conditions de
travail dans ce secteur. Il nous faut donc repenser le financement de la
santé en Afrique en se basant d'abord sur l'instrumentation de la gestion
des ressources disponibles avant de faire recours aux mécanismes de
recouvrement des coûts qui ne visent qu'à appauvrir davantage les
populations.
Je dois ajouter que la mauvaise organisation du système de santé est la
conséquence de la mauvaise gestion des ressources humaines dans le secteur
et c'est cela même qui explique la fuite des cadres compétents. La plupart
des départs se justifient surtout par des frustrations.
Je pense qu'il nous faut désormais des projets visant à améliorer la gestion
des ressources dans le secteur.
Merci.
--
AGBOFOUN Théophile
Gestionnaire Projet FORESA 3
Institut Régional de Santé Publique Dr Alfred C. Quenum
IRSP Ouidah, Bénin
BP 918 Cotonou, Bénin
Tel : +229 21 34 16 74/75 poste 316
Fax : +229 21 34 16 72
Cell : +229 90 95 13 03
e-mail : theopanic@gmail.com
unyk: 653 PIN
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Bonjour
Ce débat qui sermble s'éterniser met au centre l'incapacité de gestion de nos ressources humaines et beaucoup plus l'accumulation des frustrations par les compétences nationales qui les font partir vers d'autres horizons.
Le problème se pose aujourd'hui aussi en Algérie où plusieurs pilotes vont vers les émirats unis. Il est anormal qu'après avoir passé des stages dans des centres de santé performants qu'on rentre travailler dans nos hopitaux qui ont les conditions de travail de l'ère primitive. Il est anormal de travailler dans des milieux où ne règne que l'intrigue et l'inconscience professionnelle. Il est anormal de travailler dans des hopitaux qui ne peuvent faire des analyses élémentaires de radiologie et de biologie. L'humain a ses besoins qui ne sont dictés que par ses interets (moraux, matériels et spirituels). Dans ces conditions il nous faut froidement analyser cette situation avant de jeter les cailloux dans le jardin des autres pays.
OKOUYA Boniface
Pharmacien
boniok2000@yahoo.fr