[même constat dans lespays d'Afrique francophone...c'est la crise partout, il est urgent d'investir dans la formation...CB]
Le manque de personnel médical se pose avec acuité en Afrique
Dakar - 27/11/2004
Dakar, Sénégal (PANA) - Le manque global de personnel médical se pose avec
acuité en Afrique où les besoins sont actuellement estimés à plus d'un
million d'agents pour combattre les maladies qui sont en train de dévaster
le continent, ont déclaré des experts en santé.
Dans un rapport publié dans le journal médical international "The Lancet",
basé à Londres, un groupe d'experts en matière de santé a déclaré que quatre
millions de travailleurs supplémentaires seraient nécessaires pour améliorer
la santé des populations à travers le monde dans les 10 prochaines années.
"Le rapport note que l'absence d'investissements est en train de limiter les
chances de juguler les maladies dans le monde entier, déplorant le manque de
personnel médical en Afrique subsaharienne où les médecins et les infirmiers
émigrent vers les pays développés au grand dam du continent", souligne "The
Lancet".
L'étude effectuée par le groupe, dans le cadre du Joint Learning Initiative,
a révélé qu'il y a plus de médecins malawites dans la ville de Manchester
qu'il y en a au Malawi, tandis qu'entre 550 et 600 médecins formés en Zambie
depuis l'indépendance ont quitté leur pays.
Le rapport qui a recensé plus de 100 millions de travailleurs professionnels
soutient que les 24 millions sont des médecins, des infirmiers et des
sages-femmes, tandis que tout le reste sont des travailleurs sociaux et des
volontaires de la santé.
Selon le rapport, le dixième des médecins et des infirmiers sont originaires
de l'Afrique subsaharienne dont la population est estimée à 700 millions
d'habitants, tandis que l'Italie possède environ 50 fois plus de
travailleurs de la santé par personne que l'Ethiopie.
Les estimations font état de milliers de travailleurs de la santé qui
quittent mensuellement le continent africain pour les pays riches de
l'Europe et des Etats-Unis.
Le Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique et l'Organisation internationale
pour les migrations (IOM) sont parmi les agences ont effectué des études sur
les effets nuisibles de la fuite incessante des cerveaux qui touchent les
systèmes sanitaires en
Afrique.
Les quelques solutions recommandées comprennent, entre autres, des
investissements supplémentaires pour améliorer aussi bien les systèmes
sanitaires que les conditions de travail et la qualité des services.