E-MED:(5)La d�centralisation de la prescription des ARVs au Rwanda
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Bonne ann�e 2004 et commen�ons par les avanc�es de 2003 : ne revenons pas en
arri�re !
Si la d�centralisation est une n�cessit�, la gratuit� des ARV pour les
usagers du syst�me de sant�, l'est aussi. Il y a maintenant suffisamment
d'exp�riences, qui indiquent que l'observance et l'adh�sion sont
conditionn�es par l'acc�s �conomique aux soins. Se reporter notamment aux
travaux au S�n�gal sur l'Initiative S�n�galaise d'Acc�s aux Antir�troviraux,
se reporter aussi � l'exp�rience d'acc�s universel du Br�sil, se reporter
enfin � l'ouvrage Economics of AIDS and Access to HIV/AIDS Care in
Developing countries. Issues and Challenges, Collection Sciences Sociales et
Sida, anRs, 2003. Et� Last but not least, la r�cente et 6�me conf�rence de
prise en charge communautaire et � domicile des personnes vivant avec le
VIH/sida de Dakar a conclu � la n�cessit� d'une gratuit� de l'acc�s aux
antir�troviraux pour les personnes qui en ont besoin. Le S�n�gal, pays
d'accueil de la conf�rence, a d'ailleurs annonc� cette gratuit� par
l'interm�diaire de son pr�sident le jour de l'ouverture.
N'oublions pas non plus qu'en Europe l'observance et l'adh�sion ne sont pas
vraiment conditionn�es par la n�cessit� de payer pour �tre soign�, et que
nous avons (encore et heureusement, mais pour combien de temps ?) des
syst�mes de protection sociale assez efficaces. Voici le point cl� de
l'acc�s aux soins qui n'est pas encore assez � l'ordre du jour et qu'il faut
d�velopper. Il faut maintenant d�fendre la protection sociale dans les pays
riches, et participer � l'�laboration de propositions concr�tes et adapt�es
pour permettre aux personnes de se soigner dans des conditions d�centes dans
les pays dits en d�veloppement : quels syst�mes de solidarit� pour assurer
la prise en charge des pathologies chroniques d'abord, puis quel soutien
pour une alimentation adapt�e, habitation et conditions d'acc�s � l'eau
potable et l'assainissement... ensuite ?
La question centrale, a fortiori apr�s l'engagement de l'OMS sur le "3 by
5", n'est plus celle de la focalisation sur l'observance avec la crainte de
l'apparition de souches r�sistances, mais bien celle de : comment rendre
accessible des soins de qualit� ? Esp�rons que l'Union Europ�enne s'engagera
dans cette voie avec d�termination et que le soutien de syst�mes de
solidarit� d�passera l'humanitaire ponctuel qui peine � trouver des crit�res
d'acc�s aux soins, pour le moins... difficilement �quitable.
Dr Pascal Revault
Conseiller continuit� des soins et r�seaux sociaux.
ESTHER
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