[e-med] Acc�s aux traitements dans les pays pauvres

E-MED: Acc�s aux traitements dans les pays pauvres
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MONDAY 27 MAI, 5 :00 A.M. GMT

Act Up-Paris

Comuniqu� de Presse

Acc�s aux traitements dans les pays pauvres
Le vrai visage de Pascal Lamy

Ce matin � 6 heures, une vingtaine de militants d�Act Up-Paris ont r�veill�
Pascal Lamy � son domicile aux cris de "Acc�s aux g�n�riques en Afrique", "
Lamy des labos, l�ennemi des s�ropos ", " G�n�riques emp�ch�s, s�ropos
assassin�s " et " Lamy, bloque les g�n�riques, assassine l�Afrique ".

Pascal Lamy, commissaire europ�en, qui s�est pr�sent� comme le fer de lance
du combat pour l�acc�s aux m�dicaments(1) retourne finalement dans le giron
de l�industrie pharmaceutique.
En t�moignent les propositions de la Commission Europ�enne dans le cadre des
n�gociations aux conseils de TRIPS.

A Doha en novembre dernier, les Etats membres de l�OMC ont donn� mandat au
conseil de TRIPS pour identifier avant la fin 2002 une solution permettant
aux pays exportateurs de g�n�riques d�approvisionner les pays ne produisant
pas eux-m�mes.
Or, les propositions de la Commission europ�enne, minimisant des besoins
sanitaires pourtant reconnus de tous, vont aujourd�hui � l�encontre de
l�esprit de la d�claration �TRIPS et sant� publique� de Doha et limitent par
tous les moyens l�exportation de g�n�riques :

1) Par la discrimination : Pour la Commission europ�enne, les pays qui
souhaitent recourir aux g�n�riques seraient tenus de donner les preuves
qu'ils sont suffisamment pauvres, faibles, ou incapables de produire
eux-m�mes, des preuves que leurs besoins sont v�ritables ou encore que la
maladie contre laquelle ils luttent est suffisamment grave (Cf
www.actupp.org/article510.html).
Selon Ga�lle Krikorian d�Act Up-Paris : � outre l�obsc�nit� de la d�marche,
la Commission nie tout bonnement la souverainet� de ces pays et les droits
�l�mentaires de leur population. Elle nie le fait que les malades des pays
pauvres, souffrant de maladies ou symptomes qui ne sont pas mortelles mais
gravement handicapants, comme l�arthrose, la d�pression chronique ou la
polyom�lithe, ont le m�me droit que les habitants des pays riches de se
soigner et d��viter la douleur �.

2) Par la contrainte : la Commission europ�enne tente d�imposer aux pays
producteurs et aux pays importateurs un v�ritable arsenal de contraintes et
de mesures de contr�le qui ne sert qu�un objectif, limiter la production
m�me de g�n�riques.
Pour Act Up-Paris, � ces mesures sont aussi absurdes qu�in-�thiques. Ce sont
aux pays riches, disposant d�ores et d�j� d�outils de r�gulation et de
surveillance, d�assurer le contr�le de la circulation des produits � leurs
propres fronti�res �.
En outre, en exigeant des pays d�sireux de s�approvisionner en g�n�riques
d'innombrables garanties et de justifier � de multiples �gards de la
l�gitimit� de leur d�marche, la Commission europ�enne les expose � subir �
nouveau les m�mes types de pressions et de menaces qui leur ont interdit
jusqu'ici le recours aux licences obligatoires et aux g�n�riques.
Ce faisant, elle ne sert qu�un int�r�t, celui du lobby pharmaceutique,
quiredoute l�entr�e des produits g�n�riques sur les march�s des pays riches.

Pascal Lamy pr�tend s��tre � battu depuis deux ans pour une prise
deconscience internationale de la n�cessit� d'une r�duction drastique du
prix des m�dicaments pour lutter contre les grandes �pid�mies dans le pays
du sud �(2). Mais pour les malades la bataille n�est pas termin�e et le
droit de b�n�ficier de l�exportation de g�n�riques est un enjeu d�terminant.

Pascal Lamy affirme qu�il est � possible de faire bouger les lignes de la
mondialisation, l�organiser en fonction des int�r�ts g�n�raux des
soci�t�s �(3). Pourtant en mettant actuellement en avant la question des
prix diff�renci�s � qui n�est ni plus ni moins qu�un arrangement avec les
industriels d�tenteurs des marques � il ne fait le jeu que des soci�t�s
pharmaceutiques et occulte la question d�terminante de l�exportation des
g�n�riques

De l�Europe et de l�OMC, on attend au contraire qu�elles permettent aux pays
qui souhaitent utiliser des g�n�riques de le faire aussi simplement que
s'ils �taient en mesure de les produire eux-m�mes.

(1) P. Lamy, Le vicaire du diable, Cap.5 ; Ce n�est pas notre affaire : sida
et labos.
(2) De Cotonou a Doha. R�union des Ministres ACP du Commerce, Bruxelles, 5
novembre 2001
(3) P. Lamy, Le vicaire du diable, Cap.5 ; Ce n�est pas notre affaire : sida
et labos.

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Contact : Ga�lle Krikorian, tel : +33 (0) 6 09 17 70 55 � +33 (0)1 49 29 44
89.

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