[e-med] Accès aux antirétroviraux en Côte d'Ivoire : Les ruptures de stock auraient pu être évitées

Act Up-Paris
Communiqué de presse – 20 mai 2005

Accès aux antirétroviraux en Côte d'Ivoire :
Les ruptures de stock auraient pu être évitées

Pendant 3 mois, un certain nombre de molécules n'ont plus été
accessibles
aux malades ivoiriens qui les recevaient par le biais du programme
national
de prise en charge. Ces difficultés ne sont pas, pour une fois,
d'origine
financière. A la base de cet épuisement, on trouve cette fois un défaut
d'encadrement du gouvernement sur les traitements prescrits par les
médecins
agréés.

C'est en effet la défiance des médecins ivoiriens à l'égard des
génériques,
activement alimentée par le lobby pharmaceutique international, et trop
peu
dénoncée par le gouvernement, qui met à mal le programme d'accès aux
traitements. Le RIP +, un réseau d'associations ivoiriennes de personnes
vivant avec le vih, dénonce également cette situation inacceptable.

Plutôt que de prescrire de la Triomune, un traitement qui associe trois
antirétroviraux génériques et qui est recommandé aux malades naïfs de
tout
traitement, les médecins ordonnent pour ces personnes des thérapies de
marque dont le stock est limité. En effet, le programme national de
prise
en charge prévoit que ces traitements soient uniquement réservés aux
malades
en échappement thérapeutique. En prescrivant directement des molécules
de
seconde ligne alors que la Triomune est considérée comme le meilleur
traitement de première intention, les médecins ivoiriens privent non
seulement les malades en échappement de ces molécules mais ils risquent
de
créer des résistances prématurées parmi les personnes naïves ainsi
traitées.
Et par son manque de contingence, l’État ivoirien accentue encore
davatange
le risque d’interruptions massives de traitements.

Alors que ce programme ne prend actuellement en charge que 11 000
personnes,
le RIP+ et Act Up-Paris dénoncent plus globalement la gestion très
approximative du gouvernement ivoirien qui limite de fait ses chances
d’ouvrir plus largement son programme de prise en charge des malades.

Act Up-paris exige :

- Que les prescripteurs agrées respectent les protocoles thérapeutiques
nationaux qui prévoient la prescription de traitements génériques pour
les
malades naïfs de tout traitement.
- Que le gouvernement ivoirien condamne publiquement les médecins qui ne
respectent pas ces protocoles et les oblige à le faire.
- Que la communauté internationale se préoccupe sérieusement de ces
situations de ruptures dont les exemples se multiplient sur le continent
Africain

Contact : Régis Samba-Kounzi - + 33 6 14 65 11 83

Côte d'Ivoire : distribution chaotique et ruptures d'approvisionnement en ARV
http://www.survivreausida.net/a6481

L'émission a parlé ce matin avec Hadjara
Kamagate, qui dénonce les ruptures
d'approvisionnement en antirétroviraux dont
souffrent les séropositifs depuis au moins trois
mois.

L'émission fait le point avec Hadjara Kamagate,
en direct depuis Abidjan par téléphone, pour
ensuite donner le point de vue de Jean-Marie,
médecin et militant impliqué dans le programme
d'accès aux antirétroviraux.

Lien direct avec le fichier Realaudio:
http://www.survivreausida.net/IMG/ram/20050517c.ram

--
Maghreb-Afrique Comité des familles pour survivre au sida
3, place Georges Braque
93120 La Courneuve
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Courriel : comite@survivreausida.net
Web : http://www.survivreausida.net

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réunies le 14 juin 2003 à La Courneuve.

Depuis 1995, Survivre au sida, l'émission de radio
qui parle aux séropositifs issus de l'immigration et de la banlieue
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