[e-med] Rupture totale d'antirétroviraux dans des formations sanitaires (Côte d'Ivoire)

NDRL: Le RAME a été informé la semaine passée de rupture d'ARV en Côte
d'ivoire par un partenaire associatif. Nous sommes en contact avec lui pour
mieux cerner les dimensions du problème. En attendant de pouvoir vous dire
plus, ci dessous un article sur le sujet.
Simon.

Rupture totale d’antirétroviraux dans des formations sanitaires: Des
malades du Sida en pleur, les médecins craignent le pire

Depuis une dizaine de jours, selon nos sources, il y a une rupture totale
d’antirétroviraux (Arv) dans les structures sanitaires en charge des
malades infectés par le Vih/Sida, dans le district sanitaire d’Abengourou.
Des malades en provenance de tous horizons de la capitale de l’Indénié (et
même au-delà) qui veulent se ravitailler, sont donc renvoyés chez eux.
Pire, on évite même de faire de nouveaux tests du Vih pour ne pas accroître
le nombre de cas sans traitement.

L’information a été livrée, le 20 août 2013, par un médecin, à la faveur
d’une rencontre de la direction régionale de la santé de l’Indénié-Djuablin
tenue à la sous-préfecture de Niablé. Le praticien dans son intervention a
dit craindre le pire, vu qu’une fois entamé, le traitement aux Arv (qui se
fait à vie) ne doit pas être interrompu au risque pour le malade de
développer des résistances et de trouver la mort.

Une visite discrète dans le centre de santé à Abengourou où le plus grand
nombre de ces malades est concentré, nous a permis de confirmer
l’information. « Nous ne disposons plus d’Arv pour les malades et nous
craignons le pire si cette rupture perdure. Nous venons de renvoyer, en
pleurs, une malade du Vih venue de Ouellé. La situation est critique, il
faut que le ministère réagisse », nous a confié un praticien, sous le sceau
de l’anonymat.

Sur les raisons de ce dysfonctionnement, nos sources ont indiqué que le
district sanitaire d’Abengourou qui ravitaille les centres de santé en Arv,
ne reçoit plus de dotation de la pharmacie de la santé publique (Psp) en
restructuration depuis plusieurs jours. Il est à noter que la zone
d’Abengourou est l’une des zones les plus infectées par le Vih en Côte
d’Ivoire selon de récentes statistiques de la Cellule techniques régionale
d’appui aux initiatives locales (Ctail).

Ange Kouassi KOBLIKO

(A Abengourou)

Ce n'est pas grave
Ils vont faire appel à la médecine traditionnelle comme les chinois selon la
proposition de la ministre de la santé

Dr JL Rey santé publique

Bonjour
Faire appel à la médecine traditionnelle chinoise ne signifie pas l'abandon de traitements scientifiquement démontrés efficaces
Je vois plutôt un dysfonctionnement dans la gestion des approvisionnements sur lequel nos pays africains doivent se pencher sérieusement avec l avènement du VIH
Un peu de respect pour nos gouvernants
Dr ZEINABOU

Bonjour cher tous,

Sans polémique aucune je souhaite que nos gouvernants commencent à
respecter leurs engagements. On ne peut pas declarer 2013 "année de la
Santé" et après une visite en Chine dire qu'il faudra s'intéresser
d'avantage à la medecine traditionnelle Chinoise. Franchement soyons
sérieux.
Je suis en phase avec le Dr Jean Loup Rey qui ma foi connais mieux notre
système sanitaire pour y avoir exercé de nombreuses années.
Ce n'est pas un manque de respect mais bien au contraire une remarque
pertinente.
Bien à tous.

Dr Ibrahim Tuo
Pharmacien

Bonjour Dr Zeinabou,

Si on regarde par exemple les hépatites, face à un déficit de spécialistes et surtout un manque d'accessibilité aux traitements en Afrique sub-saharienne, de nombreux tradi-thérapeutes proposent des soins à base de plantes. Le résultat est que vous avez pas mal de patients qui arrivent en fin de vie dans les services d'hépato-gastroentérologues après être passés par des médecines traditionnelles. Il y a des abus clairs faute de régulation dans certains pays, et on peut parler dans pas mal de cas d'exercice illégal de la médecine.

L'OMS avait semble t'il lancé un projet sur les médecines traditionnelles :
http://apps.who.int/medicinedocs/fr/d/Js2298f/

http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs134/fr/

Sans porter de jugement de valeur sur l'ensemble des médecines traditionnelles, connaissez vous les outils d'évaluation et de régulation qui existent dans ce domaine en Afrique, ou bien existe t'il un observatoire de la médecine traditionnelle ?

Merci,
Bertrand Livinec

Bonjour,

Nous avons eu échos sur cette liste de graves ruptures
d'antirétroviraux en Côte d'Ivoire. Savez-vous si ces ruptures
perdurent et/ou si les autorités ont pris des mesures pour y remédier ?
Bien cordialement,

Céline GRILLON
Coordinatrice plaidoyer international
Act Up-Paris

[+33] 1 49 29 44 88
[+33] 6 50 01 39 10
international@actupparis.org
skype : celinegrillon
www.actupparis.org

(le Dr JL Rey faisait une relation quelque peu hasardeuse ente deux messages sur la CI parus le même jour sur e-med, C'était de l'humour, nous laissons de côté cet aspect de son mail et nous espérons que les emédiens nous donnerons plus d'infos sur la gravité de ces ruptures de stock d'ARV et les actions prévues pour remédier à la situation. Merci d'avance pour vos contributions. CB)

Cher ami
Avec tout le respect que je vous dois, la ministre de la sante ne
parlait pas de soigner les malades du sida avec de medicaments
traditionnels chinois.
Un peu d'egard envers nos autorites. Cela est inacceptable dans la mesure
ou vous lui pretez des propos qu'elle n'a jamais tenu.
De grace pas d'amalgame.

Dr Sosthene DOUGROU