E-MED: ACT UP accuse le Fonds Mondial, une initiative qui d�g�n�re.
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ACT UP accuse le Fonds Mondial, une initiative qui d�g�n�re.
Les 11 et 12 octobre, se tiendra � Bruxelles la 1�re r�union du groupe de
travail constitu�e pour d�terminer la mission du Fond Mondial lanc� par Kofi
Annan en avril dernier lors du sommet des chefs d'Etats africains sur le
sida *.
Six mois apr�s l'annonce de la cr�ation de ce fonds, nous avons plus que
jamais toutes les raisons d'�tre inquiets.
A l'heure actuelle les promesses de contributions sont estim�es � environ
1.5 milliards de dollars, pour lutter contre le sida, la tuberculose et la
malaria. Nous sommes bien loin des 10 milliards de dollars par an pour
lutter contre le sida que demandait Kofi Annan.
D'ici la fin du mois de d�cembre 2001, les 38 membres du conseil
d'administration int�rimaire du Fonds Mondial doivent se prononcer sont les
suivantes :
R�partition des financements entre diff�rentes pathologies (paludisme,
tuberculose, sida)
Il est clair que les pays les plus riches veulent privil�gier les maladies
les plus faciles � combattre, et donc les moins on�reuses : le paludisme et
la tuberculose. Par ailleurs certains pays (le Japon, par exemple)
envisagent d'�largir encore la mission du fonds pour d�fendre la sant� en
g�n�ral, la pauvret� pourquoi pas ?
R�partition des financements entre pr�vention et traitement.
Tout semble indiquer que les pays les plus riches veulent privil�gier la
pr�vention aux d�pens du traitement, en particulier en ce qui concerne le
VIH, dans la mesure o� l'une est beaucoup moins co�teuse que l'autre.
La liste des traitements que le Fonds pourra financer
Les pays les plus riches souhaitent exclure de cette liste les m�dicaments
r�cents, sous brevet des multinationales pharmaceutiques, qui les
commercialisent � prix tr�s �lev�s, alors m�me qu'il existe des versions
g�n�riques bien plus abordables.
En outre, il appara�t que la plupart des membres du conseil d'administration
qui vont d�cider du Fonds Mondial ont une vision caricaturale des pays du
Sud, tr�s peu d'exp�rience en mati�re de lutte contre le sida dans ces pays,
et ignorent bien souvent le succ�s d'initiatives d'ONG, notamment dans le
cadre de la prise en charge m�dicale des malades.
10 000 personnes priv�es d'acc�s au traitement meurent chaque jour du sida.
Pourtant, et malgr� la mobilisation internationale, la plupart des pays
riches refusent toujours de participer financi�rement pour permettre la
prise en charge des malades. Les montants allou�s au fonds mondial sont
d�risoires ; on assiste � une dilution des objectifs et au retour en force
du tout - pr�vention.
Dans ces conditions, il faut �tre r�aliste, ce fonds est avant tout une
manoeuvre de diversion.
Il permet d'occulter la question de la production et de l'acc�s aux
m�dicaments g�n�riques dans les pays pauvres, tout autant que le d�bat sur
les accords TRIPS de l'OMC et leurs cons�quences sanitaires dramatiques dans
les ann�es � venir.
Il permet aux bailleurs internationaux, et notamment les pays du Nord, de
donner � moindre frais l'illusion qu'ils se mobilisent =8B les montants
allou�s sont insignifiants au regard des besoins. La gu�re guerre contre le
terrorisme re�oit 30 fois plus que la guerre contre le sida, qui tue 10 000
personne chaque jour.
Il permet de masquer un d�sengagement massif en mati�re d'aide au
d�veloppement, couvert par la mise en place d'initiatives internationales
vides de substance mais fortement m�diatis�es.
C'est pourquoi nous devons r�agir, et intimer aux membres du conseil
d'administration du Fonds Mondial l'imp�ratif de financer massivement et
rapidement les programmes de prise en charge globale, y compris
antir�trovirale, des malades du sida vivant dans les pays pauvres.
Ga�lle Krikorian
North/South Commission
Act Up-Paris
BP 287 - 75525 Paris cedex 11
Tel: 33 1 49 29 44 75
Port: 33 6 09 17 70 55
Fax: 33 1 48 06 16 74
E.mail: galk@compuserve.com
Note du mod�rateur (ML) : rien n'est encore d�fini par rapport � ce fonds, les modalit�s de
fonctionnement, les synergies avec les autres acteurs ONG, bilat�raux et autres agences n'est il pas
un peu t�t pour conclure que cette initiative d�g�n�re et que c'est une manoeuvre de diversion? on
attends vos r�actions.
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