E-MED: Cameroun: � propos du suivi des malades du sida
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M�dicaments : La bataille n'est pas gagn�e, les prix sont en baisse, mais
d'autres probl�mes naissent.
Le Quotidien Mutations (Yaound�)
8 D�cembre 2003
Publi� sur le web le 9 D�cembre 2003
La chute des prix des antiretroviraux est sans doute le domaine sur lequel
les pouvoirs publics ont fait le plus grand pas dans le cadre de la lutte
contre le Vih/sida au Cameroun.
De 70 000 Fcfa par personne et par mois il y a deux ans, les prix des
m�dicaments antiretroviraux (Arv) sont pass�s � une somme comprise entre 15
000 et 28 000 Fcfa par personne et par mois. Ce qui fait du Cameroun, sur ce
plan, le seul pays en Afrique au sud du Sahara o� des prix aussi accessibles
sont pratiqu�s. Qui plus est, des nouvelles tr�s prometteuses annoncent pour
cette ann�e, des prix plus accessibles de l'ordre de 5000 francs cfa par
patient et par mois gr�ce � l'approbation de la requ�te du Cameroun au Fonds
mondial qui va rapporter environ 30 milliards de francs cfa au Programme
national de lutte contre le Vih/Sida.
D'autres efforts perceptibles se conjuguent � cette baisse.
Il s'agit entre autres, de la cr�ation de 18 centres de traitement agr��s et
de trois autres affili�s pour la prise en charge des personnes infect�es,
distribution gratuite de la N�virapine (m�dicament qui permet de r�duire les
cas de contamination d'une m�re s�ropositive � son b�b� pendant la grossesse
et l'accouchement) dans les centres de consultations pr�natales, mise en
place de 156 sites pour la pr�vention de la transmission m�re-enfant au sein
desquels plus de 36 000 femmes ont �t� test�es, am�lioration de la s�curit�
transfusionnelle gr�ce au vote par les d�put�s, au cours de l'actuelle
session, de la loi sur la s�curit� transfusionnelle r�duction des co�ts des
principaux examens de laboratoire n�cessaires � l'initiation et au suivi des
patients �ligibles au traitement
Pour autant, la bataille pour la prise en charge m�dicale des patients du
Sida est loin d'�tre gagn�e : pour de plus en plus disponibles qu'ils
puissent �tre d�sormais, les antiretroviraux restent loin de garantir une
vie meilleure aux personnes vivant avec le Vih/Sida. L'absorption des
m�dicaments reste tr�s contraignante. Plus grave, 20% des patients sous Arv
d�veloppent d�sormais une r�sistance � ce traitement, qui n'a pas
d'�quivalent, et sont condamn�s d�s lors � la mort. Le probl�me de
l'indigence des populations se pose �galement avec acuit�, m�me si les
pouvoirs publics se proposent de le r�soudre avec l'aide de la communaut�
internationale � travers les fameuses ressources du Fonds mondial, et
l'initiative " three by five " lanc�e par l'Oms et qui vise � mettre d'ici
2005 environ trois millions de personnes sous Arv dans le monde. Mais en
attendant, le taux de d�perdition reste �lev� dans les rangs des 7000
personnes sous Arv au Cameroun.
Un taux de d�perdition qui s'explique principalement par le manque de
ressources n�cessaires aux patients pour l'approvisionnement en Arv, et
accessoirement par le caract�re relativement contraignant de l'absorption
quotidienne et chronom�tr�e d'un tr�s grand nombre de comprim�s de
m�dicaments. Un autre probl�me reste celui de l'acc�s aux diff�rents examens
biologiques et au traitement des maladies opportunistes qui, selon plusieurs
t�moignages concordants des personnes vivant avec le Vih/Sida, constituent
la principale facture m�dicale du Sida. Sans compter, cela va sans dire, le
pr�judice caus� par la r�partition d�s�quilibr�e des centres de traitement
dans l'ensemble du pays. Selon les statistiques du Cnls, le Cameroun compte
environ 20 centres de prise en charge des malades du Sida.
ce qui repr�sente un quota moyen de 50 000 patients par centre. Ce qui reste
tout de m�me limit� et participe sans doute de mani�re significative �
relativiser l'espoir tant annonc�.
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