Campagne d'informations sur les médicaments au Cameroun
Yaoundé, Cameroun (PANA) - Le ministre camerounais de la Santé
publique et son collègue du Commerce ont procédé, samedi à
Yaoundé, au lancement de la 4ème campagne d'information sur les
médicaments, a constaté la PANA sur place.
La 4ème Campagne d'information sur les médicaments (CIM) qui va
se dérouler jusqu'au 3 juin prochain sur toute l'étendue du
territoire national, vise à donner aux populations l'éducation,
l'information et les compétences nécessaires dont elles ont
besoin pour se mobiliser elles-mêmes contre les dangers du
médicament de la rue.
Selon le ministre camerounais de la Santé publique, Urbain
Olanguena Awono, la campagne 2005 marque le début d'une nouvelle
approche dans la lutte contre la vente illicite des médicaments.
La CIM 2005, dont le slogan est "Les médicaments de la rue sont
un danger", entre ainsi dans le cadre de la politique
pharmaceutique nationale adoptée en juin 2000, permettant au
Cameroun de se joindre aux autres pays d'Afrique francophone dans
la lutte contre ce fléau.
Ainsi, pendant la campagne, des spots seront diffusés tant dans
les médias privés que publics du pays à savoir la radio, la
télévision et la presse écrite.
On rappelle qu'en 2002 et 2003, le Cameroun a investi quelque 35
millions de FCFA pour la recherche, la saisie et la destruction
des médicaments de la rue.
Par ailleurs, les prix de plusieurs médicaments essentiels ont
connu entre 2001 et 2005 une baisse cumulée de 65 pour cent alors
qu'en 2003 et 2004, le stock des médicaments essentiels dans les
pharmacies des formations sanitaires publiques et privées à but
non lucratif a été renforcé à hauteur d'un milliard de FCFA
issue de l'allègement de la dette.
Aussi, des dispositions ont été prises par le gouvernement pour
que les officines de pharmacie vendent des médicaments génériques
qui, jusque-là, étaient la chasse gardée des hôpitaux et des
vendeurs de la rue.
Les vendeurs des médicaments dans la rue, contre lesquels ces
mesures sont prises, estiment que cette activité à laquelle ils
se livrent est le seul moyen qui leur permet de vivre.
"Si le gouvernement veut aider les populations, qu'il crée des
emplois pour les jeunes que nous sommes, cela va nous permettre
de quitter la rue et préserver la santé des Camerounais", a
indiqué T. Augustin, un vendeur de médicaments au marché central
de Yaoundé.
L'Ordre national des pharmaciens du Cameroun souligne que les
médicaments de la rue représentent jusqu'à 30 pour cent des
ventes des produits pharmaceutiques au Cameroun.
Yaoundé - 29/05/2005